Читаем Том 10. Былое и думы. Часть 5 полностью

La doctrine chrétienne – qui à force de mépris et de haine pour le corps – met si haut tout ce qui est charnel, le culte aristocratique de la race, de la pureté du sang – développèrent jusqu'au monstrueux la notion de la suprême offense, de la tache irréparable. La jalousie reçut en main le jus gladii, le droit de juger dans sa propre cause et de se venger. Elle devint un devoir de l’honneur, presqu'une vertu. Tout cela ne peut soutenir la moindre critique – mais ce qui est très important – en dehors de cela il reste toujours quelque chose de réel, un sentiment de douleur, de malheur, sentiment élémentaire – commel'amour même, faisant face à toute négation – irréductible, invincible.

Nous voilà encore une fois devant les fourches Caudines des antinomies. Le vrai et le faux sont de deux côtés. Un entweder – oder courageux n'avance en rien la question. Au moment où l'on croit avoir fini d'un de deux termes – par la négation… il réapparaît d'un autre côté, comme la nouvelle lune – après le dernier quart.

Hegel faisait absorber les antinomies dans l'esprit absolu… Proudhon – dans l'idée de la justice.

L'absolu est un dogme philosophique, la justice peut sévir, condamner – mais n'a réellement pas de prise sur les passions. La passion est par sa nature injuste, partielle. La justice fait abstraction des individualités, elle est unipersonnelle – la passion est par excellence individuelle, partielle.

Radicalement anéantir la jalousie veut dire en même temps l’anéantissement de l'attachement personnel – en mettant à sa place un attachement pour le sexe. Mais ce n'est que l’ individuel, que le personnel qui nous plaît, qui nous entraîne, qui donne le coloris, le son, le sens, la passion. Notre lyrisme est un lyrisme personnel, notre bonheur et malheur – sont personnels Le doctrinarisme avec toute sa logique – nous relève aussi peu de nos peines – comme les «consolations» des Romains avec toute leur rhétorique. Il est impossible d'essuyer les larmes de tristesse près du cercueil et les larmes – emprisonnées – de lajalousie – heureusement il n'y aura besoin de le faire. A quoi on peut parvenir – et à quoi on doit parvenir – c'est que ces larmes coulent humainemen – purifiées de l'intolérance d'un moine, de la férocité d'un animal carnassier, de la rage d'un propriétaire volé qui se venge.

II

Réduire le rapport de l'homme et de la femme à une rencontre fugitive, momentanée, sans trace – est, il nous semble, au même degré impossible que de river un homme et une femme jusqu'à la tombe – dans un mariage indissoluble. Les deux cas peuvent se rencontrer dans les extrémités des relations sexuelles et matrimoniales – comme des cas particuliers, comme des exceptions – mais non comme norme. Le rapport de hasard cessera ou tendra à une liaison plus durable, le mariage indissoluble – à l'émancipation d'un devoir sans fin, à l'affranchissement d'une chaîne, peut-être volontairement acceptée – mais toujours une chaîne.

La vie protestait constamment contre ces deux extrêmes. L'indissolubilité dumariagea ete acceptee hypocritement ou sans s'en rendre compte. Une rencontre de hasard n'avait jamais d'investiture – on la cachait – comme on se vantait du mariage. Tous les efforts pour réglementer officiellement les maisons publiques – scandalisèrent l'opinion publique, le sens moral – nonobstant leur caractère de restriction. On voit dans la réglementation même une reconnaissance.

L'homme sain fuit également le cloître et le haras, la stérile abstinence du moine et l'amour stérile des courtisanes.

Pour le christianisme plein de contradictions entre le dogme et la pratique – le mariage est une concession, une faiblesse. Le christianisme tolère le mariage comme la société tolère le con cub in at. Le prêtre est élevé au célibat à perpétuité, – en récompense de sa victoire sur la nature humaine.

Rien d'étonnant que le mariage chrétien est sombre et triste, injuste et accablant – il restaure l'inégalité contre laquelle prêche l'évangile et rend la femme esclave de son mari. La femme est sacrifiée par rancune, l'amour (détesté par l'église) puni en elle, elle est sacrifiée par principe. – Sortant de l'église l’amour devient de trop, il cède la place au devoir. Du sentiment le plus lumineux, le plus plein de bien-être – le christianisme fait une souffrance, une douleur, un péché, une maladie. Le genre humain devait périr – ou être inconséquent. La vie ne cessait de protester.

Elle protestait non seulement par des faits – reniés par le faits – reniés par le repentir et les remords – mais par la sympathie et la réhabilition. Cette protestation commença au plus fort du catholicisme et de la féodalité.

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