Les hommes n'ont pas encore compris que l'occasion de coopérer aux travaux de la terre les transforme en dispensateurs de la grâce de Dieu. Mais l'heure viendra où tous se sentiront riches. La notion de « capitaliste » et d'« ouvrier » sera rénovée. Tous se considéreront comme des serviteurs efficaces du Très-Haut.
Le jardinier sentira que son ministère est fraternellement lié à la tâche confiée au gérant de l'usine.
Chacun donnera les biens reçus du Père dans le cadre de ses activités, sans l'arrière pensée égoïste de gagner pour s'enrichir sur la terre, mais de servir profitablement pour s'enrichir en Dieu.
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Parentèle
Dans les cercles de la foi, de nombreux candidats en tant que disciples de Jésus se plaignent de l'opposition systématique des parents, relative aux principes qu'ils ont épousés pour leurs acquis d'ordre religieux. Les liens du sang ne réunissent pas toujours les âmes de nature similaires.
Fréquemment, par les impositions de la consanguinité, de grands ennemis sont obligés de s'étreindre quotidiennement sous le même toit.
Avec raison, il faudrait suggérer une différence entre les concepts « famille » et « parenté ». Le premier constituerait le symbole des liens éternels de l'amour, quant au second, il signifierait le creuset des luttes parfois acerbes où nous devons diluer les imperfections de sentiments, en les fondant sur la liaison divine de l'amour pour l'éternité. La famille ne serait pas la parenté, mais la parenté se convertirait, plus tard, en expressions sacrées de la famille.
Nous rappelons de tels concepts afin d'éveiller la vigilance des compagnons les moins informés.
En chemin vers Jésus, il serait utile d'abandonner le cercle des médisances et les incompréhensions de la parenté, et de régler nos actes pour exécuter notre devoir le plus sublime, sans hésiter à donner l'exemple, car c'est ainsi que l'apprenti fidèle l'exhortera, sans paroles, et offrira sa contribution aux droits de la famille la plus grande qui soit, qui est celle de Jésus-Christ.
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Qui êtes-vous ?
Toute expression de commerce a pour base le pouvoir acquisitif. Pour obtenir, il faut posséder.
Dans l'échange entre les deux mondes, terrestre et spirituel, le phénomène obéit au même principe.
Lors des opérations commerciales au temps de César, des pièces de monnaie ou des expressions fiduciaires portant son effigie et son identification étaient requises. Dans les opérations d'échange spirituel, ce sont les valeurs très personnelles témoignant des signes du Christ qui font foi.
L'argent de Jésus, c'est l'amour. Sans lui, personne n'est incité à s'aventurer à l'échange sacré des âmes.
Le verset cité ci-dessus est un avertissement bienveillant fait à ceux qui invoquent le Maître sans avoir acquis les titres vivants de son école sacrificielle, mais il sert aussi d'élucidation à d'autres.
En ce qui concerne les relations avec le plan invisible particulièrement, il faut prendre soin d'éviter des affirmations au hasard.
Ne vous engagez pas dans une telle voie sans le pouvoir acquisitif de l'amour de
Jésus.
Le Maître est également connu de ses malheureux adversaires qui observent les disciples sincères du Seigneur. Les ennemis de la lumière reconnaissent leur sublime valeur.
Par conséquent, lorsque vous vous apprêterez à ce type de travail, n'oubliez pas votre identification, car probablement vous serez interpellés par les représentants du mal qui vous demanderont qui vous êtes.
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Le plus grand trésor
Dans le monde, dès lors que les temples de la foi religieuse se consacrent à la divinité du Père, indépendamment de l'école de croyance à laquelle ils s'affilient, ce sont des départements de la maison infinie de Dieu où Jésus remet ses biens aux cœurs de la terre.
À ces ramifications du sanctuaire éternel comparaissent les protégés du Christ à leurs différents niveaux de compréhension. Chacun révèle instinctivement le Seigneur là où il place son trésor.
Pour cela même, dans les diverses enceintes de sa demeure, Jésus reçoit souvent, sans réponse, les suppliques d'innombrables croyants de mentalité infantile, contradictoire ou stérile.
L'égoïste parle de son trésor et exalte ses biens précaires ; l'avare fait allusion à de mesquines préoccupations ; le jouis-leur démontre des appétits insatiables ; le fanatique répète de folles requêtes.
Chacun présente son caprice offensé comme étant la source d'une très grande douleur.