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« Fendeval ! dit Frodo. Très bien : j’irai vers l’est, et je me dirigerai vers Fendeval. J’emmènerai Sam visiter les Elfes : il sera ravi. » Il parlait d’un ton léger ; mais son cœur éprouva soudain le désir de contempler la maison d’Elrond le Semi-Elfe, de respirer l’air de cette profonde vallée où bon nombre de ceux qu’on appelait les Belles Gens vivaient encore en paix.

Un soir d’été, une étonnante nouvelle parvint au Buisson de Lierre et au Dragon Vert. Les géants et autres présages des frontières du Comté furent délaissés au profit de choses plus importantes : M. Frodo vendait Cul-de-Sac – en fait, il l’avait déjà vendu… aux Bessac-Descarcelle !

« Et pour une coquette somme », disaient certains. « À prix dérisoire, contraient d’autres : plus probable, quand c’est Mme Lobelia qui paie. » (Otho était mort quelques années auparavant, vénérable mais déçu, à l’âge de cent deux ans.)

Pour quelle raison au juste M. Frodo vendait-il son joli trou ? La question faisait jaser encore plus que le prix de vente. Quelques-uns avançant la thèse – soutenue par les propres allusions et admissions de M. Bessac – selon laquelle il était à court d’argent : il quitterait donc Hobbiteville et se servirait du produit de la vente pour aller couler des jours tranquilles au Pays-de-Bouc, auprès de ses parents du côté Brandibouc. « Aussi loin que possible des Bessac-Descarcelle », renchérissaient certains. Mais l’idée de l’incommensurable fortune des Bessac était désormais si solidement ancrée que la plupart trouvaient l’histoire invraisemblable, plus encore que tout autre motif (raisonnable ou non) qu’ils pouvaient concevoir : pour la plupart des gens, il s’agissait d’une sombre machination de Gandalf qui n’avait pas encore éclaté au grand jour. Car même s’il se tenait plutôt tranquille, s’abstenant de sortir le jour, on savait pertinemment qu’il était « terré là-haut dans le Cul-de-Sac ». Mais quel que fût le rapport entre ce déménagement et les arcanes de sa magie, une chose était claire : Frodo Bessac s’en retournait au Pays-de-Bouc.

« Oui, je déménage à l’automne, disait-il. Merry Brandibouc doit me dénicher un joli petit trou, ou encore une petite maison. »

En fait, avec l’aide de Merry, il avait déjà choisi et acheté une petite maison à Creux-le-Cricq, dans la campagne derrière Fertébouc. À tous sauf Sam, il fit croire qu’il s’y installait définitivement. La décision de partir vers l’est lui en avait suggéré l’idée ; car le Pays-de-Bouc se trouvait aux frontières occidentales du Comté, et comme il y avait habité dans son enfance, son retour là-bas aurait au moins une certaine crédibilité.

Gandalf demeura dans le Comté pendant au moins deux mois. Puis, un soir de la fin du mois de juin, peu après que le plan de Frodo eut été enfin arrêté, il annonça subitement qu’il repartait le lendemain matin. « Pas pour longtemps, je l’espère, dit-il. Mais je m’en vais au-delà des frontières méridionales pour aller en quête de nouvelles. Je suis resté trop longtemps inactif. »

Il parlait d’un ton léger, mais Frodo lui trouvait un air assez préoccupé. « Est-il arrivé quelque chose ? »

« Eh bien, non ; mais j’ai entendu quelque chose qui m’a inquiété et je dois tirer l’affaire au clair. S’il me paraît après tout nécessaire que vous partiez sur-le-champ, je reviendrai immédiatement, ou j’enverrai à tout le moins un message. Entre-temps, tenez-vous-en à votre plan ; mais faites plus que jamais attention, surtout à l’Anneau. Permettez-moi d’insister une nouvelle fois : ne vous en servez pas ! »

Il partit à l’aube. « Je peux revenir à tout moment, dit-il, mais je serai de retour pour la fête d’adieu au plus tard. Je pense tout compte fait que ma compagnie pourrait vous être utile sur la Route. »

Frodo fut passablement troublé au début, se demandant ce que Gandalf avait bien pu entendre ; mais son malaise finit par se dissiper, et le beau temps lui fit oublier tout ses ennuis pendant un moment. Le Comté avait rarement connu un si bel été, de même qu’un automne aussi riche : les arbres étaient chargés de pommes, le miel dégoulinait dans les rayons et les blés étaient hauts et drus.

L’automne était déjà bien installé quand Frodo recommença à s’inquiéter au sujet de Gandalf. Septembre passait et il n’avait toujours aucune nouvelle de lui. L’Anniversaire approchait, ainsi que le déménagement, et ni lui ni aucun message ne venaient. Il y eut soudain beaucoup d’animation à Cul-de-Sac. Quelques amis de Frodo y séjournèrent pour l’aider à empaqueter : il y avait Fredegar Bolgeurre et Folco Boffine, et bien sûr ses grands amis Pippin Touc et Merry Brandibouc. À eux cinq, ils mirent toute la maison sens dessus dessous.

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Кирилл Сергеевич Клеванский

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