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Anaximène connaissait évidemment la doctrine de Thaïes à propos de l'eau. Mais l'eau, d' venait-elle ? Selon Anaximène, l'eau devait être de l'air concentré. Nous observons l'eau sortir de l'air quand il pleut Quand l'eau est encore plus concentrée, cela devient de la terre. Sans doute avait-il vu la glace fondre et se décomposer en terre et sable. Dans le même ordre d'idées, le feu n'était pour lui que de l'air raréfié. Tout la terre, l'eau et le feu, avait pour seule origine l'air.

Il n'y a pas loin de la terre et de l'eau aux plantes qui pous sent dans les champs. Seule l'union de la terre, de l'air, du feu et de l'eau permettait de créer la vie, devait-il penser tout en restant convaincu que lair » ou le « brouillard » était à l'ori gine de la chaîne. Il rejoint la doctrine de Thalès en affirmant qu'une substance unique était à la base de toutes les formes dans la nature.

Rien ne naît de rien

Les trois philosophes de Milet pensaient qu'il existait seule ment une substance unique à l'origine du monde. Mais com ment une seule matière pouvait-elle prendre autant de formes différentes ? Nous appellerons cette question le problème du changement.

Vers 500 avant Jésus-Christ vivaient quelques philosophes dans la colonie grecque d'Élée en Italie du Sud et ces « Éléates » débattaient ce genre de questions. Le plus connu d'entre eux était un certain Parménide (environ 515-450 avant Jésus-Christ).

Selon lui, tout ce qui existe a toujours existé. Cette pensée était fort répandue chez les Grecs. Pour eux, rien de plus nor mal que ce qui existe au monde soit éternel. Rien ne naît de rien, estimait Parménide. Ce qui n'est pas ne peut pas non plus devenir quelque chose.

Mais Parménide alla plus loin que les autres. Pour lui il n'y avait pas de réelle transformation. Rien ne pouvait devenir autre chose que ce qu'il est. Il était bien conscient que la nature offrait des formes en changement perpétuel. Ses sens perce vaient comment les choses se modifiaient. Mais sa raison lui tenait un autre discours. Et quitte à choisir entre les sens et la raison, il préférait se fier à sa raison.

Tu connais l'expression : « Ne pas y croire avant de l'avoir vu de ses propres yeux »? Eh bien, pour Parménide, tout ça, c'est du vent. Les sens, selon lui, nous donnent une fausse image du monde, une image qui ne correspond pas à ce que dit la rai son. Son travail de philosophe consista à mettre en évidence la trahison des sens sous toutes ses formes.

Cette foi inébranlable dans la raison de l'homme, cela s'appelle le rationalisme. Un rationaliste est celui pour qui la raison est la source de toute connaissance au monde.

Tout s'écoule

À la même époque que Parménide vivait Heraclite (environ 540-480 avant Jésus-Christ) qui, lui, était originaire d'Ephèse en Asie Mineure. Que tout change constamment de forme, tel était, selon lui, le trait caractéristique de la nature. Nous pou vons peut-être avancer que Héraclite faisait plus confiance aux sens que Parménide.

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