Того ради он всепокорнейше просит Ваше освященное цесарское величество за благо принять оные пункты, или все как Ваше величество за потребно разсудит к своей августейшей службе, и под каждым артикулом назначить таковой штраф, как Ваше величество за благо изволит всем оным, которые в том погрешат, и сие учреждение подписать и государственную печать Вашего величества приложить повелеть, дабы оной артикул был в канцелярии Адмиралтейства, чтоб оной всегда смотреть возможно было когда нужда, и указать копии с онаго прибить в каждой сале академии, служащей к экзерциции морской гвардии, дабы содержание онаго им ведомо было.
Барон де St. Гилер
N.° 27 Сент-Илер — Петру I , 20 октября 1715 г.{374}
Très Illustre et très puissant empereur de la grande et petite Russies Je supplie très humblement Votre Sacrée Majesté; que je lui représente que l’аnnee mil sept cent onze, me trouvant en Portugall, au service du même nom, mais a la paix [=paie] de la Reine d’Angletterre. Je découvrit un François envoié a la cour de Portugall par celle de France et d’Espagne, lequel avoit conclu un traité de paix particulier avec le ministère de Portugal, en faveur des couronnes de France et d’Espagne, au préjudice de ses hauts alliez. J’en inform[a] Milord comte de Portmore, commandant les forces d’Angleterre en Portugall, lequel me donnât ordre de faire tout le possible pour enlever ce dit François, lorsqu’il partiroit pour Badajox, place d’Espagne en Extramadour, frontière de Portugall. Je fit si bien que j’exécutai l’ordre que ce general me donnât et lui ammené le dit François avec un aide de camp du marquis de l’admirai general portugaix, lequel avoit été donné a ce François pour l’accompagner jusques sur les frontières d’Espagne et lui faciliter des chevaux de poste. On trouvoit parmi les papiers que ce François avoit, le traitte et l’original qu’il venoit de conclure avec la couronne de Portugal en faveur de celles de France et d’Espagne.
Milord Portmor fit d’abord assembler tous les ministres étrangères de son parti, qui residoient pour lors a Lisbonne pour leur communiquer cette affaire et conférer avec eux sur cette conjoncture. Il fut convenu que Milord Portmore envoieroit sont secrétaire premier a la Reine d’Angleterre, avec le traité en question et l’original, et toutes les lettres qu’on trouva a cet envoyé françois que Diego Mindosa, secrétaire d’État du roi de Portugal, ecrivoit a monsieur le Duc de Vendôme, dans cet empire le généralissime des trouppes espagnoles, et a monsieur le Marquis de Baÿ aussy general d’Espagne commandant les forces d’Extramadoure, et les ministres étrangères en envoyeront chacun une copie a leur maitres.
Je fut obligé de me tenir chez Milord Portmore pour ne pas etre exposé a la fureure des Portugais, en attendant qu’il plut a la reine d’Angleterre de donner ses ordres a mon egard a Milord Portmore, ce quelle fit trois mois apres le départ de son secrétaire, lui aiant fait écrire par Milord Comte de Dartmouth, secretaire d’État de la Grande Bretagne, l’exhortant de la part de la reine de me garder chez lui, jusqu’à ce qu’il se présente des vaissaux de guerre pour m’embarquer dessus craint [e] que je ne tombât entre les mains des François, si je partois avec un paquebot.
L’il pouvoit me promettre de la part de la reine que d’abord que je serois arrivé en Angleterre, qu’elle m’assigneroit cinq cent livres sterling par an de pension ma vie durant, puisque j’etois d’une religion qui suivant les loix d’Angletterre je ne pouvois occupper directement aucun emploi a son service.
Mon malheur voulut qu’il ne se présenta aucune occasion pour m’envoier en Angleterre que quatre mois apres l’ordre que Milord Portmore reçeut de la reine, lorsque je fut arrivé en Angleterre, je rendit a Milord Oxford grand Trésorier, et a Lord Dartmouth, secretaire d’Etat, les lettres que Milord Portmore m’avoit donné pour l’un et pour l’autre, lesquels me firent un acceuil très favorable, me remerciant de la part de la reine du service que je venois de lui rendre, et qu’incessamment elle feroit sentir les promesses qu’elle m’avait fait espérer par Milord Portmore