Elle lui disait: "On se croirait à VeniseOù les ruisseaux débordaient d'une eau grise…"Comme il pleuvait… Comme il pleuvait…Elle lui disait: "On se croirait en gondole,J'entends ton cœur qui joue sa barcarolle."Comme il pleuvait… Comme il pleuvait…Ils étaient là, blottis dans leur roulotteAvec la nuit et l'orage à la porte.Elle lui disait: "On se croirait à Venise."Il répondait: "Mais on est à Venise!"Comme ils s'aimaient… Comme ils s'aimaient…Voici les feux scintillant par centaines,La jolie nuit bariolée de lanternes.Ferme les yeux…Tu verras mieux…Mais on ne voyait qu'un pauvre réverbèreQui n'éclairait même pas leur misèreEt tout là-bas, au coin de la rue,Une petite plaque d'un bleu pâli,Où l'on voyait, écrit dessus:"Porte d'Italie"…La-la-la…Les amants merveilleux
Paroles: Robert Gall. Musique: Florence Véran 1960
Dans la petite rue,La rue déserte et nueQui sent le ciel mouillé,Le pavé du faubourg,J'ai vu deux amoureuxQui m'ont tellement émue,Deux amants merveilleux,Émerveillés d'amour.Ils marchaient lentementAvec les yeux mi-clos,Se tenant par la mainEt sans dire un seul mot.Ils ne m'ont même pas vueEn passant près de moiTant leur nuit était belleEt constellée de joie.Les amants merveilleux,L'extase dans les yeuxMarchaient comme s'ils portaient en euxUn trésor fabuleux,Presque miraculeux:Cette immense fortune d'être deux.On sentait leur amourBien plus qu'aucun soleilQui semblait illuminer le ciel.De voir tant de bonheur,J'en avais presque peur.Je ne croyais pas une chose pareille.Les amants merveilleux,L'extase dans les yeux,Au plus profond d'eux-mêmes entendaient,Entendaient une musique,La musique pathétiqueDe leur cœur, de leurs cœurs qui battaient.Oh, comme ils s'embrassaient,S'embrassaient dans la rue,La petite rue déserte et nuePuis ils ont disparuEn marchant lentementDans la nuit, effacés par le vent.Alors, tout éperdue,J'ai couru, j'ai couruVers ton cœur et vers tes bras tendusEt, contre toi, blottie,Mon amour, j'ai comprisQue nous étions aussi…Des amants merveilleux…Les bleuets d'azur
Paroles: Jacques Larue. Musique: Guy Magenta 1959
autres interprètes: Edith Piaf, Lucienne Delyle (1960), Christian Cardin (1960), Raymond Boisserie
Les bleuets d'azurDans les grands blés mursNous font des clins d'œilAu bord du clocherLa pie vient percherSa robe de deuilSeul, le vent du mois d'aoûtA les yeux si douxQu'on en boirait bienEt l'herbe d'amourSe fait de veloursAu creux de mes reins{Refrain:
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