C’est au-dessus de mes forces, je n’en pius plus. Je sais que je ne dois pas m’adressera vous, – je le sais – mais ce mal domine tout: l’orgueil, l’amourpropre, il me semble que rien ne me reste, rien que cet état affreux dont le seul remède sûr – c’est la mort. Elle ne m’effraye pas, mais c’est l’inconnu au delà: «Où trouverai je maintenant la force pour vivre et comment supporterai-je la jour de la mort?» Personne n’a pu répondre а cette question de Nietzsche, qui est-ce qui me répondra?156
Это еще ничего не значит, что я ему написала; это только так; я веду теперь такую деятельную жизнь, жаль только, что успехи в английском языке подвигаются медленно: когда мой знакомый свободен и приходит ко мне, мы говорим по-русски, остальное же время осматриваю Лондон одна. Практики в языке слишком мало.
Сегодня утром увидела я на столе белый конвертик с изящным почерком… Какое счастье держать его в руках, какое страдание читать письмо, которое в нем лежит!
Mademoiselle, – читала я, – Vous êtes trop complète, trop intelligente, trop philosophe, trop embarrassée de vos idées! Vous rappelez vous certain mot de l’Ecriture: «Heureux les pauvres d’esprit, parce que le royaume des cieux leur appartient»… Faites en l’application que vous voudrez, donnez lui l’application qui vous semblera bonne, je vais moi en deux mots vous dire comment je le traduis et le comprends: «Celui qui cherche ne trouvera pas; celui qui pense – abîmera sa pensée, celui qui veut savoir ne saura pas; l’homme est enclos dans la petitesse de son cerveau, il essaie de se faire grand, d’approcher du fini et de l’infini par la science, il n’arrive qu’à reculer les frontières de son impuissance: plus il sait, plus il comprend qu’il ne saura pas; plus il comprend qu’il ne saura pas, – plus il souffre; plus il souffre – plus il maudit la vie qu’il supit; plus il la maudit, – plus il veut mourir. Tel est, mademoiselle, votre mal. Vous ne sortirez das du cercle étroit où l’homme tourne dans la vie comme dans la mort. Sachez vous résigner а être rien, même si vous pensez pouvoir être quelque chose. Car vous ne pouvez pas être moins que vous êtes, et vous ne pouvez guère être davantage. Vous êtes une des formes des choses universelles – il faut que ce qui unit les atomes qui vous animent soit en vous ou soit hors de vous. Mais vous-même n’êtes qu’un accident. Sachez le rester et vous en contenter; votre mal serait inutile comme votre vie.
Aussi terminerai-je en vous disant: vous n’êtes responsable de rien, même pas des pensées qui vous accablent, mêmes pas du désir de suicide que vous avez, – car vous ne savez ni ne pouvez faire que vous soyez autre que vous même. Si vous devez vous sacrifier, vous le ferez, si vous devez – vivre – vous vivrez. Le seul moyen que je connaisse pour vous d’arriver à employer votre énergie et votre activité c’est de travailler sans vous poser la moindre question sur vos futures destinées, ni sur votre avenir. Quand vous êtes venue en France, vous ne saviez pas plus qu’aujourd’hui ce que devait être l’avenir et cependant vous y êtes venue: eh bien, faites maintenant ce que vous avez fait а cette époque: agissez et ne vous posez pas tant de questions inutiles, on ne devient maître de soi-même que quand on sait ne pas tenir compte de soi-même.
Veuillez croire, mademoiselle, que mes sincères souhaits pour votre retour à l’équilibre ne sont pas seulement une vaine formule de politesse destinée а terminer cette lettre. Votre bien dévoué
15 Aout 1901157
.Какое холодное, разумное письмо! И как хорошо написано. Таким слогом, каким владеет здесь всякий обыкновенный, образованный человек, у нас пишут только немногие талантливые писатели…
Несмотря на то, что все это письмо – одно бесстрастное, отвлеченное рассуждение, каждое слово, каждая буква в нем – дороже мне всех сокровищ мира.
Только… немного поменьше бы рассуждения, побольше инстинктивного движения сердца. Я была бы счастлива уже и тем, что в его душе есть симпатия ко мне; но даже и этого нет… и к чему только подписался он «votre bien dévouй»?158
О, если бы он действительно был таким!..
Зачем только я написала ему?! Теперь все декорации, которыми я так тщательно загораживала от себя действительность, – разрушены. Ни новые места, ни новые впечатления – не отвлекают меня теперь от мысли о нем… Одиночество в стране, где не знаешь языка, еще страшнее, – все чаще и чаще думаю о Франции… Что мне делать, что мне делать?!!
Немец устроил глупую историю. Поехал за мной сюда, преследует ревностью. Я рассердилась и указала на дверь. Нет, решительно – надо уехать отсюда.