Читаем Сочинения в двенадцати томах. Том 2 полностью

Il fut proposé d’hâter en ma faveur celte soumission; mais l’adjudication publique parut à la municipalité des moyens propres à garantir l’administration des soupçons qu’elle presumoit pouvoir s’éléver contre elle et cette décision fut adoptée, ce qui occasionna parmi les ouvriers un soulèvement qui se propagea avec une telle violence que le district de Saint-Louis-la-Culture fut obligé d’être intermédiateur. Plusieurs membres se présentèrent aux mutins et eurent toutes les peines imaginables à les appaiser. La garde fut quadruplée. Je fis de mon côté tous mes efforts et a force d’arguments de pacification, le calme succédât à l’orage. Tous ces débats oiseux firent ralentir l’ouvrage, et mettoient ces travaux dans l’inactivité pendant un long tems.

Le département des travaux publics rendit une ordonnance pour arrêter les soulèvement si multipliés dont plusieurs chefs ont manqué d’être les victimes. Elle a produit quoiqu’effet.

Le dix-sept décembre adjudication de la démolition de la Bastille fut affichée et colle définitive fut fixée au 22 dudit c’est-à-dire un mois après, ma soumission.

La première enchère fut portée à 30 000 1., elle tomba de 50 1. à 50 1. jusqu’a 28. 600 environ, mais sur une proposition dés députés des ouvriers de la Bastille qui se présentèrent comme représentant leurs camarades se rendirent adjudicataires pour 28. 600 environ; les autres enchérisseurs se retirèrent et le tribunal municipal adjugeât à ces ouvriers sous le nom de Rogier la démolition de la Bastille.

Ces adjudicataires n’ayant pas leurs missions legales pensèrent payer de leurs vies la hardiesse de leurs démarches et furent chassés de l’atellier.

Il auroit fallu employer toute la force pour assurer aux adjudicataires, ces droits. Le Bureau de ville se vit contraint en vertu de l’opposition formelle de la plus grande partie des ouvriers et pour rétablir l’ordre d’abandonner toute espèce d’adjudication.

Il fut donc arrêté le 9 janvier 1790 que l’adjudication serait résiliée, et que la continuation de la démolition se feroit comme par le passé ce qui emmena le calme pendant quelques jours.

A cette époque je me présente à la tête de mes ouvriers accompagné de M-rs Lapoisé et Montizon devant l’assemblée des répresentants de la commune pour leur faire prêter le serment civique. Les quels encouragés par la réception flateuse des membres sollicitèrent une augmentation de paye qui leur fut accordée. Le lendemain le prix fut fixé à 36 s. au lieu de

30 s. Je desirois, mais je ne pouvois le représenter à l’Assemblée l’inconvenient d’une augmentation de paye surtout dans un tems contre l’usage des entrepreneurs. Cette petite faveur auroit pu procurer l’existence à 300 pères de famille. J’en pris parti de choisir parmi les ouvriers de la Bastille les hommes les plus intelligents que l’on a occupé à la Bastille des corps de garde, à la démolition des angars de la Halle à la Saline et à l’ancienne Halle au bled, aux bariéres et à d’autres atelliers, ou il leur fut fait une augmentation de quatre sous par jour (карандашом приписано): reçus de tous les atteliers.

Je présentai un projet de construction d’un égoût couvert dans les fossés de l’arsenal. Cet ouvrage d’une grande utilité publique et peu dispendieux, en raison des pierres et matériaux convenables qui étoient sur place, auroit procuré à la ville une très grande économie, mais levaste projet du canal Royal pour lequel le S-r Brûlé sollicitoit vivement à cette époque un décret qu’il a obtenu depuis fit rejetter mon plan parce qu’il occupoit la place où devoit passer ce canal qui devoit former garre a cet endroit. Il a fallu donc renoncer à mon projet d’acqueduc. Ici il est bon. de suivre la progression des Rôles de paye malgré les précautions prises de renvoyer les ouvriers non domiciliés et de placer dans les atelliers de secours les ouvriers qui étoient à vingt sous par jour. L’atellier de la Bastille qui devoit naturellement diminuer s’accru (sic) de près du double-par les lettres de recommendation qui venoient de toutes parts, principalement des membres de l’Assemblée constituante. Les circonstances fâcheuses du tems forceoient à recevoir ces honnêtes citoyens, pères de famille, réduits à la plus affreuse indigence, ayant perdu à la Révolution: leurs états. Toutes ces considérations montaient bien l’indulgence à l’egard de nos frères qui étaient les victimes de notre liberté. Il ne pouvoit pas s’opérer de bien qu’il ne fit du mal. C’est ce que beaucoup d’individus ont éprouvé et éprouvent encore. Il faloit donc, dis-je que cet atellier reçût dans son soin ces honnêtes familles pour leur procurer les aliments nécessaires.

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