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Tu mettrais l'univers entier dans ta ruelle,Femme impure! L'ennui rend ton ^ame cruelle.Pour exercer tes dents `a ce jeu singulier,Il te faut chaque jour un coeur au r^atelier.Tes yeux, illumin'es ainsi que des boutiquesEt des ifs flamboyants dans les f^etes publiques,Usent insolemment d'un pouvoir emprunt'e,Sans conna^itre jamais la loi de leur beaut'e.Machine aveugle et sourde, en cruaut'es f'econde!Salutaire instrument, buveur du sang du monde,Comment n'as-tu pas honte et comment n'as-tu pasDevant tous les miroirs vu p^alir tes appas?La grandeur de ce mal o`u tu te crois savanteNe t'a donc jamais fait reculer d''epouvante,Quand la nature, grande en ses desseins cach'es,De toi se sert, ^o femme, ^o reine des p'ech'es,— De toi, vil animal, — pour p'etrir un g'enie?^O fangeuse grandeur! Sublime ignominie!

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XXVI

SED NON SATIATA

Bizarre d'eit'e, brune comme les nuits,Au parfum m'elang'e de musc et de havane,OEuvre de quelque obi, le Faust de la savane,Sorci`ere au flanc d''eb`ene, enfant des noirs minuits,Je pr'ef`ere au constance, `a l'opium, au nuits,L''elixir de ta bouche o`u l'amour se pavane;Quand vers toi mes d'esirs partent en caravane,Tes yeux sont la citerne o`u boivent mes ennuis.Par ces deux grands yeux noirs, soupiraux de ton ^ame,^O d'emon sans piti'e! Verse-moi moins de flamme;Je ne suis pas le Styx pour t'embrasser neuf fois,H'elas! Et je ne puis, m'eg`ere libertine,Pour briser ton courage et te mettre aux abois,Dans l'enfer de ton lit devenir Proserpine!

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XXVII

Avec ses v^etements ondoyants et nacr'es,M^eme quand elle marche on croirait qu'elle danse,Comme ces longs serpents que les jongleurs sacr'esAu bout de leurs b^atons agitent en cadence.Comme le sable morne et l'azur des d'eserts,Insensibles tous deux `a l'humaine souffrance,Comme les longs r'eseaux de la houle des mers,Elle se d'eveloppe avec indiff'erence.Ses yeux polis sont faits de min'eraux charmants,Et dans cette nature 'etrange et symboliqueO`u l'ange inviol'e se m^ele au sphinx antique,O`u tout n'est qu'or, acier, lumi`ere et diamants,Resplendit `a jamais, comme un astre inutile,La froide majest'e de la femme st'erile.

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XXVIII

LE SERPENT QUI DANSE

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