Итак, вы в Сульце. До чего они должны быть счастливы заполучить вас, а если вы там скучаете, чего я опасаюсь, то подумайте, как они довольны, и я уверен, что вам будет достаточно этого, чтобы задержаться как можно дольше. С каким любопытством жду я от вас первого письма! Как мне не терпится узнать все подробности о первых днях, проведённых вами среди моих родных, которые любят вас почти так же, как я, если только это возможно. Да и как могло бы быть иначе: ведь первая ваша мысль всегда обращена ко мне, о себе вы нередко пишете лишь пару строк, а всё остальное посвящено заботам обо мне. Итак, вам не позволяют передать мне своё состояние, пока вам не исполнится 50 лет[57]. Вот уж великая беда: закон прав, к чему мне расписки, бумаги и документальные заверения, у меня есть ваша дружба, и, надеюсь, она продлится до вашего пятидесятилетия, а это дороже, чем все бумаги в мире. К тому же, в газетах пишут, что холера в Италии уже почти прошла, может быть, вы поедете туда, ведь итальянские глаза такие огромные, такие чёрные, а сердце у вас чувствительное, так что…
VIII
Pétersbourg, le 18 Août 1835
Mon très cher je ne puis m'empêcher de commencer ma lettre par vous mettre au courant des cancans qui courent sur votre compte, et sur vos projets politiques. Il n'est question ici que des démarches que vous faites pour quitter Pétersbourg, et obtenir la mission de Vienne, je ne vous en aurais pas même parlé tellement je crois que ceci est faux, mais cependant vous est-il peut-être utile de le savoir, car si quelqu'un travaillait dans cette intention contre vous, il est charitable de lui éviter dès le commencement la quantité de démarches qu'il croira nécessaires pour arriver à son but.
Mille remerciements pour les 1500 roubles que vous venez de payer pour moi à Stéphany. Je vous avoue maintenant que vous m'avez ôté une fameuse pierre de l'estomac, car Dieu sait comment j'aurais fait pour réparer cette sottise, et il m'aurait été bien affreux de rester en arrière de mes engagements avec cet homme. Il me semblait que je vous avais dit dans mon avant-dernière lettre avec quelle reconnaissance j'acceptais tout ce que vous voulez faire pour moi; je [ne] me suis pas étendu sur le sujet car j'aime mieux vous le dire, et bien vous embrasser quand vous reviendrez à Pétersbourg. Cela me sourit davantage et je le ferai de si bon cœur qu'il serait dommage d'anticiper sur le plaisir que je m'en promets.
A propos d'effets d'argenterie que vous faites faire en Angleterre, il y a Kourakine au régiment qui se trouve en possession d'une magnifique soupière qui lui vient en héritage de son grand-père. Il a envie de la vendre et d'en faire faire des fourchettes, de sorte qu'il la vendra au poids. Je crois qu'elle vous conviendra parfaitement, j'en ai parlé à Klein, il m'a offert de m'avancer l'argent pour l'acheter en votre nom, car l'individu est pressé. Mais je vous avoue que je n'ai pas osé accepter car c'est une affaire de 1200 à 1500 roubles et je trouve la somme bien forte, et décidément, j'aime mieux attendre votre consentement; et si telle est votre intention, je m'en chargerai. Et quant à l'argent que vous m'offrez pour acheter un autre cheval je n'en profiterai pas maintenant, car quoiqu'il soit tout à fait éreinté, il a encore suffisamment de force pour me faire le service tout l'hiver jusqu'aux manœuvres prochaines. Vraiment mon très cher ami, je suis tout honteux car depuis que vous m'écrivez j'ai presque toujours en recours à votre bonté pour des extra de dépenses que je serais cependant si aise d'éviter; malgré toute la générosité que vous mettez à offrir tout de suite votre bourse, je sais que vous le faites en vous gênant, et c'est une idée qui me fait de la peine pour vous, car certainement vous faites déjà bien assez pour moi sans cela.