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– Quant à ça… non[97]. Но Беренс считает, что сейчас пребывание здесь мне, пожалуй, уже ничего не даст. C’est pourquoi je vais risquer un petit changement d’air[98].

– Значит, ты вернешься?

– Это вопрос. И главное – вопрос, когда. Quant à moi, tu sais, j’aime la liberté avant tout et notamment celle de choisir mon domicile. Tu ne comprends guère ce que c’est: être obsédé d’indépendance. C’est de ma race, peut-être[99].

– Et ton mari au Daghestan te l’accorde, – ta liberté?[100]

– C’est la maladie qui me la rend. Me voilа à cet endroit pour la troisième fois. J’ai passé un an ici, cette fois. Possible que je revienne. Mais alors tu seras bien loin depuis longtemps[101].

– Ты думаешь, Клавдия?

– Mon prénom aussi! Vraiment tu les prends bien au sérieux les coutumes du carnaval![102]

– A ты знаешь, насколько я болен?

– Oui – non – comme on sait ces choses ici. Tu as une petite tache humide là dedans et un peu de fièvre, n’est-ce pas?[103]

– Trente-sept et huit ou neuf l’après-midi[104], – сказал Ганс Касторп. – A ты?

– Oh, mon cas, tu sais, c’est un peu plus compliqué… pas tout à fait simple[105].

– Il y a quelque chose dans cette branche de lettres humaines dite la médecine, – сказал Ганс Касторп, – qu’on appelle bouchement tuberculeux des vases de lymphe[106].

– Ah! Tu as mouchardé, mon cher, on le voit bien[107].

– Et toi…[108] Прости, пожалуйста. А теперь позволь мне задать тебе очень важный вопрос, и притом по-немецки. Когда я полгода назад отправился после обеда на осмотр… полгода назад… А ты еще оглянулась и посмотрела на меня, помнишь?

– Quelle question! Il y a six mois![109]

– Ты знала, куда я иду?

– Certes, c’était tout à fait par hasard…[110]

– Ты узнала от Беренса?

– Toujours ce Behrens![111]

– Oh, il a représenté ta peau d’une façon tellement exacte… D’ailleurs, c’est un veuf aux joues ardentes et qui possède un service à café très remarquable… Je crois bien qu’il connaisse ton corps non seulement comme médecin, mais aussi comme adepte d’une autre discipline de lettres humaines[112].

– Tu as décidément raison de dire que tu parles en rêve, mon ami[113].

– Soit… Laisse-moi rêver de nouveau après m’avoir réveillési cruellement par cette cloche d’alarme de ton départ. Sept mois sous tes yeux… Et à présent, où en réalité j’ai fait ta connaissance, tu me parles de départ![114]

– Je te répète, que nous aurions pu causer plus tût[115].

– A ты хотела бы этого?

– Moi? Tu ne m’échapperas pas, mon petit. Il s’agit de tes intérêts, à toi. Est-ce que tu étais trop timide pour t’approcher d’une femme а qui tu parles en rêve maintenant, ou est-ce qu’il y avait quelqu’un qui t’en a empêché?[116]

– Je te l’ai dit. Je ne voulais pas te dire «vous»[117].

– Farceur. Réponds donc, – ce monsieur beau parleur, cet Italien-là qui a quitté la soirée, – qu’est-ce qu’il t’a lancé tantôt?[118]

– Je n’en ai entendu absolument rien. Je me soucie très peu de ce monsieur, quand mes yeux te voient. Mais tu oublies… il n’aurait pas été si facile du tout de faire ta connaissance dans le monde. Il y avait encore mon cousin avec qui j’étais lié et qui incline très peu à s’amuser ici: Il ne pense à rien qu’а son retour dans les plaines, pour se faire soldat[119].

– Pauvre diable. Il est, en effet, plus malade qu’il ne sait. Ton ami italien du reste ne va pas trop bien non plus[120].

– Il le dit lui-même. Mais mon cousin… Est-ce vrai? Tu m’effraies[121].

– Fort possible qu’il aille mourir, s’il essaye d’être soldat dans les plaines[122].

– Qu’il va mourir. La mort. Terrible mot, n’est-ce pas? Mais c’est étrange, il ne m’impressionne pas tellement aujourd’hui, ce mot. C’était une façon de parler bien conventionnelle, lorsque je disais «Tu m’effraies». L’idée de la mort ne m’effraie pas. Elle me laisse tranquille. Je n’ai pas pitié – ni de mon bon Joachim ni de moi-même, en entendant qu’il va peutêtre mourir. Si c’est vrai, son état ressemble beaucoup au mien et je ne le trouve pas particulièrement imposant. Il est moribond, et moi, je suis amoureux, eh bien! – Tu as parlé à mon cousin а l’atelier de photographie intime, dans l’antichambre, tu te souviens[123].

– Je me souviens un peu[124].

– Donc ce jour-là Behrens a fait ton portrait transparent![125]

– Mais oui[126].

– Mon dieu. Et l’as-tu sur toi?[127]

– Non, je l’ai dans ma chambre[128].

– Ah, dans ta chambre. Quant au mien, je l’ai toujours dans mon portefeuille. Veux-tu que je te le fasse voir?[129]

– Mille remerciements. Ma curiosité n’est pas invincible. Ce sera un aspect très innocent[130].

– Moi, j’ai vu ton portrait extérieur. J’aimerais beaucoup mieux voir ton portrait intérieur qui est enfermé dans ta chambre… Laisse-moi demander autre chose! Parfois un monsieur russe qui loge en ville vient te voir. Qui est-ce? Dans quel but vient-il, cet homme?[131]

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Волшебная гора
Волшебная гора

«Волшебная гора» – туберкулезный санаторий в Швейцарских Альпах. Его обитатели вынуждены находиться здесь годами, общаясь с внешним миром лишь редкими письмами и телеграммами. Здесь время течет незаметно, жизнь и смерть утрачивают смысл, а мельчайшие нюансы человеческих отношений, напротив, приобретают болезненную остроту и значимость. Любовь, веселье, дружба, вражда, ревность для обитателей санатория словно отмечены тенью небытия… Эта история имеет множество возможных прочтений – мощнейшее философское исследование жизненных основ, тонкий психологический анализ разных типов человеческого характера, отношений, погружение в историю культуры, религии и в историю вообще – Манн изобразил общество в канун Первой мировой войны.

Алиса Клевер , Анна Яковлева , Рози Бэнкс , Томас Манн

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