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— Déjeuner, alors. J’ai appelé la chambre d’Ariel. Orrin est encore un peu groggy, mais il se sent mieux. Ils vont au café-restaurant du motel. On pourrait peut-être filer trouver un endroit un peu mieux, toi et moi ? Et revenir ensuite ? On a réservé une deuxième nuit, mais je peux m’arranger pour qu’Orrin et Ariel partent avant la fin de la journée. »

Oui, pensa Sandra. Et ensuite ? Une fois les Mather partis ?…


La vague de chaleur n’était toujours pas passée, mais les informations annonçaient des orages dans la soirée. Sandra espéra qu’elles ne se trompaient pas. Le ciel était poussiéreux et brûlant, avec sur l’horizon au sud les nuages qui commençaient à construire leurs cathédrales d’après-midi dans l’air plus fiais en altitude.

L’idée que Bose se faisait d’un « endroit un peu mieux » pour y déjeuner se trouva être un restaurant de chaîne à l’écart de la route. Sandra commanda un sandwich et ignora le décor à thème de cow-boy ainsi que l’agressive bonne humeur du personnel. Le temps qu’ils soient servis, la foule de midi était repartie et un calme agréable régnait dans la salle à manger grande comme un entrepôt. Bose avala une énorme assiette de steak aux œufs dans ce que Sandra imagina être une sorte de fringale protéinique postcoïtale. Au café, elle dit : « J’imagine qu’on ne saura jamais. Pour les carnets d’Orrin, je veux dire. On ne saura jamais d’où vient tout ça et ce que ça signifie pour lui.

— Il y a beaucoup de choses qu’on ne saura jamais.

— Il va se planquer et nous… enfin, on verra bien. Tu as consulté tes messages, aujourd’hui ?

— “Rendez votre insigne et rentrez chez vous.” Vocal et texte. Ils m’auraient sans doute expédié une boîte de bonbons avec le même message, s’ils avaient su où me trouver.

— Tu as des plans ?

— À court ou à long terme ?

— À long terme, disons.

— J’ai pensé à Seattle. Il y fait frais et il y pleut beaucoup.

— En partant comme ça ? Du jour au lendemain ?

— Je ne sais pas faire autrement. » Il reposa sa tasse. « Viens avec moi. »

Elle le regarda fixement. « Bon Dieu, Bose ! Tu dis de ces choses, d’un coup…

— Je ne sais pas grand-chose sur ton métier, d’accord, mais mes amis sont les tiens. Viens à Seattle, on pourra peut-être t’aider à trouver quelque chose.

— C’est que… Je ne sais pas si…

— Tu as des raisons de rester à Houston ?

— Évidemment. » Mais en avait-elle vraiment ? Pas de véritables amis, pas de perspectives d’emploi. « Kyle, déjà.

— Ton frère. D’accord, mais on devrait pouvoir le faire transférer dans une institution de l’État de Washington, non ?

— Ça ferait un tas de paperasse.

— Oh. La paperasse.

— Je veux dire, j’imagine qu’on peut, oui, mais… »

Il fit un geste d’excuse. « Désolé, c’était une question égoïste. C’est juste qu’on a l’air d’être dans le même bateau. Ce n’est pas de ta faute. Tu t’en sortais très bien avant que je débarque dans ta vie. »

Non, mais il n’en savait rien. « Eh bien, merci d’y avoir pensé. » Elle ajouta presque malgré elle : « Je vais y réfléchir. » Parce qu’elle pouvait y réfléchir, à présent. Elle avait perdu son travail et se trouvait en chute libre. Elle pouvait tout risquer sans risquer grand-chose. « Pourquoi c’est si facile, pour toi ? Je suis jalouse.

— J’y pense peut-être depuis plus longtemps que toi. »

Mais non, ce n’était pas cela. Plutôt une partie plus profonde de la personnalité de Bose, un calme intérieur d’une intensité presque inquiétante. « Tu es différent.

— Qu’est-ce que tu veux dire ?

— Tu le sais très bien. Sauf que tu ne veux pas en parler.

— Eh bien, répondit-il en sortant son portefeuille de sa poche, on pourra en parler après avoir sorti Orrin de Houston. »


Sandra avait besoin de vêtements propres, aussi persuada-t-elle Bose de la conduire à son immeuble où elle se dépêcherait de monter jeter quelques affaires dans une valise. Elle prit des vêtements, bien entendu, mais aussi son passeport, ses gigadisques et ses papiers personnels. Elle ne savait pas quand elle reviendrait. Bientôt, peut-être. Ou jamais. Elle fit un tour rapide de l’appartement avant de partir. Il semblait déjà presque inhabité, comme si, devinant ses intentions, il l’avait congédiée.

Elle redescendit à la voiture, dans laquelle Bose patientait en écoutant une espèce de musique métallique de péquenaud. Elle jeta son bagage sur la banquette arrière et prit place sur le siège passager. « Je ne savais pas que tu aimais la country.

— Ce n’est pas de la country.

— On dirait un chat de gouttière en train de baiser un violon.

— Un peu de respect. C’est du western swing classique. Bob Wills and the Texas Playboys. »

Enregistré avec une boîte de conserve et une ficelle, à ce qu’il semblait. « C’est ça qui te retient au Texas ?

— Non, mais c’est à peu près la seule chose que je regretterai. »

Il tapotait un rythme enjoué sur le volant quand son téléphone vibra. Une application mains libres afficha le numéro appelant dans le coin inférieur gauche du pare-brise. « Répondre », lança Bose. L’automobile coupa la musique et ouvrit la communication. « Bose à l’appareil.

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