Il est indiscutable que toutes les bonnes grâces et tous les dons parfaits nous viennent de Dieu. Néanmoins, pour recevoir de tels bienfaits, il faut « frapper » à la porte pour qu'elle s'ouvre à nous, conformément à la recommandation évangélique.
Tu veux le don de guérir ? Commence par aimer les malades en t'intéressant à la solution de leurs problèmes.
Tu veux le don d'enseigner ? Deviens l'ami de ceux qui enseignent au nom du Seigneur à travers les œuvres et des paroles édifiantes.
Tu espères avoir le don de la vertu ? Discipline-toi.
Tu prétends parler avec exactitude ? Apprends à te taire au moment opportun.
Tu désires avoir accès aux cercles sacrés du Christ ? Approche-toi de lui, non seulement par la conversation élevée, mais aussi en faisant des sacrifices, comme il en fit dans sa vie.
Les qualités qui excellent sont des dons qui procèdent de Dieu ; néanmoins, chacun a une porte et demande une clé différente.
53 Paix
À l'examen des échanges entre les nouveaux disciples de l'Évangile et les désincarnés, quantité d'inquiets questionnent anxieusement les possibilités de collaboration spirituelle au sein des activités humaines.
Pour quelle raison les émissaires de l'invisible ne fournissent-ils pas des découvertes sensationnelles au monde ?
Pourquoi ne révèlent-ils pas les processus de guérison des maladies qui défient la science ?
Comment n'évitent-ils pas le douloureux choc entre les nations ?
Loin des notions de justice, de tels observateurs ne comprennent pas qu'il serait terrible de voler à l'homme les éléments de labeur, de rachat et d'élévation. D'ordinaire, les recommandations de paix affectueuses et réitérées émanant des communications de l'au-delà les ennuient parce qu'ils ne sont pas encore en harmonie avec le Christ.
Quand on se réfère au Maître lorsqu'il revint pour réconforter les disciples du plan spirituel, il n'est dans ses propos aucun message affligeant, il n'exprime pas la moindre expression sensationnaliste, ni n'avance des concepts de révélation surnaturelle.
Jésus leur démontre la survie et souhaite leur paix.
Serait-ce insuffisant pour l'âme sincère qui cherche à intégrer une vie plus élevée ? N'y aurait-il pas en soi une lourde responsabilité dans le fait de reconnaître la continuité de l'existence après la mort avec la certitude que les engagements individuels seront examinés?
Travailler et souffrir sont les processus logiques du perfectionnement et de l'ascension. Que nous répondions à ces impératifs de la loi dans la plus grande sérénité est le désir aimant et pur de Jésus-Christ.
Efforçons-nous de comprendre de telles vérités, car maints apprentis guettent de grands signes, comme les paresseux respirent à l'ombre dans l'attente des flammeroles du moindre effort.
54 La vigne
Dieu est le Créateur éternel dont les desseins restent insondables à tous. Par son amour dévoué tous les êtres se créent, par sa sagesse les mondes se déplacent dans l'illimité.
Petite et obscure, la terre ne peut entrevoir la grandeur divine ; le Père, pourtant, nous enveloppe tous dans les vibrations de sa glorieuse bonté.
C'est l'âme de tout, l'essence de l'univers.
Nous séjournons sur la terre dont II est le propriétaire et le suprême dispensateur.
Néanmoins, pour que nous sentions sa présence dans notre compréhension limitée, il nous a accordé Jésus comme son illustre personnification.
Il serait utile que l'homme observe sur la planète l'immense école de travail qui s'offre à lui ; et que nous tous, devant
la grandeur universelle, reconnaissions notre condition d'êtres humbles, nécessiteux d'amélioration et d'illumination.Dans notre petitesse, nous succomberions de faim spirituelle, nous stagnerions dans l'obscurité de l'ignorance si ce n'était cette vigne de vérité et d'amour que le Seigneur suprême nous a accordée en Jésus-Christ. De sa sève divine procèdent toutes nos réalisations élevées dans les services de la terre. Nourris de cette source sublime, nous devons reconnaître que sans le Christ, les organisations du monde se perdraient faute de base. En Lui, nous trouvons le pain vivant des âmes et, depuis le début, son amour infini pour l'orbe terrestre est le fondement divin de toutes les vérités de la vie.
55
Les sarments de la vigne
Je suis la vigne ; vous, Les sarments. »
Jésus est le bien et l'amour du principe.
Toutes les notions généreuses de l'humanité sont nées de sa divine influence. Avec justice, il a affirmé aux disciples, dans ce passage de l'Évangile de Jean, que son esprit sublime représente l'arbre de la vie et ses sincères partisans les frondes prometteuses. De plus, il a ajouté que sans le tronc, les branches sécheraient, et iraient au feu de la purification.
Sans le Christ, sans l'essence de sa grandeur, toutes les œuvres humaines sont destinées à périr.