Читаем Avé, Christ полностью

Et alors qu'Opilius, plus étroitement lié à Galba maintenant, se consacrait à l'élevage du bétail à une large échelle, Hélène et Tatien s'aimaient souriants et heureux, Varrus découragé, sans possible entente avec son fils, avait repris sa position de protecteur des abandonnés, se partageant entre les tâches sacrificielles habituelles et les prières édifiantes dont sa parole sublime semblait se baigner d'une lumière rédemptrice.

La renommée du frère Corvinus augmentait quotidiennement entre la haine gratuite des Romains moqueurs et les remerciements des âmes simples qui cherchaient en lui l'abri et la consolation, la santé et l'espoir...

L'année 235 s'est initiée sous de sombres auspices. L'empire grouillait de troubles incessants.

Sous l'instigation de prêtres voués aux divinités de l'Olympe, un important courant faisait référence aux adeptes de la Bonne Nouvelle leur portant des accusations malveillantes, leur attribuant la cause des désastres qui tourmentaient la vie collective.

La peste qui flagellait le monde latin en tous lieux, les récoltes perdues, les vicissitudes de la guerre et l'instabilité politique étaient considérées comme conséquences du travail punitif des dieux qui condamnaient les chrétiens de plus en plus nombreux de toute part.

Des nuages terribles s'accumulaient sur les travailleurs de l'Évangile, qui, en prières, s'attendaient à ce que s'abattent de nouvelles tempêtes.

Au beau milieu de ces sombres présages, Caius Julius Verus Maximin est monté sur le trône romain.

Alexandre Sévère avait été cruellement assassiné emportant avec lui l'influence des femmes miséricordieuses qui soutenaient le christianisme sur le trône impérial.

Le nouveau César ressemblait à un monstre qui s'était emparé de la pourpre, assoiffé de sang et de pouvoir.

Il a rapidement renforcé les tyrans de l'administration et de l'armée et une vaste persécution aux prosélytes du Christ reprit avec une impulsion destructrice.

Bien que Maximin s'en tienne aux questions belliqueuses dans le monde provincial, l'élan de mort se mit à rayonner au-delà de Rome, éveillant l'autocratie et la violence.

Diverses proclamations ont pris effet, n'ordonnant au début que l'assassinat des évêques et des religieux qui suivraient ce courant, offrant l'amnistie à ceux qui abjureraient de leur foi, mais très vite, la vague destructrice s'est élargie à tous les prêcheurs du credo martyrisé.

Quantité d'églises érigées avec de grands sacrifices depuis l'ascension de Caracalla, furent victimes d'horribles incendies.

Dans la métropole, les persécutés ne se rendaient au culte que dans les catacombes, et dans les villes lointaines, la répression dépendait des personnalités en place.

Avec les partisans de l'Évangile reconduits aux tribunaux, en prison et aux amphithéâtres, recommencèrent de vastes effusions de sang de toute part.

À Lyon, l'église Saint-Jean fut interdite et les objets sacrés passèrent aux mains irrévérentes des autorités sans scrupules. Le corps ecclésiastique et les religieux en fonction furent impitoyablement expulsés, mais certains parmi eux, dont le frère Corvinus, voulurent résister à la situation et restèrent en ville veillant au troupeau tourmenté.

En Gaules cependant, malgré tous les revers de l'immense lutte, invincibles les disciples de Jésus ont persisté courageusement dans leur foi. Comme les druides, leurs héroïques ancêtres, ils sont allés se réfugier dans la forêt pour chanter leurs cantiques de louange à Dieu. Après le travail quotidien, ils marchaient dans la nuit, en route vers les champs amis et silencieux, là sous des cathédrales en bois érigées par la nature sous le firmament étoile, ils priaient et commentaient les divines révélations comme s'ils respiraient, par anticipation, les joies du Royaume céleste.

Quirinus Eustasius, le juge en place, avait noué les fils des plus sombres intrigues et de la calomnie pour qu'il fût procédé à une grande tuerie, mais Artémius Cimbrus, patricien doté de vénérables titres, opposait toute sa puissante influence à toutes résolutions les extrêmes qui étaient prises.

Face aux obstacles qui s'opposaient à ses désirs, Quirinus a lancé l'idée que les grands propriétaires réalisent dans leur propre résidence, ce qu'il avait désigné de « juste châtiment ». Les esclaves reconnus chrétiens seraient condamnés à mort et leurs descendants vendus dans d'autres régions afin que la ville passe par une purge aussi complète que possible.

Un ordre d'un sénateur impérial, qu'il obtint sans difficulté, vint sceller ses intentions et il commença par un massacre dans son propre foyer.

Six hommes captifs ont été assassinés spectaculairement au son des musiques et des joies populaires, étendant petit à petit ces mesures à plusieurs maisons de l'aristocratie romaine.

Arrivé le tour du palais rural d'Opilius, le juge lui a rendu visite pour mettre en place les dispositions nécessaires.

D'après ce que je sais — a informé Veturius, une fois interpellé —, nous n'avons ici qu'un récalcitrant.

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