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Leur langue n’apparaît nulle part dans ce livre, sauf pour le nom Forgoil qu’ils donnaient aux Rohirrim (et qui, semble-t-il, signifiait Têtes-de-Paille). Dunlande et Dunlandais sont les noms que leur donnaient les Rohirrim, parce qu’ils avaient la peau bistre et les cheveux foncés ; il n’y a donc aucun lien entre l’élément dun de ces noms (du vieil anglais dunn « brun foncé ») et le mot gris-elfique Dûn « ouest ».








DES HOBBITS

Les Hobbits du Comté et de Brie avaient à cette époque, probablement depuis un millénaire, adopté le parler commun. Ils en usaient à leur manière, librement et quelque peu négligemment ; bien que les plus érudits eussent encore la maîtrise d’un registre soutenu lorsqu’il était de mise.

La documentation ne fait état d’aucune langue propre aux Hobbits. Ils semblent, de tout temps, avoir parlé les langues des Hommes près desquels ou parmi lesquels ils vivaient. Aussi, à leur arrivée en Eriador, ils adoptèrent rapidement le parler commun ; et dès l’époque de leur colonisation de Brie, ils avaient déjà commencé à oublier leur ancienne langue. Il s’agissait à l’évidence d’un parler des Hommes de l’Anduin supérieur, apparenté à celui des Rohirrim ; encore que les Fortauds du Sud semblent s’être servis d’une langue apparentée au dunlandais avant de remonter au nord dans le Comté4.

Au temps de Frodo, il restait encore quelque trace de cela dans les vocables et les noms régionaux, bon nombre desquels ressemblaient fortement à ceux du Val et du Rohan, notamment les noms des jours, des mois et des saisons ; plusieurs autres mots du même genre (tels mathom et smial ) étaient encore d’usage courant, alors que d’autres subsistaient dans les toponymes de la région de Brie et du Comté. Les noms et prénoms des Hobbits étaient tout aussi particuliers, et nombre d’entre eux étaient hérités de l’ancien temps.

Hobbit étaient le nom couramment employé par les Gens du Comté pour désigner tous ceux de leur espèce. Les Hommes les appelaient Demi-Hommes et les Elfes Periannath. L’origine du mot hobbit était oubliée de la plupart. Il semble toutefois que le nom ait été, en tout premier lieu, attribué aux Piévelus par les Peaublêmes et les Fortauds. Il s’agirait de la déformation d’un mot ancien, mieux conservé au Rohan : holbytla « bâtisseur de trous ».








DES AUTRES PEUPLES

Les Ents. Les Onodrim, ou Enyd, étaient le plus antique des peuples encore existants au Troisième Âge. Ils étaient connus des Eldar depuis les temps anciens, et c’est d’ailleurs aux Eldar que les Ents attribuaient, non pas leur propre langue, mais leur désir de parole. La langue qu’ils avaient créée ne ressemblait à aucune autre : lente, sonore, agglutinante, répétitive et, disons-le, verbeuse ; composée d’une multitude de nuances vocaliques et de distinctions de ton et de timbre que même les maîtres du savoir, chez les Eldar, ne s’étaient jamais essayés à représenter par l’écriture. Ils ne l’employaient jamais qu’entre eux mais n’avaient aucun besoin de la garder secrète, car nuls autres ne pouvaient l’apprendre.

Les Ents, cependant, étaient eux-mêmes doués pour les langues, qu’ils apprenaient rapidement et n’oubliaient jamais par la suite. Ils préféraient toutefois les langues des Eldar, chérissant par-dessus tout l’ancienne langue haut-elfique. Les mots et les noms étranges que les Hobbits attribuent dans leurs récits à Barbebois et aux autres Ents sont donc de l’elfique, ou des fragments d’elfique agglutinés à la manière ent5. Certains sont en quenya, comme Taurelilómëa-tumbalemorna Tumbaletaurëa Lómëanor, que l’on peut traduire par « Forêt-aux-maintes-ombres-vallée-profonde-noire Vallée-profonde-boisée Sombre-pays », par quoi Barbebois entendait plus ou moins : « Il y a une ombre noire dans les profondes vallées de la forêt ». D’autres sont en sindarin, tels Fangorn « barbe-(d’)arbre » et Fimbrethil « mince-hêtre ».

Les Orques et le noir parler. La forme orque est celle que prenait le nom de ce peuple infâme chez les autres races, et celle en usage au Rohan. En sindarin, c’était orch. Les deux sont certainement apparentées au mot uruk du noir parler, bien que ce terme ne s’appliquât normalement qu’aux soldats orques qui sortirent du Mordor et d’Isengard vers cette époque. Les plus chétifs étaient appelés (en particulier par les Urukhai) snaga « esclave ».

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