Je rencontrerai également l’ensemble des responsables de l’audiovisuel. Les médias doivent mieux refl
éter la réalité française d’aujourd’hui.Et j’invite les chefs des partis politiques à prendre leur part de responsabilité: les élus, la représentation nationale doivent eux aussi refl
éter la diversité de la France. C’est une exigence pour faire vivre notre démocratie.Mes chers compatriotes,
Soyons lucides. Soyons courageux. Sachons tirer toutes les leçons de cette crise. Chacun doit respecter les règles, chacun doit savoir que l’on ne viole pas impunément la loi. Mais sachons aussi nous rassembler pour agir dans la fi
délité aux principes qui font la France: la communauté nationale tout entière en sortira meilleure et plus forte.Et vous pouvez compter sur ma détermination.
Vive la République ! Vive la France ! »
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la loi du 3 avril 1955 – закон «О чрезвычайном положении» был принят 3 апреля 1955 г. первоначально как мера противодействия «Фронту национального освобождения Алжира». Действует и сегодня, с учетом внесенных поправок и дополнений.
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La crise de la démocratie représentative
A la fin du siècle, on observe une désaffection des Français pour l’élection. Même si l’élection présidentielle au suffrage universel direct demeure l’élection « reine », les taux d’abstention augmentent à chaque scrutin. Non seulement les partis traditionnels font les frais de cette désaffection mais aussi les syndicats. C’est toute la légitimité de la démocratie représentative qui est ainsi remise en cause. Observateur avisé de la vie politique française, l’historien René Rémond (1918-2007), président de la Fondation nationale des sciences politiques, en fait le constat. Aujourd’hui encore, il est d’usage d’évoquer le « déficit démocratique » et de lui opposer, de façon un peu utopique, la « démocratie participative » censée associer les citoyens à la décision politique
.René Rémond, « La crise de la représentation », in Etudes
, décembre 1997« Ce qui, dans la pratique actuelle de la démocratie, est généralement critiqué, c’est la représentation: si crise de la démocratie il y a, elle ne vise pas son essence ni ses fondements, mais sa forme représentative. Naguère, les citoyens acceptaient sans discuter le principe de la délégation de leur pouvoir aux représentants qu’ils élisaient: ils ne s’en satisfont plus; ils ne se considèrent plus comme pleinement représentés par ceux qu’ils ont cependant choisis à cette fi
n. La crise de la représentation ne frappe pas seulement les politiques, elle affecte toutes les formes de représentation auxquelles on fait le même grief d’interposer un écran entre la base et les dirigeants, et de confisquer la décision. Les citoyens entendent, sans bien savoir comment la chose peut être possible, être informés, consultés, associés à la décision. D’où la faveur qui s’attache à toute forme de démocratie directe ou semi-directe, en particulier pour la désignation des détenteurs du pouvoir, manifestée par les taux de participation qui sont les plus élevés pour cette sorte de désignation, comme, en France, celle du président de la République (…)Qu’il y ait dans cette aspiration une part d’utopie n’est pas douteux, mais il est vrai aussi que subsistent dans nos pratiques toutes sortes de limitations qui sont des survivances d’un temps où les sociétés libérales se méfi
aient du suffrage populaire et avaient adopté des dispositions pour en contrôler les effets (…) Cette aspiration nouvelle et forte à une participation plus étroite invite à un effort d’imagination pour concevoir et mettre en œuvre des modes de communication et des types de consultation qui réduisent l’écart, sans doute inévitable mais assurément trop grand, entre l’ensemble des citoyens et ceux auxquels la démocratie confie la responsabilité de gérer les affaires publiques et d’arrêter les décisions qui engagent le destin collectif (…) »Комментарии