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JOSEPH BALSAMO Mémoires d’un médecin Tome I

Les «Mémoires d'un médecin» est une suite romanesque qui a pour cadre la Révolution Française et qui comprend «Joseph Balsamo», «le Collier de la reine», «Ange Pitou» et la «Comtesse de Charny». Cette grande fresque, très intéressante sur le plan historique, captivante par son récit, a une grande force inventive et une portée symbolique certaine.«Joseph Balsamo» s'ouvre en 1770 sur un Prologue ésotérique: sur le mont Tonnerre sont réunis les chefs de la franc-maçonnerie universelle. Un inconnu qui se présente comme le nouveau Messie, l'homme-Dieu – «Je suis celui qui est» -, prophétise la Révolution universelle, qui sera lancée par la France, où il se charge de devenir l'agent de la Providence. Cet inconnu s'appelle Joseph Balsamo, alias Cagliostro.Trois trames vont s'entremêler tout au long du roman:La lutte pour le pouvoir entre le parti de la dauphine, Marie-Antoinette, et celui de la Du Barry.L'amour malheureux de Gilbert, petit paysan ambitieux, pour la belle Andrée de Taverney, et le roman d'apprentissage de Gilbert qui, ayant suivi Andrée à Paris, devient d'abord le jouet de la Du Barry, puis est adopté par son père spirituel, le philosophe Jean-Jacques Rousseau.Enfin, le drame qui se joue entre Balsamo, Lorenza – médium qui assure, grâce à son don de double vue, la puissance de Balsamo, qui le hait lorsqu'elle est éveillée et l'adore lorsqu'elle est endormie – et Althotas – qui cherche l'élixir de longue vie, pour lequel il lui faut le sang d'une vierge…

Alexandre Dumas

Историческая проза18+
<p>Alexandre Dumas</p><empty-line></empty-line><p>JOSEPH BALSAMO Mémoires d’un médecin Tome I</p><p>PREMIÈRE PARTIE</p><empty-line></empty-line><p id="_Toc103004281">Introduction I Le Mont-Tonnerre</p>

Sur la rive gauche du Rhin, à quelques lieues de la ville impériale de Worms, vers l’endroit où prend sa source la petite rivière de Selz, commencent les premiers chaînons de plusieurs montagnes dont les croupes hérissées paraissent s’enfuir vers le nord, comme un troupeau de buffles effrayés qui disparaîtrait dans la brume.

Ces montagnes qui, dès leur talus, dominent déjà un pays à peu près désert, et qui semblent former un cortège à la plus haute d’entre elles, portent chacune un nom expressif qui désigne une forme ou rappelle une tradition: l’une est la Chaise du Roi, l’autre la Pierre des Eglantiers, celle-ci le Roc des Faucons, celle-là la Crête du Serpent.

La plus élevée de toutes, celle qui s’élance le plus haut vers le ciel, ceignant son front granitique d’une couronne de ruines, est le Mont-Tonnerre.

Quand le soir épaissit l’ombre des chênes, quand les derniers rayons du soleil viennent dorer en mourant les hauts pitons de cette famille de géants, on dirait alors que le silence descend peu à peu de ces sublimes degrés du ciel jusqu’à la plaine, et qu’un bras invisible et puissant développe de leurs flancs, pour l’étendre sur le monde fatigué par les bruits et les travaux de la journée, ce long voile bleuâtre au fond duquel scintillent les étoiles. Alors tout passe insensiblement de la veille au sommeil. Tout s’endort sur la terre et dans l’air.

Seule au milieu de ce silence, la petite rivière dont nous avons déjà parlé, le Selzbach, comme on l’appelle dans le pays, poursuit son cours mystérieux sous les sapins de la rive; et quoique ni jour ni nuit ne l’arrêtent, car il faut qu’elle se jette dans le Rhin qui est son éternité à elle, quoique rien ne l’arrête, disons-nous, le sable de son lit est si frais, ses roseaux sont si flexibles, ses roches si bien ouatées de mousses et de saxifrages, que pas un de ses flots ne bruit de Morsheim, où elle commence, jusqu’à Freiwenheim, où elle finit.

Un peu au-dessus de sa source, entre Albishein et Kircheim-Poland, une route sinueuse creusée entre deux parois abruptes et sillonnée de profondes ornières conduit à Danenfels. Au delà de Danenfels la route devient un sentier, puis le sentier lui-même diminue, s’efface, se perd, et l’œil cherche en vain autre chose sur le sol que la pente immense du Mont-Tonnerre, dont le mystérieux sommet, visité si souvent par le feu du Seigneur, qui lui a donné son nom, se dérobe derrière une ceinture d’arbres verts, comme derrière un mur impénétrable. En effet, une fois arrivé sous ces arbres touffus comme les chênes de l’antique Dodone, le voyageur peut continuer son chemin sans être aperçu de la plaine, même en plein jour, et son cheval fût-il plus ruisselant de grelots qu’une mule espagnole, on n’entendra point le bruit de ses grelots; fût-il caparaçonné de velours et d’or comme un cheval d’empereur, pas un rayon d’or ou de pourpre ne percera le feuillage, tant l’épaisseur de la forêt étouffe le bruit, tant l’obscurité de son ombre éteint les couleurs.

Aujourd’hui encore que les montagnes les plus élevées sont devenues de simples observatoires, aujourd’hui encore que les légendes les plus poétiquement terribles n’éveillent qu’un sourire de doute sur les lèvres du voyageur, aujourd’hui encore cette solitude effraie et rend si vénérable cette partie de la contrée, que quelques maisons de chétive apparence, sentinelles perdues des villages voisins, ont seules apparu, à distance de cette ceinture magique, pour témoigner de la présence de l’homme dans ce pays.

Ceux qui habitent ces maisons égarées dans la solitude sont des meuniers qui laissent gaiement la rivière broyer leur blé dont ils vont porter la farine à Rockenhausen et à Alzey, ou des bergers qui, en menant paître leurs troupeaux dans la montagne, tressaillent parfois, eux et leurs chiens, au bruit de quelque sapin séculaire qui tombe de vieillesse dans les profondeurs inconnues de la forêt.

Car les souvenirs du pays sont lugubres, nous l’avons déjà dit, et le sentier qui se perd au delà de Danenfels, au milieu des bruyères de la montagne, n’a pas toujours, disent les plus braves, conduit d’honnêtes chrétiens au port de leur salut.

Peut-être même quelqu’un d’entre ses habitants d’aujourd’hui a-t-il entendu raconter autrefois à son père ou à son aïeul ce que nous allons essayer de raconter nous-mêmes aujourd’hui.

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