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Je vous suis très redevable, monsieur, de la lettre du 23 Sept, que vous avez eu la bonté de m'écrire. J'ai souffert en la lisant de toutes les calamités, qui affligent la ville de Moscou. Dieu veuille mettre fin à ce fléau. Je ne vous écris rien sur l'aventure terrible du Roy parce que j'ai dit ce que je sais sur cette matière dans mes dépêches à la Cour, que vous lires sans doute. Continués, je vous prie, à m'instruire de tout ce qui arrivera de nouveau chez vous et de tout ce que vous apprendrés d'autre part. Je regarderai ce bon office comme une marque de votre amitié, à laquelle je crois avoir droit par celle que je vous porte et avec laquelle je suis, monsieur,

Votre très humble et très obéissant serviteur

C. de Soldent.

PS. On ne peut pas être plus sensible que je le suis à votre amitié et à votre souvenir. Il est cruel d'entendre et de voir quel conte, que les Polonois font à ce sujet. Je vous jure qu'il est incroyable. Non contents de débiter, que les habitants de Moscou, au nombre de 100 m, sont déjà enterrés, on prétend de savoir que cette contagion s'étend jusqu'à Pétersbourg et que la Cour est sur le point d'aller résider à Revel ou à Riga.

Que pensés vous de l'attentat contre le Roi à Varsovie, C'est un coup bien hardi. L'Europe a trois Rois, auxquels les mains meurtrières ont voulu. L'histoire fournit quantité des exemples des assassins. Mais la Pologne en a donnée 30 à la fois. Par Dieu c'en est trop.

Nous avons encore à craindre. Il y a nombre des scélérats ici. On ne jouera pas la même tomédie. Mais je m'attends à d'autres d'une espèce différente.

Jusqu'ici je n'ai pas perdu ma tête. Mais ma santé est perdu pour jamais. Adieu.


Varsovie, ce 12 (23) Nov. 1771.

Monsieur,

Votre dernière lettre chiffrée du 25 Octobr., monsieur, m'est bien parvenue. Vous pouvés bien vous représenter l'impression que son contenu a fait sur moi. Dieu veuille que ce soit la dernière dans ce genre que vous m'écriviés.

Je vous suis bien obligé, monsieur, de m'avoir informé der la réception de mes dépêches et de l'arrivée de mes courriers. Ne soyés pas en peine du № 55. Je M enfermé dans ma lettre particulière à m-r le comte de Panin et il est assurément entre ses mains.

Je vous envoyé cy-incluses deux lettres pour nos prisonniers Polonois. Ayés la bonté de vous charger de les faire parvenir, après en avoir demandé l'agrément à m-r de Panin, J'espère qu'il n'y trouvera pas à redire, vu l'indifférence de leur contenu.

Ce n'est plus que par habitude que je vous prie de m'instruire de tout ce qui vous parviendra de curieux et d'intéressant; car votre exactitude et votre bonne volonté à cet égard ont jusqu'ici parfaitement répondu à mon attente. J'espère que l'habitude que vous avés de vôtre côté de m'entendre vous assurer de mon amitié vous aura aussi convaincu à quel point je suis,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur,

C. de Soldera.

A m-r Fon Viesin.


Varsovie, ce 13 (24) Juillet 1771.

Monsieur,

J'ai bien reèu, monsieur, votre lettre du 30 Juin, Je ne puis rien ajouter aux expressions, dont je me suis servi précédemment, pour vous marquer ma reconnoissance de la peine que vous vous donnés de m'écrire. Continués, je vous prie, à en agir de même et à me donner des nouvelles sur tout ce qui se passe chez vous. J'espère, au moins je le désire du plus profond de mon âme, que les inquiétudes ou vous étiés par rapport à Monseigneur sont terminées par son rétablissement. Vous pouvés aisément imaginer dans quelles mortelles angoisses je suis sur cet article et combien je souhait; impatiemment l'arrivée des nouvelles plus satisfaisantes.

Eu attendant je ne puis pas vous cacher combien j'ai été affecté d'une expression, que m. de Panin a employé dans la lettre qu'il m'a écrite. Je compte que vous riaurez aucun désagrément sur toutes vos démarches, dit il. Je crois bien, monsieur, qu'il n'est pas juste que j'aye des désagrémens: mais cela ne suffit pas. Quand on travaille comme un forèat, qu'on n'a de repos ni jour ni nuit, en un mot qu'on se sacrifie pour faire les choses au mieux, on mérite de droit à ne pas essuyer des désagrémens. On est même autorisé à exiger du moins de l'approbation. Vous conviendrés que cela n'est guères trop, et qu'à moins de cela il n'y a pas d'indifférence et d'insensibilité, qui tiennent.

J'attens la lettre, que vous m'avez annoncée de votre part, comme un nouveau témoignage de votre amitié. C'est avec toute la mienne que je suis,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur,

C. de Saldern.


Varsovie, ce 4 (16) Sept. 1772.

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