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Les premiers résultats, ofcieux puis ofciels frent de la part des électeurs de Marc Ravalomanana l’objet d’une contestation radicale. Ils donnaient Ravalomanana vainqueur devant Ratsiraka, mais, n’ayant pas obtenu la majorité absolue, ils devaient se préparer à un second tour. Marc Ravalomanana revendiquait la victoire dès le premier tour et accusait le pouvoir d’avoir organisé des fraudes massives. Dès le 4 janvier 2002, la place du 13 mai devient le lieu privilégié d’un mouvement pacifque de protestation qui s’amplife après la proclamation ofcielle des résultats du 25 janvier.

Les deux camps maintiennent leur position et, le 22 février, Ravalomanana, emporté par la foule, est proclamé président. Le 4 mars, un gouvernement est formé, dirigé par Albert Sylla, et aussitôt, les manifestants installent les ministres. En réaction, Didier Ratsiraka, président encore reconnu par la communauté internationale, déplace son gouvernement à Toamasina, et avec les cinq gouverneurs des provinces autonomes, organise le blocus de la capitale. La médiation de l’Organisation de l’Unité Africaine aboutit à l’Accord de Dakar signé le 18 avril par Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana. Les deux partis s’entendent pour un nouveau décompte des voix et la levée des barrages. Le nouveau décompte qui donne Marc Ravalomanana gagnant avec 51,46 % des voix est rejeté par Didier Ratsiraka.

3.6. L’ère Ravalomanana

Le 6 mai 2002, Ravalomanana est proclamé solennellement président et prête serment devant la Haute Cour Constitutionnelle, conformément à la Constitution, sous la présence d’une partie du corps diplomatique et avec l’allégeance de l’Armée et de la Gendarmerie. Le 26 juin, les Etats Unis reconnaissent le régime, suivis aussitôt par quelques pays. La France hésite, et fnalement reconnaît le nouveau pouvoir le 3 juillet. La prise du contrôle des provinces fut rendue possible par le ralliement de l’armée. A Toamasina, les afrontements furent évités par le départ de Ratsiraka. Des résistances plus sérieuses eurent lieu à Majunga et dans la province de Diégo. En août, le nouveau pouvoir avait pris en main le contrôle de tout le pays.

Marc Ravalomanana crée son parti, le Tiko I Madagasikara (TIM). Le TIM obtient 104 sièges sur 160 aux élections législatives de décembre 2002, une majorité confortable qui sera renforcée par le succès du TIM aux municipales de novembre 2003.

Les attentes de la population sur le nouveau régime étaient très fortes, alors que l’économie avait profondément soufert des efets des événements de 2002. Des mesures furent prises pour relancer l’économie: amélioration du réseau routier, facilitation de l’accès aux biens d’équipement par la suppression momentanée des taxes, lutte contre la corruption, sécurisation de la propriété foncière, lancement d’une nouvelle monnaie lariary qui remplace le franc malgache.

Le cadre de référence était toujours le Document de Stratégie pour la Réduction de la Pauvreté (DSRP). La défnition des priorités du régime semblait traduire une volonté d’asseoir l’autorité de l’État dans la bonne gouvernance. Les autres axes prioritaires de la politique générale de l’État furent: l’amélioration des infrastructures (routes, télécommunication, énergie), l’έducation pour tous, la santé publique, le développement du monde rural, la préservation de l’environnement et le tourisme. Ce qui n’était pas étranger à la suppression des dettes de Madagascar par les institutions fnancières internationales.

Aux élections présidentielles du 3 décembre 2006, Marc Ravalomanana se présente pour sa propre succession avec une dizaine de candidats; il remporte la victoire, avec une majorité confortable, se mettant ainsi à l’abri de contestation sérieuse.

Souvent, le second mandat est moins bon que le premier dans l’histoire des démocraties, mais pour Marc Ravalomanana, ce n’est pas le cas. Le 4 avril 2007, il soumet par référendum une révision de la constitution qui renforce le pouvoir du président, qui supprime les provinces autonomes et met en place un nouveau découpage territorial en 22 régions, introduit l’anglais comme langue ofcielle avec le malgache et le français. Dans l’entourage du président, le projet d’un troisième mandat était en route.

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