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Les états généraux s’ouvrent le 27 octobre 1614 – ils vont se terminer en février 1615. Un certain Armand du Plessis de Richelieu, évêque de Luçon, y remplit la charge d’orateur du clergé. Le tiers état – qui ne représente alors que la bourgeoisie enrichie – demande l’abolition des pensions dont vivent les nobles, et qui grèvent le budget de l’État. Les nobles, quant à eux, exigent l’abolition de la paulette, une mesure financière prise en 1604 par Charles Paulet, ministre d’Henri IV, et qui instituait l’hérédité des charges moyennant une taxe annuelle, système qui bénéficie à la bourgeoisie. En fin de compte, rien n’est décidé durablement, les états généraux sont clos, les députés invités à renter chez eux en février 1615. Le roi fait de vagues déclarations aux députés qui ne veulent pas quitter la capitale sans certitudes. Il leur dit que la vénalité des charges est abolie et que les pensions sont diminuées – en réalité les pensions ne diminueront guère, et la paulette ne sera abolie qu’à la Révolution de 1789… Le grand vainqueur de ces états généraux est le pouvoir royal qui se trouve renforcé, les députés constatant qu’ils n’ont aucun moyen d’action contre le roi et ceux qui l’entourent, quels qu’ils soient : les privilégiés.

Les états passent, Richelieu demeure

En 1615, Richelieu qui a tout fait pour demeurer dans l’entourage du roi et de la régente parvient à se faire nommer, le 1er novembre, grand aumônier de la jeune Anne d’Autriche que le tout jeune roi découvre pour la première fois le 21 novembre à Castres où il est allé la chercher. C’est Leonora Galigaï qui a permis à Richelieu d’obtenir sa promotion. De son côté, Concini, qui avait remarqué les grandes qualités de l’évêque de Luçon, avait utilisé ses services dans les négociations qu’il menait avec les princes toujours turbulents.

1616 : Concini nomme Richelieu secrétaire d’État

Condé la menace ! Toujours là, Condé ! Fin juin 1616, Richelieu a été fait conseiller d’État. Il est tout à fait espagnol, c’est-à-dire qu’il épouse entièrement les vues de Marie de Médicis et des Concini. Condé, le protestant, accroît son prestige à la cour, au point qu’on imagine qu’il veut faire un coup de force, changer le gouvernement et prendre la place du roi ! Aussi, le 1er septembre, alors qu’il entre au Louvre, il est arrêté et emprisonné au château de Vincennes. Les Concini s’emploient ensuite à rénover le conseil du roi : ils en écartent les anciens, trop dévoués à la mémoire d’Henri IV qu’ils ont fidèlement servi. Ils les remplacent par une nouvelle génération dont fait partie Richelieu qui devient secrétaire d’État aux Affaires étrangères et à la Guerre.

S’il tente de fuir…

Tout cela passe mal auprès des princes qui sentent que le pouvoir va leur échapper complètement, Concini plaçant dans tous les rouages de l’État des hommes qui lui sont fidèles. Mal lui en prend ! Les princes se préparent à lever une armée, ils complotent avec ardeur. Pendant ce temps, Charles de Luynes, marquis d’Albret, un ancien page d’Henri IV, dresseur de faucons, et qui a su gagner l’amitié du roi, entretient dans la haine de Concini un petit groupe d’amis qui deviennent bientôt des conjurés. Ils projettent l’assassinat de l’Italien, en parlent ouvertement devant le roi qui n’est pas mécontent de voir menacé celui qui l’humilie constamment. « Nous l’arrêterons d’abord, dit Luynes, et s’il tente de fuir… » « Nous le tuerons ! », répond un autre conjuré. Louis ne répond pas. Qui ne dit mot consent ! Le plan est mis à exécution.

24 avril 1617 : Concini assassiné

Le 24 avril 1617 au matin, celui que Sully désignait comme un « maraut d’étranger », Concino Concini, est abattu de cinq coups de feu alors qu’il franchit le pont de l’entrée du Louvre. Les projectiles ont atteint ses joues, son cou, une balle s’est logée entre ses deux yeux, il est mort sur le coup. Averti du complot et de l’attentat, Concini, aussi confiant qu’Henri de Guise, avait eu une formule ressemblant au « Ils n’oseraient ! » Ils osèrent.


La fin de Leonora Galigaï

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