Quand tu verras le P
Ce sera vraiment une grande et belle oeuvre que son Odyss'ee et je lui ai d^u d’avoir retrouver en moi la facult'e assoupie depuis bien longtemps, celle de m’associer pleinement et franchement `a une jouissance purement litt'eraire. Aussi a-t-il paru tr`es satisfait de la sympathie que son oeuvre m’a fait 'eprouver — et il avait raison, car c’'etait sympathie sans phrases*
. J’en ai aussi beaucoup pour sa femme, une noble et douce cr'eature, descendue tout expr`es vers lui de quelque bon tableau de la vieille 'ecole allemande. J’avoue que ce genre, `a la longue, m’affadirait un peu. Mais dans de certains moments j’en aime assez la paisible et candide suavit'e. Cela me repose de moi-m^eme et de beaucoup d’autres…Hier, le 28 ao^ut, Joukoffsky et moi, nous avons d^in'e ensemble `a l’h^otel de Russie. C’'etait hier le 98`eme
anniversaire de la naissance d’un assez c'el`ebre bourgeois de Francfort, de Goethe. Mais je crois vraiment que nous avons 'et'e les deux seuls individus `a Francfort qui ayons eu la bonhomie de nous ^etre rappel'e cet illustre anniversaire. Aujourd’hui JIci nous avons 'et'e tous ces jours-ci compl`etement absorb'es par l’horrible trag'edie du Duc de Praslin, arriv'ee, comme tu as pu le voir dans les journaux, `a dix pas de l’h^otel que tu as habit'e avec ton p`ere. Peut-^etre m^eme connais-tu la maison qui a 'et'e le th'e^atre de cet atroce 'ev'enement. J’en ai eu les nerfs agac'es pendant plusieurs jours, et ce n’est que depuis hier o`u nous avons eu la nouvelle de la mort de ce malheureux assassin qu’ils commencent un peu `a se d'etendre… Quel r'eveil que celui de cette pauvre Duchesse dans la fatale nuit du 18, sous le premier coup du stylet de son affreux mari. Eh bien, n’es-tu pas trop heureuse d’^etre prot'eg'ee toute une pareille 'eventualit'e par 400 lieues de distance?
Mais toutes les femmes ne sont pas aussi bien prot'eg'ees comme toi, et je comprends fort bien, p
Adieu, en attendant, ma chatte ch'erie. Maintenant la prochaine lettre que je t’'ecrirai sera dat'ee de Weimar. Tu es bien bonne de me recommander d’apporter des cadeaux `a la
Mon fr`ere qui revient en ce moment de Wiesbaden te fait dire mille amiti'es. Il a 'et'e tr`es satisfait de ton accueil. Adieu. J’embrasse les enfants. Que le bon Dieu vous prot`ege et vous conserve. Tout `a toi T. T.
Франкфурт-на-Майне. 17/29 августа 1847
Я только что получил твое письмо из Гапсаля от 1/13 сего месяца и согласно твоему указанию посылаю тебе свое в С.-Петербург, где, надеюсь, оно застанет тебя здоровой и невредимой.
Предыдущее твое письмо было передано мне моим братом, который приехал за день до того — неделю тому назад, по возвращении моем из поездки в Эмс и по берегу Рейна.