Читаем Le Retour du Roi полностью

Car nos jours prennent fin et nos années s’épuisent.

Je franchirai les eaux, vastes et solitaires.

Au-delà de la Mer, sur le Dernier Rivage,

Doux est le son des voix, longues roulent les vagues,

Dans cette Île Perdue, dans la Patrie des Elfes

Au cœur d’Eressëa où ne vient aucun homme,

Où ne tombent jamais les feuilles des années :

Pays de tous les miens pour toute éternité ! »

Et Legolas s’en fut en chantant ainsi, descendant la colline.

Alors, les autres se séparèrent, et Frodo et Sam regagnèrent leurs lits pour dormir. Et au matin, ils s’éveillèrent de nouveau dans l’espoir et la paix ; et ils passèrent de nombreux jours en Ithilien. Car le Champ de Cormallen, où l’armée était en cantonnement, se trouvait non loin de Henneth Annûn, et le torrent qui coulait de ses chutes bruissait dans la nuit en passant son écluse rocheuse, traversant alors les prés fleuris jusqu’aux flots de l’Anduin près de l’île de Cair Andros. Les hobbits se promenèrent ici et là, visitant de nouveau les endroits où ils étaient déjà passés ; et Sam, sous un ombrage des arbres ou dans une clairière secrète, espérait toujours entrevoir, peut-être, une dernière fois le grand Oliphant. Et quand il sut que le siège du Gondor avait vu bon nombre de ces bêtes, mais que toutes avaient été tuées, il trouva que c’était bien dommage.

« Enfin, on peut pas être partout à la fois, dit-il. Mais j’ai manqué bien des choses, on dirait. »

Entre-temps, l’armée s’apprêtait à rentrer à Minas Tirith. Les plus fatigués se reposaient tandis qu’on guérissait les blessés. Car d’aucuns avaient beaucoup peiné et combattu contre le reste des Orientais et des Sudrons, jusqu’à ce que tous se soumettent. Et pour finir revinrent ceux qui étaient entrés au Mordor afin de détruire les forteresses dans le nord du pays.

Mais un beau jour, alors que le mois de mai approchait, les Capitaines de l’Ouest se remirent en route ; et ils s’embarquèrent à Cair Andros avec tous leurs hommes et descendirent l’Anduin jusqu’à Osgiliath, où ils demeurèrent une journée ; et le lendemain, ils parvinrent aux champs verdoyants du Pelennor et contemplèrent de nouveau les tours blanches sous le haut Mindolluin, la Cité des Hommes du Gondor, dernier souvenir de l’Occidentale ayant traversé le feu et les ténèbres pour voir un nouveau jour.

Et là, au milieu des champs, ils dressèrent leurs pavillons et attendirent jusqu’au matin ; car on était à la veille de mai, et le Roi entendait franchir ses portes au lever du Soleil.










1.

Le mois de mars (ou rethe) comptait trente jours dans le calendrier du Comté.

5L’Intendant et le Roi










Le doute et une grande peur avaient pesé sur la cité du Gondor. Le beau temps et le clair soleil n’avaient paru que moquerie à ces hommes qui ne comptaient plus sur aucun espoir mais qui, chaque matin, appréhendaient de funestes nouvelles. Leur seigneur était mort brûlé, le Roi du Rohan gisait sans vie dans leur citadelle, et le nouveau roi venu à eux dans la nuit était reparti en guerre contre des forces trop noires et trop effroyables pour être vaincues par la bravoure et la puissance des armes, si grandes qu’elles fussent. Et aucune nouvelle ne venait. Depuis le jour où l’armée avait quitté le Val de Morgul et pris la route du Nord à l’ombre des montagnes, aucun message ne leur était parvenu, ni aucune rumeur de ce qui se passait dans l’Est menaçant.

Deux jours seulement après le départ des Capitaines, la dame Éowyn demanda aux femmes qui la soignaient de lui apporter des vêtements, et elle ne souffrit aucune discussion mais se leva plutôt ; et quand elles l’eurent habillée, et eurent fixé son bras dans une écharpe de linge, elle-même se rendit auprès du Gardien des Maisons de Guérison.

« Monsieur, dit-elle, je ressens une grande agitation, et ne puis demeurer plus longtemps dans l’oisiveté. »

« Madame, répondit-il, vous n’êtes toujours pas guérie, et j’ai reçu ordre de vous soigner avec une attention particulière. Vous n’étiez pas censée sortir du lit avant sept jours encore, selon les instructions qu’on m’a données. Je vous supplie d’y retourner. »

« Je suis guérie, dit-elle, guérie dans ma chair tout au moins, sauf mon bras gauche, et il ne me gêne plus. Mais je vais bientôt retomber malade s’il n’est rien que je puisse faire. N’y a-t-il aucune nouvelle de la guerre ? Les femmes ne peuvent rien me dire. »

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