Читаем Константин Бальмонт и поэзия французского языка/Konstantin Balmont et la po'esie de langue francaise полностью

En silence elle se tapit sous la terre.Dans la p'enombre, de l`a, elle voit, en r^eve, la Lumi`ere et le Ciel,Et, douce, elle saura sourdre vers le Soleil,Elle assolidera les cavernes sculpt'ees en images de villes…Elle s'est glac'ee, et sommeille au sommet du mont,Et soudain, du meuglement d'une b^ete, tressaille!Elle s'en est r'eveill'ee, et elle s''elance en avalanche, —Et, en tourbillon, descend а rapidit'e de Malheur!Insonore dans les puits, dans les lacs transparents,Muette en les regards humides et caressants,Mais qui, dans les cristaux de la neige rec`ele un bruissementEt le bris sonore des glaces qui s'ouvrent!Se muant en neiges, s'emprisonnant en la douceur du silence,S''etendant en linceul immobile, et froid, et muet,Et qui, en son tomber en lents flocons, prend de la lune verte le scintillement, —Au chaud printemps l'Eau redevient pr'eexistante.Et elle joue en vague,Et elle court, et elle chante, —Et en 'eclats de blancheurSe d'elivre la glace qui nage!La cr^ue des eauxMonte par les prairies:Victorieusement, elle prendra tout,Elle couvrira tous les rivages!Combien est largement libre, le jeuDe la vague printani`ere par les champs!…Mais, ils ont chuchot'e: «Il est temps!»Les songes qui s'en vont:Et de la profondeur de la rivi`ereLes limites se sont r'eordonn'ees.Toutes les fleurs s'allument…Somptueuse est la f^ete du Printemps:En lui sont tress'es les rayonsDes sph`eres, — au plus loin!Tout reprend son aspect 'eternelEt dort le plat miroir du lac,Et muet, est le lisse sommeil de la mare.Chants de l'infini des Jouissances,Chante la cascade immortelle…Les sources coulent le long des pentes…

Traduit par Alexandra de Holstein et Ren'e Ghil

Земля/La terre

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