Читаем Napoléon. L'empereur des rois полностью

Ce Pie VII qui continue de mener sa fronde contre moi. Le souverain pontife a tout fait pour que je sois abandonné de mes peuples et de mes armées.

Et maintenant, les évêques résistent.

Il dira à Bigot de Préameneu de rappeler au pape que, s'il ne cesse pas de s'opposer à l'Empereur, il peut mettre fin au Concordat avec l'Église.

Napoléon se lève, marche dans son cabinet une partie de la nuit.

S'il faut faire un exemple, je décréterai l'arrestation de quelques évêques pour que les autres plient. Je connais les hommes. La peur les dirige. Les évêques se soumettront comme des hommes quelconques. Je demanderai au ministre de la Police de surveiller leur correspondance, de connaître leurs rencontres. Je leur dirai :

« C'est à vous de savoir si vous voulez être des princes de l'Église ou si vous n'en serez que des bedeaux. » Ils céderont.

Il ne tient plus en place. Les jours et les nuits de cet été 1811 sont accablants de chaleur. Parfois il galope plusieurs heures dans les forêts de Saint-Germain ou de Marly. Lorsqu'il rentre et qu'il aperçoit le roi de Rome, il se précipite, le soulève, joue quelques instants avec lui, prend le bras de Marie-Louise et la force à se promener avec lui dans les allées. Elle manque d'énergie, alors qu'après quelques minutes il se sent à nouveau impatient, avide de mouvement, d'activité. Il devrait être partout. En Espagne, où ses maréchaux ne réussissent pas à mettre fin à l'insurrection et à l'action des troupes de Wellington. Au nord de l'Europe, surtout, où les navires anglais continuent de pénétrer dans la mer Baltique avec la complicité de Bernadotte, qui conduit de plus en plus souvent, en souverain, la politique de la Suède.

Sont-ils encore français, ces hommes qui sont devenus ce qu'ils sont grâce à moi ?

Ils ne rêvent que de durer après moi. Ils ne se soucient pas de mon fils. Ils pensent à leurs royaumes. Murat ne vient-il pas de remplacer partout le pavillon impérial par le drapeau de Naples ?

Il dicte d'un ton rageur une lettre pour Murat : « Tous les citoyens français sont citoyens du royaume des Deux-Siciles... Vous vous êtes entouré d'hommes qui ont en haine la France et qui veulent vous perdre... Je verrai par votre manière d'agir si votre cœur est encore français. »

Ces hommes-là ne mesurent pas l'énergie qui m'habite. J'ai quarante-deux ans ce 15 août 1811, mais je me sens capable de briser tous mes ennemis.

Il veut voir Caulaincourt, redevenu grand écuyer, afin qu'il prépare un voyage d'inspection des ports de la Belgique et de la Hollande, dont le but est d'apprécier, après la visite de Cherbourg, l'état des défenses face à l'Angleterre, et les moyens de préparer une flotte pour l'attaquer.

Quant à la Russie, qu'elle prenne garde !

Le vendredi 15 août à midi, il s'avance dans la salle du Trône des Tuileries. Les canons tonnent. Il passe lentement au milieu de la cour, puis, d'un signe, il indique au grand chambellan qu'il peut faire entrer les membres du corps diplomatique. Il attend que les ambassadeurs soient rangés en cercle. Et il se dirige aussitôt vers le prince Kourakine, ambassadeur de Russie, qu'entourent le prince Schwarzenberg, ambassadeur d'Autriche, et l'ambassadeur d'Espagne.

Il faut savoir acculer l'adversaire, le contraindre à se démasquer. Il est calme, maître de lui, mais la colère est une arme dont il veut user.

- Vous nous avez des nouvelles, prince ? demande-t-il.

La chaleur est étouffante. Kourakine est déjà en sueur sous son uniforme de parade couvert d'or et de diamants.

- Vous avez été battus par les Turcs, continue Napoléon. Vous l'avez été parce que vous manquiez de troupes, et vous en manquiez parce que vous avez envoyé cinq divisions de l'armée du Danube à celle de Pologne, pour me menacer.

Kourakine paraît s'étouffer, le visage rouge.

Je parle cru. Ma force vient de mon refus d'utiliser la langue morte des diplomates. Je sais que cent cinquante navires anglais ont été accueillis dans les ports russes et qu'ils y ont débarqué leurs marchandises qui vont infester l'Empire.

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