Я всё забывал сказать, что доктор постоянно расспрашивает о том, что же с вами делали врачи; если это не слишком вас затруднит, я попросил бы описать в нескольких словах, что за лечение они назначили и какие воды благотворней всего подействовали на вас. Впрочем, даже то немногое, что я смог рассказать, вычитав из ваших писем, позволило ему на второй или третий раз объявить, что он совершенно разобрался в вашей болезни.
Бал на Водах, о котором пишет Дантес, состоялся в субботу 24 августа. На нём были и сёстры Гончаровы. Александра Николаевна пишет брату Дмитрию 14 августа: «В субботу нам обещают ещё один бал на водах; мы уже там были на трёх очаровательных балах, и я думаю, это будет закрытие сезона, поскольку двор уже уехал; они были там один раз и поэтому все туда ходили в надежде их увидеть». (Вокруг Пушкина. С. 222.)
X
Pétersbourg, le 5 Sept[embre] 1835
Donc mon cher ami, je suis tout à fait rétabli de mon mal; il ne me reste plus qu'un peu de toux qui ne fait que me gêner sans me faire souffrir. Le Docteur qui sort de chez moi m'a assuré que ce n'était rien et il en est tellement persuadé qu'il m'a fait quitter toutes mes médecines en me conseillant de reprendre ma vie ordinaire, ce qui me fait le plus grand plaisir, car j'ai cru que je périrais d'ennui dans les 15 jours que j'ai passés dans ma chambre; avec cela que le temps était comme par hasard d'une beauté remarquable pour la saison.
Mon bien cher, je vous écris tout simplement pour parler un peu de moi et vous rassurer sur ma santé, et je le répète encore, qui ne doit pas vous inquiéter du tout; quant à des nouvelles, il m'est impossible de vous en donner car vraiment je ne sais ce que devient le monde et ce que fait le genre humain hors de ma chambre. Des officiers, je n'en vois pas; les uns sont aux arrêts et les autres malades, et comme le médecin a défendu de fumer chez moi, ça contribue encore à diminuer le nombre des visiteurs: par contre Linsky vient presque tous les jours me voir; c'est vraiment un délicieux garçon mais il n'est pas commère, il m'est impossible de vous mettre pour cette fois au courant des cancans de Pétersbourg.
Mon cher frère, dans sa lettre sur papier satin, a l'air de se plaindre à vous de ce que je n'écris que tous les deux mois, je compte sur vous quand vous serez à Soulz pour leur expliquer que dans les derniers temps il m'était impossible d'en écrire davantage, eh pourquoi? La raison la voici; c'est que vous et papa étiez ensemble à Baden et quand je vous écrivais, je ne pouvais pas lui écrire à lui car je n'aurais su lui parler que de mon individu et de ma santé, tout ceci il pouvait le savoir par vous, ne connaissant pas une seule personne et n'ayant nul intérêt ici, je ne pouvais lui en parler.
Il paraît que le choléra n'est pas si fort en Italie que prétendent les journaux. Julie part demain pour s'y rendre car elle a encore reçu des lettres la semaine dernière dans lesquelles on lui annonce qu'il n'y a nul danger et qu'à Milan, l'état sanitaire y est excellent. Je pense que vous la verrez, elle doit s'arrêter quelque temps à Vienne, où je pense vous ne résisterez pas d'aller passer quelques semaines. C'est une vieille passion à vous et la chanson dit que l'on revient toujours à ses premiers amours.
A propos d'amour, j'aurais voulu que vous fussiez à Soulz en même temps que mes cousines de Bourgogne, qui sont de charmantes personnes, l'une d'elles a été mon ancienne passion et cela pour tout de bon et à un tel point que les parents ont voulu la mettre dans un couvent, mais ils se sont ravisés, l'ont mariée contre une espèce d'imbécile et ils ont beaucoup mieux fait.
En fait de cadeaux de vos voyages, voilà ce que je veux puisque vous me laissez choisir: c'est vous le plus tôt possible avec votre bonne humeur et surtout votre bonne santé dont il est question dans toutes les lettres de Madame Soukousanette, qui du reste a la berlue lorsqu'elle raconte que je n'aime pas sa belle sœur.
Vous voyez, mon très cher ami, que je vous tiens parole et que ma lettre est aussi insipide que je vous l'avais promis en commençant, et si je n'avais pas eu une envie démesurée de vous dire que je vous embrasse et vous aime du fond de mon cœur, certainement je ne vous aurais pas écrit.
NB. Je vous écrirai dans quelques jours.
Петербург, 5 сент[ября] 1835
Итак, дорогой мой друг, я вполне выздоровел; остался лишь лёгкий кашель, он просто мешает мне, но не мучит. Доктор, который собирается уходить от меня, заверил, что это пустяк, причём он настолько убеждён в этом, что велел не принимать никаких лекарств и снова вести обычный образ жизни, чем я безмерно обрадован, потому как все эти две недели, проведённых в комнате, боялся помереть от скуки; погода, как нарочно, стояла чудесная для этой поры.