Читаем Сочинения в двенадцати томах. Том 3 полностью

A la t^ete des arm'ees Votre pr'esence fut toujours le pr'esage de la victoire; elle ram`ene parmi nous le bonheur et de vastes esp'erances. Nous osons les fonder sur la bienveillance de Votre Majest'e, sur le souvenir de nos malheurs et surtout sur l’int'er^et qu’ils ont su lui inspirer. H'esiterions-nous `a nous y livrer lorsque Votre Majest'e a daign'e ne pas les 'eloigner, lorsque d’un seul mot elle peut rendre `a la France un commerce annuel de cinquante `a soixante millions; et son antique splendeur `a une ville infortun'ee, si longtemps l’objet de la jalousie de nos rivaux? Nos voeux sollicitaient depuis longtemps la m^eme faveur que Francois I avait accord'ee `a nos p`eres; il jeta le premier les fondements de la prosp'erit'e de notre ville, l’exp'erience justifia la sagesse de ses vues; il favorisa par toutes sortes de moyens le passage en franchise par Lyon des marchandises 'etrang`eres allant `a l’'etranger. Nos richesses s’accrurent, la vue des magnifiques brocarts fabriqu'es en Italie nous porta `a les imiter. D’abord 'emules des italiens, bient^ot nous ne conn^umes plus de concurrents.

Attendions nous moins du h'eros qui fix^at et sut aggrandir les destin'ees de la France, lorsque reclamant aupr`es de lui le commerce de nos p`eres, nous sollicitons la m^eme faveur dont jouissent depuis deux ans nombre de villes maritimes moins `a port'ee que nous d’approvisionner de denr'ees coloniales et de marchandises de Levant — la Suisse et l’Allemagne?

N'egligerions-nous les avantages que nous offrent notre position, nos habitudes et nos relations pour contribuer `a la prosp'erit'e de la France et `a la n^otre? Moins empress'es `a les faire valoir, nous m'eriterions se que nous aurions le plus `a redouter, le bl^ame de Votre Majest'e elle-m^eme. Loin de nous la crainte de voir ce nouvel 'etablissement affaiblir l’eclat et l’activit'e de nos manufactures. Un accroissement de population, l’augmentation des fonds circulants sur la place, la reconstruction de nos 'edifices, l’abord d’un plus grand nombre d’'etrangers peuvent-ils nuire `a la prosp'erit'e de nos manufactures? Peut-on appr'ehender leur decadence, des causes m^emes qui tendent `a les en retirer?

Le demande d’un entrep^ot fixe d'ej`a l’attention des maisons 'etrang`eres qui nous avoisinent, plusieurs n’attendent que la d'ecision de Votre Majest'e pour venir se fixer parmi nous. On peut en citer qui d'ej`a cherchent `a prendre des mesures pour leur prochain 'etablissement.

Telles sont, Sire, les principales consid'erations que la chambre de commerce de Lyon soumet aux lumi`eres de Votre Majest'e Imp'eriale, tels sont les voeux qu’elle forme pour le bonheur de ses concitoyens. Heureuse d‘en ^etre un instant l’organe aupr`es de Votre Majest'e, elle appr'ecie encore plus l’honneur de vous offrir l’hommage du profond respect avec lequel nous sommes.

Der Votre Majest'e les tr`es humbles et tr`es fid`eles sujets.

V

(17 февраля 1806 г.)

Consid'erations `a l’appui du m'emoire pr'esent'e `a Sa Majest'e l’Empereur par les fileurs et tisseurs du D'epartement du Rh^one et par les fileurs et tisseurs du D'epartement de la Dr^ome.

Lorsque l’art de la filature 'etoit dans l’enfance parmi nous, lorsque un pr'ejug'e mal entendu s’opposoit `a la propagation des moyens industriels qui en diminuant les fraix de main d’oeuvre donnoient une grande perfection au travail; ont 'etoit forc'e d’avoir recours au commerce de l’Inde pour se procurer les toilles de coton n'ec'essaires `a la consommation de nos manufactures d’indiennes;

Ce commerce faisoit sortir annuellement de France des sommes consid'erables en argent qui ne renlroient plus o^u au moins qu’en tr`es petite-partie, puisque les objets d’exportation se reduisoient `a peu de chose;

Il est vrai que la compagnie o^u des n'egociants francais faisoient par cette importation des b'en'efices qui diminuoient d’autant la somme des esp`eces export'ees outre que c’'etoit une 'ecole pour notre marine; les 'etablissements que nous avions sur la c^ote de Coromandel et de Malabar offroient de grandes ressources pour le commerce de la Chine es du Japon;

Mais `a pr'esent que nos 'etablissements dans cette partie du globe n’existent plus; `a pr'esent que les anglais ont mis en leur pouvoir toute la presqne’ile de l’Inde; nous n’avons plus de compagnie, ni commercants fiancais qui puissent faire ce commerce directement, et c’est des anglais seuls que nous pouvons nous procurer les toiles de coton qui se consomment chez nous, pour lesquelles seulement nous leurs payons la somme annuelle de 70 `a 80 millions!!!

Pour nous exonerer d’un si enorme tribut, il fallut recourir `a l’'etablissement des filatures et tissures sur notre propre sol; et depuis quelques ann'ees que le gouvernement, par des sages r'eglemens, et la prohibition sur certaint objets fabriqu'es, tels que basins, piquets velours etc. les avait encourag'es, ont avait vu s’'el'ever des fabriques dans ce genre dans toutes les parties de la France.

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