(M. Couleau, secretaire de la section du Palais-Royal)
XXVI
Нац. арх.
С. 70, — 686.
Monsieur le pr'esident,
Les ouvriers de la Nouvelle Eglise de S-te Genevi`eve ont l’honneur de faire part `a l’assembl'ee qu’ils feront c'el'ebrer samedy prochain 14 May dans la nef d’Entr'ee de cette Basilique un service en m'emoire de feu Honor'e Ricquetty Mirabeau, notre digne l'egislateur; et que conform'ement `a son decr^et ils ont fait placer dans le fronton l’inscription d'ecrett'ee par Elle. Ils supplient l’assembl'e national de leur faire l’honneur d’assister a dix heures du matin.
Ils ont l’honneur d’^etre avec un plus profond Respect.
Monsieur le Pr'esident.
Ce 12 May 1791.
Votre tr`es humble et tr`es ob'eissant serviteur
XXVII
Нац. библ.
Mss. franc, nouv. acq. № 2811.
(Апрель, 1791 г.)
Введение к отчету Palloy — муниципальным властям.
Discours pr'eliminaire (Palloy).
Vous trouverez, Messieurs, dans le cours du m'emoire que je soumets a votre v'erification, et `a celle de la nation enti`ere, un 'etat fidel, un 'etat sinc`ere en recette et d'epense de l’emploi des fonds destin'es tant `a la Bastille que dans les ateliers particuliers, d’apr`es les ordres qui ont 'et'e donn'es dont les copies sont jointes.
Apr`es la prise de la Bastille, il lut 'etabli un ordre qui a 'et'e rigoureusement observ'e, les ouvriers qui ont 'et'e employ'es `a la d'emolition de cette forteresse, furent plac'es par classe d’atelliers en nombre 'egal d’hommes sous l’inspection de leurs sous-chefs, lesquels atelliers 'etoient inspect'es par des chefs qui avoient une certaine quantit'e de sous-chefs. Sous leurs surveillances les r^oles se faisoient strictement et tous les jours l’appel nominal 'etoit fait par mon commis qui verifioit les feuilles de chaque atellier et communiquoit la feuille g'en'erale aux inspecteurs nomm'es par les architectes, qui certifioient par des nouveaux appels ces feuilles de R^oles qui ensuite 'etoient remises au Bureau de la Bastille tous les soirs, ces m^emes feuilles 'etoient vis'ees par les inspecteurs et de la port'ee au bureau du comit'e permanent des 'electeurs depuis le 16 Juillet 1789 jusqu’au [3]
… Ensuite au bureau des subsistances de la premi`ere commune dopais le… jusqu’au… apr`es au bureau de la ville de la commune provisoire depuis le… jusqu’au… enfin, au bureau des travaux publics de la Municipalit'e depuis le 1-er Novembre 1790 jusqu’au 21 May 1791, jour auquel je donnai ma d'emission d'efinitive,Voici la marche qui a 'et'e observ'ee pour les payements qui ont 'et'e fait. Chaque R^ole de semaine 'etoit joint `a un R^ole g'en'eral de paye sign'e des architectes d’apr`es le certificat des inspecteurs. Ces feuilles de R^ole 'etoient enregistr'ees dans les bureaux cy-dessus nomm'es et par une ordonnance qui m’etoit remise, j’y apposois l’acquit et ma signature. Mon commis se pr'esentoit `a la caisse pour en recevoir le montant. La d'elivrance des deniers s’en est faite par monsieur de Villeneuve, tresorier de la ville. Souvent M. Pitra 'electeur de 1789, membre du d'epartement de la comptabilit'e du domaine qui a 'et'e de l’administration provisoire et d'efinitive jusqu’`a la fin de 1791 est souvent rest'e les samedis jusqu’`a minuit pour signer les ordonnances payemens des ouvriers de mon atelier par la crainte qu’avoit le patriarche de la R'evolution; que mes ouvriers ne se portassent le lendemain `a de exc`es d’insubordination qui m’auroient fait perdre la vie.
La paye des ouvriers c’est faite tous les dimanches en pr'esence des architectes et inspecteurs, par leurs Sous-chefs quand il n’y avoit pas de retard `a 'eprouver. Il est arriv'e plusieurs fois que dans des momens detroubles que la R'evolution suscitoit il y avoit un retard dans les payemens faute de ne pouvoir obtenir les ordonnances ainsi que les signatures ou par des contestations qui s’'elevoient qu’il faloit d'ebatre et mettoient ces op'erations n'ecessiteuses en instance ce qui m’a plus d’une fois forc'e d'efaire les avances de mes propres fonds plust^ot que de faire languir les ouvriers apr`es leurs dus.
Messieurs Devilleneuve tr'esorier de la ville, Trudon administrateur et Hunoult brave et riche citoyen de cette capitale m’ont plusieurs fois avanc'e des payes enti`eres dans des momens de crises caus'ees par des ouvriers 'etrangers pour commettre une insurrection. Personne n’a 'et'e plus que moy expos'e dans ces momens de troubles, et sans des hommes de confiance j’aurai perdu la vie menac'ee de toutes parts. Je puis attester que beaucoup de sc'el'erats se sont introduits dans les ateliers sous le titre d’ouvriers, que des particuliers connus qui n’avoient point besoin y sont venus travailler.