Mais même si nous savions son nom, il n'ajouterait presque rien à son portrait, tel qu'il est dépeint dans l'œuvre. Et ce portrait est suffisamment précis et clair pour connaître cet homme et appréhender son univers mental. Sous ce rapport, notre texte est bien supérieur à la description poétique de la joute de Tarascon dont l'auteur est Louis de Beauvau. Le nom de celui-ci est connu, puisqu'il est indiqué au début du texte, mais sa personnalité reste, à la lecture de son œuvre, terne, sans relief. Et il est impossible de dire à son sujet quoi que ce soit, en dehors de ce qui est déjà connu par d'autres sources.
Il est clair que notre auteur était un moine, et plus précisément un moine augustin. C'est ainsi qu'il est représenté dans une miniature montrant la scène de la présentation du manuscrit au roi René et c'est ainsi qu'il se présente lui-même quand il dit:
Il souligne très expressivement la vaillance d'un des participants à la joute en disant que:
À ses yeux ces deux dignités ecclésiastiques sont les plus hautes dont il puisse rêver, et le fait qu'il mentionne justement celles-là prouve qu'il est Angevin.
La description poétique de la joute a été composée selon les propres mots de l'auteur
Quoi qu'il en soit, une des raisons, sinon la principale, qui l'amenaient là, était cette
Il était manifestement animé d'un grand respect pour la chevalerie et la culture courtoise. Arrivé à Saumur, il fit
Et tout cela, comme il le dit, pour faire une description exacte. Ses projets, qu'il expose au début de son œuvre, étaient très ambitieux. Fier de ce que
Pourtant nous ne trouverons pas dans son œuvre tout ce qu'il voulait y décrire, loin de là. Ni salles de festins, ni atours féminins, ni manières, si soigneusement énumérés.