Читаем Если душа родилась крылатой полностью

Qu’importe cette jalousie qui seule


L’occupe: gra ce a` sa femme, il tire


Cela des teґne`bres. Ce n’est pas eґcrit,


Il n’est qu’un eґgal — face a` un eґgal...


Et nous ne nous rencontrons pas.




3

Dans un monde ou` chacun


S’abaisse et s’exteґnue,


Je sais — un seul


Egale ma vertu.


Dans un monde ou` tant


Et plus nous seґduit,


Je sais — un seul


Egale mon eґnergie.


Dans un monde ou` tout


Est lierre, moisissure,


Je sais — un seul,


Toi, — dans l’absolu,


Mon eґgal.



Tentative de jalousie


C a va comment, la vie, pour vous —


Avec une autre — Plus simple, non?


Un coup de rame, et la meґmoire aussito t,


Comme la rive, au loin s’eґcarte


De moi, le a` la deґrive, (dans le ciel


Pas dans l’eau!). Ames! Vous serez


Des surs, toutes deux, vous,


Les a mes, pas des amantes!


C a va comment, la vie, pour vous —


Avec une simple femme? Sans


Les diviniteґs? Vous avez deґtro neґ


Votre reine (vous aussi, par la` me me),


C a va comment, la vie, pour vous —


Les tracas — les tendresses? Et le reґveil —


Comment? Et que faites-vous, malheureux,


De l’immortelle vulgariteґ?


«Des affrontements, puis des sursauts —


C a suffit! Je trouverai ailleurs!»


C a va comment, la vie, pour vous — avec


N’importe qui, vous, que j’avais choisi?


Plus traditionnelle, plus mangeable —


La cuisine? On s’en lasse — a` qui la faute…


C a va comment, la vie, pour vous — avec


Un fanto me, vous, qui avez trahi le Sinaї?


C a va comment, la vie, pour vous — avec


L’une ou l’autre, ici ou la`? Votre moitieґ,


Vous aimez? Et la honte, comme les re nes de Jupiter,


Est-ce qu’elle fouette votre front?


C a va comment, la vie, pour vous —


La santeґ — c a va? Et le chant — comment?


Et la plaie de l’immortelle conscience,


Comment la matrisez-vouz, malheureux?


C a va comment, la vie, pour vous — avec


Votre sous-produit? Et le prix — lourd?


Apre`s les marbres de Carrare, c a va


Comment, la vie, pour vous — avec la camelote,


Le pla tre? (Il est sculpteґ dans la masse,


Dieu, et le voici reґduit en morceaux!).


C a va comment, la vie, avec la cent-millie`me —


Pour vous — qui avez connu Lilith!


Est ce qu’elle s’use la nouveauteґ


D’un article de pacotille? Las des philtres,


C a va comment, la vie, pour vous —


Avec la femme pratique, sans sixie`me


Sens?


Alors, te te entre les mains: heureux?


Non? Dans le fond sans profondeur,


Comment c a va, mon cheґri? Pire, ou


Comme pour moi


Aupre`s d’un autre?



Amour


Le yatagan? Les flammes? C’est trop! —


Plus modestement, un mal, familier,


Comme la paume de mains aux yeux, —


Comme le nom d’un enfant —


Aux le`vres.


Il est vivant, le deґmon


En moi, il n’est pas mort!


Dans le corps: dans une cale,


En soi-me me: en prison.


Le monde: — les murs.


Une issue: — la hache.


(Le monde — une sce ` ne, —


Balbutie le comeґdien.)


Le bouffon boiteux,


Lui, n’a pas heґsiteґ.


Dans le corps: — dans la gloire,


Dans le corps: — dans une toge.


Vis longtemps! Tu es


Vivant, — tiens a` ta vie!


(Seuls les poe`tes sont dans


Leurs os: — dans leur mensonge!)


Non, pas de promenade pour


Nous, confreґrie de chantres.


Dans le corps: — dans un peignoir


Paternel et douillet.


Nous valons mieux. Dans


Le coton, nous deґpeґrissons.


Dans le corps: — dans une stalle,


En soi-me me: — dans un four.


Nous n’accumulons pas de


Denreґes peґrissables.


Dans le corps: — dans un mareґcage,


Dans le corps: — dans un caveau.


Dans le corps: — en exil


Extre me. — Deґperdition!


Dans le corps: — dans un myste`re,


Sur les tempes: — dans l’eґtau


Du masque de fer.



Petite torche


La Tour Eiffel — a` porteґe de la main!


Va, a` ta main, grimpe.


Mais, tous, nous l’avons vue, et


Aujourd’hui la voyons, et d’autres choses,


Il nous parat ennuyeux


Et pas beau, votre Paris…


«Russie, ma Russie, pourquoi


Bru ler d’un feu si clair?»



Poeme a son fils


Notre conscience — n’est pas votre conscience.


Allez — Assez! — Oubliez tout, enfants,


Ecrivez vous-me mes le reґcit


De vos jours et de vos passions.


Loth, et sa famille de sel —


C’est notre album de famille.


Enfants, reґglez vous-me mes les comptes


Avec la ville qu’on veut faire passer pour —


Sodome. Tu n’as pas frappeґ ton fre`re —


C’est clair, pour toi, mon ange!


Votre pays, votre sie`cle, votre jour, votre heure,


Et notre peґcheґ, notre croix, notre dispute, notre


Cole`re. Serreґs dans une pe`lerine


D’orphelin de`s votre naissance —


Cessez de prendre le deuil


Pour cet Eden que vous n’avez pas


Connu! Et pour des fruits — que vous n’avez


Jamais vus. Comprenez: il est aveugle —


Celui qui vous emme`ne a` l’office des morts


Pour le peuple, et qui mange du pain,


Et qui vous en donnera — comme


C’est rapide, de Meudon au Kouban…


Notre querelle — n’est pas votre querelle.


Enfants, creґez vous-me mes vos propres


Deґsaccords.


Je te remercie, cher fide`le bureau!


Tu m’as donneґ ton arbre


Pour devenir bureau — et


Tu restes — un arbre vivant!


Avec ce jeu de jeunes feuillages


Au-dessus des sourcils, cette eґcorce vivante,


Les larmes d’une reґsine vivante, et


Des racines jusqu’au treґfonds de la terre.



Jardin


Pour cet enfer,


Pour ce deґlire,


Donne-moi un jardin,


Pour mes vieux jours.


Pour les vieilles anneґes,


Pour les vieux malheurs:


Le travail — les anneґes,


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