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6 juillet 1495 : l’incroyable bataille de Fornoue

Venise, Milan, le pape, l’Espagne et l’empereur germanique se réveillent trois mois plus tard : Quoi ? Les Français installés à Naples ? Une ligue est créée pour les déloger d’Italie. Et les Napolitains eux aussi, agacés par les excès des soldats et par tout ce que Charles VIII s’apprête à emporter, jugent que les libérateurs sont devenus les envahisseurs. L’hostilité générale fait refluer l’armée de Charles VIII qui va trouver la route des Alpes barrée par les coalisés à Fornoue, le 6 juillet 1495. Dix mille Français font face à trente mille ennemis au bord d’un fleuve en crue. Les trésors amassés par l’armée français ont été mis en lieu sûr de l’autre côté du cours d’eau. Mais bientôt, la nouvelle court dans les rangs des combattants que les trésors ont été découverts. Il se passe alors quelque chose d’incroyable : les soldats italiens et albanais (et même des Français…) abandonnent le combat et vont se servir en or, en pierreries, en étoffes, en vivres… Seuls quelques irréductibles se battent encore. Parmi eux, le roi qui, isolé, est entouré d’Italiens. Il se défend comme un beau diable avant d’être sauvé de justesse par quelques chevaliers français qui l’aperçoivent en difficulté. Finalement, la furia francese, ainsi que les Italiens nomment l’armée française, regagne le pays.


Bayard, le chevalier sans peur et sans reproche

À la tête de la petite troupe de chevaliers qui surgissent à temps pour sauver Charles VIII à Fornoue se trouve un jeune homme de vingt-deux ans : Pierre du Terrail, né en 1473 près de Grenoble, dans le château familial de Bayard. Sa conduite à Fornoue lui vaut d’être armé chevalier. Dès lors, sa carrière militaire n’est plus qu’une suite d’exploits légendaires.

Par exemple, il charge avec tant d’ardeur cinquante Italiens devant Milan qu’il en franchit les portes de la ville… où il est fait prisonnier. Mais l’acte de bravoure est tel qu’il est relâché par les Milanais ! Plus fort : le 28 décembre 1503, en Italie, 200 soldats ennemis ont décidé de franchir le Garigliano pour aller battre les troupes françaises. Mais qui trouvent-ils en plein milieu du pont ? Un chevalier, un seul, et qui leur tient tête, avant l’arrivée des renforts : c’est Bayard qui acquiert son surnom « le chevalier sans peur et sans reproche » et renforce sa légende.

En 1513, il est fait prisonnier par le roi anglais Henri VIII qui lui propose d’entrer à son service. Refus de Bayard : par respect, il est remis en liberté. Au soir de la bataille de Marignan, c’est lui qui arme chevalier François Ier. Enfin, au printemps 1524, au siège de Rebec, près de Milan, contre l’armée espagnole, une pierre d’arquebuse lui brise la colonne vertébrale. On le transporte sous un arbre, la face vers l’ennemi, à sa demande.

Le connétable de Bourbon, passé dans le camp espagnol après la confiscation d’une partie de ses biens par François Ier, vient le voir et lui dit qu’il éprouve de la pitié pour lui. Bayard lui fait cette réponse pleine d’un ultime panache : « Monsieur, il n’y a point de pitié en moi car je meurs en homme de bien. Mais j’ai pitié de vous, de vous voir servir contre votre prince, et votre patrie, et votre serment. » Puis, ce 30 avril 1524, il rend le dernier soupir.

Le luxe à l’italienne

Si, dans l’aventure guerrière de Charles VIII, le bilan territorial est nul, la découverte du luxe à l’italienne va considérablement marquer les esprits. Toutes les richesses rapportées de Naples ou d’autres villes servent à aménager le château d’Amboise qui prend des airs méditerranéens. Et cette mode se répand en France. Le temps est à la fête, aux réjouissances. De grands bals sont donnés, des spectacles, des banquets. On s’amuse follement. Et qui voit-on qui danse et rit à perdre haleine, qui virevolte et passe devant la reine Anne de Bretagne en lui faisant mille grâces, et mille sourires – au point qu’elle lui fait la tête et qu’il doit s’en aller en son château de Blois ? C’est Louis d’Orléans, toujours aussi amoureux, toujours aussi impatient de monter sur le trône que son cousin occupe. Et de plus en plus impatient, car Charles et Anne n’ont point d’héritier mâle.

7 avril 1498 : mort sur un coup de tête !

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