Читаем La Chartreuse De Parme полностью

Voilà ce pauvre diable de Rassi pâle comme la mort, et sans perruque; tu n’as pas d’idée de cette figure! Le peuple veut absolument le pendre; ce serait un grand tort qu’on lui ferait, il mérite d’être écartelé. Il se réfugiait à mon palais, et m’a couru après dans la rue; je ne sais trop qu’en faire… je ne veux pas le conduire au palais du prince, ce serait faire éclater la révolte de ce côté. F… verra si je l’aime; mon premier mot à Rassi a été: Il me faut la sentence contre M. del Dongo, et toutes les copies que vous pouvez en avoir, et dites à tous ces juges iniques, qui sont cause de cette révolte, que je les ferai tous pendre, ainsi que vous, mon cher ami, s’ils soufflent un mot de cette sentence, qui n’a jamais existé. Au nom de Fabrice, j’envoie une compagnie de grenadiers à l’archevêque. Adieu, cher ange! mon palais va être brûlé, et je perdrai les charmants portraits que j’ai de toi. Je cours au palais pour faire destituer cet infâme général P…, qui fait des siennes; il flatte bassement le peuple, comme autrefois il flattait le feu prince. Tous ces généraux ont une peur du diable; je vais, je crois, me faire nommer général en chef.


La duchesse eut la malice de ne pas envoyer réveiller Fabrice; elle se sentait pour le comte un accès d’admiration qui ressemblait fort à de l’amour. «Toutes réflexions faites, se dit-elle, il faut que je l’épouse.» Elle le lui écrivit aussitôt, et fit partir un de ses gens. Cette nuit, la duchesse n’eut pas le temps d’être malheureuse.


Le lendemain, sur le midi, elle vit une barque montée par dix rameurs et qui fendait rapidement les eaux du lac; Fabrice et elle reconnurent bientôt un homme portant la livrée du prince de Parme: c’était en effet un de ses courriers qui, avant de descendre à terre, cria à la duchesse:


– La révolte est apaisée!


Ce courrier lui remit plusieurs lettres du comte, une lettre admirable de la princesse et une ordonnance du prince Ranuce-Ernest V, sur parchemin, qui la nommait duchesse de San Giovanni et grande maîtresse de la princesse douairière. Ce jeune prince, savant en minéralogie, et qu’elle croyait un imbécile, avait eu l’esprit de lui écrire un petit billet; mais il y avait de l’amour à la fin. Le billet commençait ainsi:


Le comte dit, madame la duchesse, qu’il est content de moi; le fait est que j’ai essuyé quelques coups de fusil à ses côtés et que mon cheval a été touché: à voir le bruit qu’on fait pour si peu de chose, je désire vivement assister à une vraie bataille, mais que ce ne soit pas contre mes sujets. Je dois tout au comte; tous mes généraux, qui n’ont pas fait la guerre, se sont conduits comme des lièvres; je crois que deux ou trois se sont enfuis jusqu’à Bologne. Depuis qu’un grand et déplorable événement m’a donné le pouvoir, je n’ai point signé d’ordonnance qui m’ait été aussi agréable que celle qui vous nomme grande maîtresse de ma mère. Ma mère et moi, nous nous sommes souvenus qu’un jour vous admiriez la belle vue que l’on a du palazzetode San Giovanni, qui jadis appartint à Pétrarque, du moins on le dit; ma mère a voulu vous donner cette petite terre; et moi, ne sachant que vous donner, et n’osant vous offrir tout ce qui vous appartient, je vous ai faite duchesse dans mon pays; je ne sais si vous êtes assez savante pour savoir que Sanseverina est un titre romain. Je viens de donner le grand cordon de mon ordre à notre digne archevêque, qui a déployé une fermeté bien rare chez les hommes de soixante-dix ans. Vous ne m’en voudrez pas d’avoir rappelé toutes les dames exilées. On me dit que je ne dois plus signer, dorénavant, qu’après avoir écrit les mots votre affectionné:je suis fâché que l’on me fasse prodiguer une assurance qui n’est complètement vraie que quand je vous écris.


Votre affectionné,

Ranuce-Ernest.

Qui n’eût dit, d’après ce langage, que la duchesse allait jouir de la plus haute faveur? Toutefois elle trouva quelque chose de fort singulier dans d’autres lettres du comte, qu’elle reçut deux heures plus tard. Il ne s’expliquait point autrement, mais lui conseillait de retarder de quelques jours son retour à Parme, et d’écrire à la princesse qu’elle était fort indisposée. La duchesse et Fabrice n’en partirent pas moins pour Parme aussitôt après dîner. Le but de la duchesse, que toutefois elle ne s’avouait pas, était de presser le mariage du marquis Crescenzi: Fabrice, de son côté, fit la route dans des transports de bonheur fous, et qui semblèrent ridicules à sa tante. Il avait l’espoir de revoir bientôt Clélia; il comptait bien l’enlever, même malgré elle, s’il n’y avait que ce moyen de rompre son mariage.


Le voyage de la duchesse et de son neveu fut très gai. A une poste avant Parme, Fabrice s’arrêta un instant pour reprendre l’habit ecclésiastique; d’ordinaire il était vêtu comme un homme en deuil. Quand il rentra dans la chambre de la duchesse:


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