Любезный Пушкин! Сердце мое полно; а я один: прими его излияние. Не знаю, кем написаны во 2-м номере Лит.[ературной] Газеты несколько строк об Илиаде; но едва ли целое похвальное слово, в величину с Плиниево Траяну, так бы тронуло меня, как эти
Я радуюсь, я счастлив, что несколько строк, робко наброшенных мною в Газете, могли тронуть вас до такой степени. Незнание греческого языка мешает мне приступить к полному [283] разбору Иллиады вашей. Он не нужен для вашей славы, но был бы нужен для России. Обнимаю Вас от сердца. Если вы будете у Andrieux [284], то я туда загляну. Увижусь с Вами прежде.
Mon général,
M'étant présenté chez Votre Excellence et n'ayant pas eu le bonheur de la trouver chez elle, je prends la liberté de lui adresser la demande qu'elle m'a permise de lui faire. [285]
Tandis que je ne suis encore ni marié, ni attaché au service, j'aurais désiré faire un voyage soit en France, soit en Italie. Cependant s'il ne me l'était pas accordé, je demanderais la grâce de visiter la Chine avec la mission qui va s'y rendre.
Oserais-je vous importuner encore? Pendant mon absence. Mr Joukovsky avait voulu imprimer ma tragédie, mais il n'en a pas reçu d'autorisation formelle. Il me serait gênant, vu mon manque de fortune, de me priver d'une 15-aine de mille roubles que peut me rapporter ma tragédie, et il me serait triste de renoncer à la publication d'un ouvrage que j'ai longtemps médité et dont je suis le plus content.
M'en rapportant entièrement à Votre bienveillance, je suis, Mon Général,
de Votre Excellence le très-humble et très-obéissant serviteur Alexandre Pouchkine.
Милостивый государь Михайло Николаевич,
Прерываю увлекательное чтение Вашего романа, чтоб сердечно поблагодарить Вас за присылку Юрия Милославского, лестный знак Вашего ко мне благорасположения. [287] Поздравляю Вас с [288] успехом полным и заслуженным, а публику с одним из лучших романов нынешней эпохи. Все читают его. Жуковский провел за ним целую ночь. Дамы от него в восхищении. В
С искренним уважением и преданностию, честь имею быть Вашим покорнейшим слугою
Vous devez me trouver bien ingrat, bien mauvais sujet. Mais je vous conjure de ne pas juger sur l'apparence. Il m'est impossible aujourd'hui de me rendre à vos ordres. Quoique sans parler du bonheur [290] d'être chez vous il suffirait de la [291] curiosité pour m'y attirer. Des vers d'un chrétien, d'un évêque Russe en réponse à des couplets sceptiques! c'est vraiment une bonne fortune.
A. P.
Monsieur,
En réponse à la lettre que Vous m'avez adressée en date du 7 de ce mois, je m'empresse de Vous annoncer que S.[a] M.[ajesté] l'Empereur n'a pas daigné acquiescer à Votre demande d'aller visiter les pays étrangers, croyant que cela dérangerait trop Vos affaires pécuniaires et Vous détournerait en même temps de Vos occupations. Votre désir d'accompagner notre mission en Chine de même ne peut pas être accompli, car tous les employés sont déjà désignés et ne peuvent être changés sans en avertir la cour de Pékin. Ce qui concerne la permission d'imprimer Votre nouvelle tragédie, je ne manquerai pas de Vous faire savoir ces jours-ci une réponse définitive.
Je profite de cette occasion pour Vous prier d'agréer l'assurance de la considération distinguée avec laquelle j'ai bien l'honneur de Vous saluer.
Mr A. Pouschkine. [293]
Mon général,