Maintenant j’arrive au but de ma lettre: punt-être désirez vous savoir ce qui m’a empêché jusqu’à présent de vous déshonorer aux yeux de notre cour et de la vôtre. Je m’en vais vous le dire.
Je suis, vous le voyez, bon, ingénu, maismon coeur est sensible. Un duel ne me suffit plus, et quelle que soit son issue, je ne me jugerai pas assez vengé ni par la mort de M-r votre fils, ni par son mariage qui aurait l’air d’une bonne plaisanterie (ce qui, d’ailleurs, m’embarrasse fort peu), ni enfin par la lettre que j’ai I’honneur de vous écrire et dont je garde la copie pour mon usage particulier. Je veux que vous vous donniez la peine de trouver vous même les raisons qui seraient suffisantes pour m’engager à ne pas vous chacher à la figure et pour anéantir jusqu’à la trace cette misérable affaire, dont il me sera facile de faire un excellent chapitre dans mon histoire du cocuage.
J’ai l’honneur d’être, Monsieur le Baron,
Votre très humble et très obéissant serviteur
A. Pouchkine. {165}
747. А. Х. БЕНКЕНДОРФУ
21 ноября 1836 г.
В Петербурге.
Monsieur le comte!
Je suis en droit et je me crois obligé de faire part à Votre Excellence de ce qui vient de se passer dans ma famille. Le matin de 4 novembre, je reçus trois exemplaires d’une lettre anonyme, outrageuse pour mon honneur et celui de ma femme. A la vue du papier, au style de la lettre, à la manière dont elle était rédigée, je reconnus dès le premier moment qu’elle était d’un étranger, d’un homme de la haute société, d’un diplomate. J’allai aux recherches. J’appris que sept ou huit personnes avaient reçu le même jour un exemplaire de la même lettre, cachetée et adressée à mon adresse sous double enveloppe. La plupart des personnes qui les avaient reçues, soupçonnant une infamie, ne me les envoyèrent pas.
On fut, en général, indigné d’une injure aussi lâche et aussi gratuite; mais tout en répétant que la conduite de ma femme était irréprochable, on disait que le prétexte de cette infamie était la cour assidue que lui faisait M-r Dantès.
Il ne me convenait pas de voir le nom de ma femme accollé, en cette occasion, avec le nom de qui que ce soit. Je le fis dire à M-r Dantès. Le baron de Heckern vint chez moi et accepta un duel pour M-r Dantès, en me demandant un délai de 15 jours.
Il se trouve, que dans l’intervalle accordé, M-r Dantès devint amoureux de ma belle soeur M-elle Gontcharoff, et qu’il la demanda en mariage. Le bruit public m’en ayant instruit, je fis demander à M-r d’Archiac (second de M-r Dantès) que ma provocation fut regardée comme non avenue. En attendant je m’assurai que la lettre anonyme était de M-r Heckern, ce dont je crois de mon devoir d’avertir le gouvernement et la société.
Etant seul juge et gardien de mon honneur et de celui de ma femme, et par conséquant ne demandant ni justice, ni vengeance, je ne peux ni ne veux livrer à qui que ce soit les preuves de ce que j’avance.
En tout cas, j’espère, M-r le comte, que cette lettre est une preuve du respect et de la confiance que je porte à votre personne.
C’est avec ces sentiments que j’ai l’honneur d’être,
Monsieur le comte,
Votre très humble et très obéissant serviteur
A. Pouchkine.
21 Novembre 1836. {166}
748. Е. Ф. КАНКРИНУ
Около (после) 21 ноября 1836 г.
В Петербурге.
Ответ, коим Ваше сиятельство изволили меня удостоить, имел я счастие получить. Крайне сожалею, что способ, который осмелился я предложить, оказался неудобным. Во всяком случае почитаю долгом во всем окончательно положиться на благоусмотрение Вашего сиятельства.
Принося Вашему сиятельству искреннюю мою благодарность за внимание, коего изволили меня удостоить, с глубочайшим…
749. В. Ф. ОДОЕВСКОМУ
Конец ноября — начало декабря 1836 г.
В Петербурге.
Вигель мне сказывал, что он Вам доставил критику статьи Булгарина. Если она у Вас, пришлите мне ее. Получили ли Вы 4 № «Современника» и довольны ли Вы им?
750. В. Ф. ОДОЕВСКОМУ
7 декабря 1836 г. (?)
В Петербурге.
Очень Вам благодарен — я вечно дома, а перед Вами кругом виноват — да чёрт знает как я изленился.
751. А. Г. БАРАНТУ
16 декабря 1836 г.
В Петербурге.
Monsieur le Baron,
Je m’empresse de faire parvenir à Votre Excellence les renseignements que vous avez désiré avoir touchant les règlements qui traitent de la propriété littéraire en Russie.