Читаем Avé, Christ полностью

Maximin et Berzelius, dévoués au culte de la Bonne Nouvelle, faisaient ressortir les difficultés de la vie à Rome. Une nouvelle crise de violence et d'inquiétude était apparue. La défaite de l'empereur Valérien, scandaleusement emprisonné par les Perses, avait provoqué une atmosphère menaçante pour les groupes chrétiens.

Ignace Galien, le fils de l'empereur humilié, était monté au pouvoir. Personnellement, il portait de l'affection pour le christianisme persécuté dont il donna la preuve lors de démonstrations publiques peu après être entré en fonction. Mais face à la sévérité des conflits sociaux, le nouveau régent devait se plier aux désirs des classes dominantes. La force des décrets de 257 et de l'an 258 qui avaient produit des répressions terribles et cruelles au mouvement de l'Évangile, réapparurent avec une grande vigueur. Comme d'habitude, des dirigeants et des autorités attribuaient les désastres politiques de l'Empire à la colère des dieux, révoltés par l'intense prosélytisme chrétien.

La furie des persécuteurs, néanmoins, diminuait à l'égard des familles chrétiennes les plus importantes alors qu'elle s'aggravait vis-à-vis des pauvres et des moins nantis.

Les prisons étaient pleines.

L'amphithéâtre de Vespasien offrait sans cesse des spectacles.

Les anciens et les mentors de l'Église recommandaient surtout aux esclaves et aux plébéiens pauvres d'éviter les rassemblements sur la voie publique.

D'innombrables seigneurs réunis dans l'intention de contrôler l'expansion évangélique, n'hésitaient pas à dénoncer les serviteurs les moins favorisés comme ennemis de l'ordre public, exigeant des représailles et des punitions.

Considérant de probables actions subversives, les tribunaux régurgitaient de magistrats et de démagogues.

D'après l'aristocratie en décadence, les chrétiens qui prêchaient la fraternité étaient considérés responsables de la vague de pensée rénovatrice.

Les fêtes louant Galien dureraient encore pendant un temps indéterminé.

Le gouvernement, à travers ses dignitaires les plus représentatifs, désirant maintenir le peuple impressionné par les victoires de Sapor, promut diverses exhibitions.

En plus des prières publiques devant l'image de Jupiter, des sacrifices d'animaux dans le Capitule, des généreuses distributions d'huile et de blé, des courses électrisantes et des luttes féroces entre gladiateurs renommés, la tuerie de chrétiens les moins nantis au niveau social continuait lors de sinistres spectacles nocturnes.

Les deux voyageurs venant de Gaule ne feraient-ils pas mieux de rester discrets jusqu'à ce que la tempête cesse ?

Face à cette question posée par son hôte et qui planait dans l'air, Tatien a rappelé leur besoin de regagner le centre urbain sans tarder. Il devait se rendre au mont Aventin dans la matinée du lendemain.

Et comme Maximin demandait à Celse Quint son avis, le jeune homme a répondu avec bonne humeur :

— Je ne crains rien. J'ai deux grands amours : Jésus et mon père. Comme je ne prétends pas perdre mon père, j'accepterai volontiers les desseins de Notre Seigneur qui nous a unis. Si nous réalisons nos désirs, nous serons ensemble et, si des souffrances surgissent en chemin, nous ne nous séparerons pas.

Ce commentaire fut accueilli avec le sourire par tout le monde et Tatien, heureux d'avoir trouvé au monde quelqu'un qui l'aime tant, portait sur le visage des signes évidents de réconfort et de satisfaction.

La nuit était tombée et le ciel s'était couvert d'un nombre infini d'étoiles scintillantes.

À la clarté de deux torches, la petite assemblée commenta encore pendant un long moment le laborieux chemin de la Bonne Nouvelle s'arrêtant à des considérations particulières sur les martyrs qui, depuis plus de deux siècles, succombaient au service de l'humanité.

Tatien, silencieux, entendait tout avec discrétion et respect jusqu'à ce que Marcelin offre à ses invités une couche propre et modeste où ils pourraient se reposer.

Le lendemain, tous deux se sont mis en chemin.

Pleins d'espoir, ils ont parcouru la voie Ostie et étaient prêts à entrer dans la ville, quand, à proximité de la pyramide de Cestius, Celse a remarqué un petit tas compact. Deux pauvres femmes avaient été arrêtées sous un énorme tumulte populaire. Des cris : « aux fauves », « aux fauves » partaient de la foule menaçante.

Le jeune garçon a étreint son père comme s'il voulait défendre un trésor et ils ont balayé la foule.

D'informations en informations, ils ont rejoint l'Aventin et ont pris la direction du Temple de Diane, où aux alentours, ils n'eurent pas de difficulté à localiser le magnifique palais de Lucile.

Tatien sentait son cœur palpiter dans sa poitrine tourmentée...

Comment serait-il reçu ? Sa fille s'apitoierait-elle du malheur où le destin l'avait précipité ?

Il rapporta quelques détails de l'aristocratique demeure de Veturius où il avait passé sa jeunesse, et Celse a confirmé ses souvenirs pris de curiosité et d'inquiétude.

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