Et la ceinture de soie, — le serpentDu paradis, — tombe a` ses pieds...Et on me dit — Je me calmerai,Un jour, la`-bas, sous la terre.Je vois mon profil hautain etVieux, sur le brocard blanc.Et quelque part — des gitanes — des guitares —Et de jeunes hommes en manteaux noirs.Alors, quelqu’un, cacheґ sous un masque:— Reconnaissez-moi! — Je ne sais pas — Reconnaissez-moi! —Et la ceinture de soie tombeSur la place — ronde, comme le paradis.Tu es sortie d’une catheґdrale auste`re et finePour les criailleries de la place publique...— Liberteґ! — La Belle DameDes marquis et des princes russes.Voici, en cours, la terrible reґpeґtitionDu chur, — la messe continuera!— Liberteґ! — Fille de joieSur la poitrine folle d’un soldat!Embrasser sur le front — efface les soucis.J’embrasse sur le front.Embrasser sur les yeux — supprime l’insomnie.J’embrasse sur les yeux.Embrasser sur la bouche — donne a` boire.J’embrasse sur la bouche.Embrasser sur le front — efface la meґmoire.J’embrasse sur le front.
Brumes Anciennes de L’Amour
1
Au-dessus des contours du cap noir —La lune — chevalier dans son armure.Sur le quai — haut de forme, fourrures,Je voudrais: une actrice, un poe`te.Vaste souffle du vent, —Souffle des jardins du nord, —Vaste souffle malheureux:Ne laissez pas trai ner mes lettres.
2
Ainsi, les mains enfonceґes dans les poches,Je suis la`, debout. La route bleuit.— Aimer de nouveau, et quelqu’un d’autre?Toi, tu pars, le matin to t.Chaudes brumes de la City —Dans tes yeux. Eh bien, c’est ainsi.Je me souviendrai — seulement ta boucheEt ton cri passionneґ: — vivre!
3
Il lave le rouge le plus lumineux —L’amour. Essayez un peu leur gou t,Elles sont saleґes — les larmes. J’ai peur,Moi, demain matin — de me lever morte.Des Indes, envoyez-moi des pierres.Quand nous reverrons-nous? — En re ve.—Quel vent! — Salut a` l’eґpouse,Et a` l’autre dame, — aux yeux verts.