Pourriez-vous me dire si mes Babeuf et Blanqui ont été édités en une autre langue que le russe et si Peluso a fait para’ tre le travail qu’il préparait, m’a-t-on dit, sur la 1ère
Internationale en Italie.Agréez l’assurance de mes sentiments cordiaux et dévoués.
Dommanget
[P. 81–82]
Lettre de Maurice Dommanget à David Riazanov
Au camarade Riazanov, Directeur de l’Institut Marx
Cher camarade,
Ne recevant aucune réponse à ma dernière lettre – que je n’ai pas pris le soin de recommander, – je soupçonne qu’elle ne vous est pas parvenue. En conséquence, je crois devoir vous en résumer le contenu tout en répondant à votre demande concernant Le Correspondant picard.
Vous me demandiez de vous faire parvenir le manuscrit de Sylvain Maréchal afin d’imprimer intégralement l’ouvrage. Je vous demandais et vous demande encore, étant donné l’ampleur de ce manuscrit, s’il n’y aurait pas moyen de le faire passer par une voie plus sure et plus commode que la voie postale ordinaire. En ce cas, je vous serais obligé de me faire passer un mot qui puisse me permettre un tel envoi.
Pour le Correspondant picard je vous joins les réponses obtenues de la mairie de Noyon et du Comité archéologique de cette ville[1277]
. Il en résulte que notre pauvre Correspondant picard est lui aussi une «victime de la guerre». La seule chance qui reste c’est qu’un pillard intelligent en ait compris la portée et l’ai soigneusement mis de côté. Alors, on pourrait le retrouver quelque jour, mais c’est bien problématique!Dns que j’aurais mis au point ma brnve étude sur «Les idées pédagogiques de Campanella» je m’attelerai à la biographie du curé Meslier aprns quoi j’ai l’intention de reprendre à fond Blanqui.
Croyez, cher camarade, à mes sentiments les plus cordiaux.
Dommanget
Morvillers (Oise), le 18 juillet 1930
[P. 50–51]
Lettre de Maurice Dommanget à David Riazanov
Morvillers, [le] 5 sept[embre] 1930
Cher camarade,
Je tiens à vous informer que la camarade Adrienne Montégudet, de retour de France, doit vous remettre de ma part le manuscrit de Sylvain Maréchal. Ce manuscrit comporte 496 pages grand format.
Je vous serais reconnaissant de m’informer quand le travail de traduction sera parvenu vers la «Bibliographie» afin que je puisse faire une derninre mise au point des cotes de la Bibliothèque Nationale en me servant du Catalogue général qui ne va pas tarder d’en être à Mar [Maréchal] [sic].
J’ai profité de mon séjour dans le Midi pour rechercher un supplément de documentation concernant Auguste Blanqui. J’ai fait une découverte intéressante dans les archives départementales des Alpes-Maritimes. Je suis allé aussi à Drap d’onjsortent les Blanqui. J’ai lev-uci 11i de la documentation sur les séjours de Blanqui à Marseille, Toulon, Nice, Lyon en 1879 lors de la campagne pour l’Amnistie pléninre.
Je suis allé également pour Blanqui à Gency (Seine et Oise). Pour Blanqui encore je me propose avant la fin du mois d’aller aux Archives de la Somme, à cause de la détention à Doullens. Avant, les archives de la Société historique de Reims doivent m’apporter quelques données nouvelles sur le curé Meslier. Vous voyez que mes vacances sont employées utilement pour la cause historique-révolutionnaire. Je pense faire le curé Meslier cet hiver et ensuite j’ai l’intention, aprns de nouvelles recherches, de refaire la biographie de Blanqui.
Avec mes salutations ré volutionnaires recevez, cher camarade, l’assurance de mes sentiments dévouées.
Dommanget
N[ota] B[ene] – Pourriez-vous me donner la liste de ce que possède l’Institut sur Auguste Blanqui? Merci d’avance.
[P. 54–55]
Lettre de Maurice Dommanget à David Riazanov
Monsieur Dommanget, à Morvillers
à M[onsieu]r D[avid] Riazanov, Directeur de l’Institut Marx
Cher camarade,
Mon manuscrit sur Sylvain Maréchal est parti le 3 septembre de l’Ambassade à destination de Voks d’onrune camarade devait le prendre pour vous le remettre personnellement. Or, depuis un mois et demi que le manuscrit est à Moscou j’ignore s’il est parvenu à destination.
Je vous prie de me tranquilliser. Dites-moi s’il vous a été remis. Si non, je vous prie de le faire prendre à Voks. Je tiens, d’autre part, à vous faire savoir que mes lettres du 11 juillet et fin août à votre adresse n’ont été suivies d’aucune ré ponse. Je me demande si elles vous sont parvenues. Dans ma lettre du 11 juillet je vous demandais un état de ce que possède votre riche collection sur Blanqui. Si je ne craignais de vous importuner je vous demanderais le même état (imprimés, manuscrits, portraits) sur Babeuf. Me voici, en effet, entré dans la voie d’une étude autrement complète que mes précédents travaux sur Babeuf et Blanqui et il est utile que je circonscrive mes recherches.
Veuillez croire à mes sentiments cordiaux et révolutionnaires.
Dommanget
Morvillers, [le] 23 octobre 1930
[P. 56]