— Soyez donc un peu attentive ! Je veux vous
— Allez vous faire voir.
— D’accord, vous ne me croyez pas. Très bien. C’est de bonne guerre. On pourrait en discuter toute la nuit. Mais j’ai dit que je voulais vous aider. Ou vous aider à aider votre frère Kyle, si vous préférez. Bon, je dois bien reconnaître que l’agent Bose ne raconte pas que des conneries. D’accord, il y a à Houston des gens impliqués dans le commerce de drogue de longévité. D’accord, ce commerce est illégal. Mais posez-vous la question, et vous vous l’êtes peut-être déjà posée : est-ce vraiment si mal, ce qu’ils font ? Un traitement qui peut prolonger de trente ou quarante ans l’existence d’une personne, où est le péché là-dedans ? Qu’est-ce qui donne au gouvernement le droit de nous en priver ? Parce que c’est mauvais pour… pour quoi, pour leur
— Si vous essayez de me convaincre…
— Je vous demande de ne pas penser comme tout le monde, docteur Cole. Vous êtes jeune et en bonne santé, vous n’avez pas besoin du traitement martien, très bien. Vous changerez peut-être d’avis quand votre jolie peau commencera à s’affaisser, quand vous arriverez à un moment de votre vie où on n’a plus qu’à attendre l’hôpital ou le cimetière. Bon, ce n’est pas pour tout de suite, vous avez sans doute largement le temps. Mais il peut se passer des choses. Supposez qu’on vous diagnostique une saloperie, pas dans des années, la semaine prochaine, supposez qu’on vous dise que vous avez un cancer métastasé et que la médecine ordinaire ne peut rien pour vous. Eh bien, la drogue de vie ne permet pas simplement ce qu’on appelle la longévité. On vit plus longtemps parce qu’elle est en vous, elle patrouille dans votre corps pour éliminer les mauvaises cellules, les tumeurs et toutes ces saloperies. Elle va
— Je ne vois pas le rapport.
— Je dis que bon, d’accord, vous n’avez pas actuellement besoin de ce traitement vous-même. Et peut-être faites-vous partie des farouches défenseurs de je ne sais quel principe de merde qui fait que vous n’en
Un peu à court de souffle, elle parvint à dire : « C’est absurde.
— Au contraire. J’en ai été témoin.
— Vous parlez d’un acte criminel.