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Pour ne pas laisser un vide à la tête du pays, le Directoire militaire composé de 18 ofciers dirigé par le général Andriamahazo se constitua. Parmi les membres fgurait Didier Ratsiraka, mais Rabetafka en était absent. La loi martiale fut proclamée aussitôt et la rébellion fut réprimée par les armes. Au procès (mars – juin 1975) comparurent, avec les militaires rebelles, Philibert Tsiranana et André Resampa. Le procès se termina par un verdict clément (acquittement ou peines légères pour la majorité des accusés). Le Directoire put ainsi rétablir l’ordre et préserver l’unité du pays.

Une fois ce problème résolu, une lutte pour le contrôle du pouvoir au sein du Directoire se termina par la victoire du jeune Didier Ratsiraka qui dissout le Directoire militaire le 15 juin 1975. Le Directoire fut remplacé par un Conseil Suprême de la Révolution (CSR). Didier Ratsiraka annonça une série de mesures radicales et inattendues qui surprirent plus d’un, comme la nationalisation des banques et des compagnies d’assurance ainsi que l’expropriation des grandes unités agricoles coloniales.

2. La Révolution Nationale Démocratique de Didier Ratsiraka: un autre socialisme (1975–1992)

2.1. L’organisation du pouvoir personnel

Un régime présidentiel

De juin à décembre 1975, Didier Ratsiraka prépara son entrée pour une occupation durable du pouvoir: il choisit une option socialiste révolutionnaire qui transformerait radicalement la société et l’économie. Ses idées sont résumées dans la «Charte de la révolution nationale socialiste», ouvrage qu’il appellera par la suite «Boky mena» («Livre rouge») pour confrmer son engagement révolutionnaire et socialiste.

Il soumit le «Boky mena», ainsi qu’une nouvelle constitution et sa candidature à la présidence, à un plébiscite le 21 décembre 1975. La République Démocratique de Madagascar (RDM) fut alors solennellement proclamée le 30 décembre et en même temps, Didier Ratsiraka prêtait serment en tant que président de la République.

La mise en place des institutions se ft progressivement. Le régime est présidentiel. Le président Ratsiraka détient des pouvoirs immenses: élu pour sept ans, il nomme les membres du Conseil Suprême de la Révolution, organe purement consultatif et honorifque qui regroupe les chefs de parti. Le Premier ministre, les membres du gouvernement, les hauts fonctionnaires, les ofciers de commandement sont désignés par lui. Seuls les partis membres du Front National pour la Défense de la Révolution (FNDR) sont autorisés.

Renaissance des fokonolona: centralisme démocratique

On procède à une décentralisation territoriale. Le fokonolona renaît et devient la cellule de base de l’administration. Les fraisana (les cantons) remplacent les communes, les fvondronana (les sous-préfectures) et les faritany (les provinces). Des personnalités élues issues du FNDR (majoritairement de l’AREMA), président ces collectivités décentralisées. Cette décentralisation territoriale basée sur le fokonolona a trouvé des échos favorables parmi la population. Ces dénominations sont restées et ont résisté à toutes les reformes antérieures.

Plutôt l’est que l’ouest: les équivoques du non-alignement

Le régime se distingue de la première République par ses relations extérieures: Didier Ratsiraka préconise une diplomatie tous azimuts et un non-alignement qui se traduit par un alignement sur les pays progressistes, et le bloc de l’est. La République Démocratique entretient des relations privilégiées avec la Corée du Nord, Cuba, ainsi que l’URSS et ses satellites. Le choix politique est, à priori, clair; Selon Didier Ratsiraka:

«Toute notre politique doit tendre vers la création d’une base et des conditions favorables à l’édifcation socialiste (sans provoquer pour autant un efondrement de notre économie, générateur de troubles sociaux) c’est-à-dire à l’édifcation d’une société nouvelle fondée sur les principes socialistes:

une démocratie véritable impliquant la suppression et l’exploitation de l’homme par l’homme;

une juste répartition des richesses et facteurs de production;

une répartition égale de la culture;

l’appropriation par l’État et par le peuple des principaux moyens de production;

la suppression de toute discrimination fondée sur la race ou la religion;

la liberté de religions et l’existence de la propriété privée si cellesci ne sont pas contraires au programme et aux objectifs de la révolution.

Le programme qui sera défni ici trace un cadre d’actions, une ligne générale qui doit être claire pour tout le monde:

un État nouveau;

des structures socio-économiques nouvelles;

une mentalité nouvelle»

(Ratsiraka D. Charte de la Révolution Socialiste Malagasy.Р.21)

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