Читаем Le Retour du Roi полностью

« Nous n’avons plus besoin d’aucun guide, dit Elfhelm ; car il en est parmi nous qui ont chevauché jusqu’à Mundburg en temps de paix. Moi-même pour commencer. Quand nous arriverons à la route, elle virera au sud, et il y aura encore sept lieues avant d’atteindre le mur autour des terres avoisinantes. Pour une bonne partie du chemin, il y a beaucoup d’herbe des deux côtés de la route. Les estafettes du Gondor disaient prendre là-bas leur plus vive allure. Nous pourrons y chevaucher rapidement et sans grande rumeur. »

« Et puisque nous déchaînerons un grand courroux qui demandera toutes nos forces, je propose que nous nous reposions dès à présent et que nous repartions de nuit, de manière à prendre les champs d’assaut quand demain sera aussi clair qu’il pourra l’être, ou quand notre seigneur en donnera le signal. »

Le roi signifia son assentiment, et les capitaines se retirèrent. Mais Elfhelm ne tarda pas à revenir. « Les éclaireurs n’ont rien vu au-delà du Bois Gris, sire, dit-il, sauf deux hommes : deux hommes morts et deux chevaux morts. »

« Et alors ? fit Éomer. Qu’en disent-ils ? »

« Ceci, seigneur : que c’étaient des estafettes du Gondor ; et Hirgon était peut-être l’un d’eux. Du moins, sa main tenait encore la Flèche Rouge, mais on lui avait tranché la tête. En outre, les signes semblent montrer qu’ils fuyaient vers l’ouest quand ils sont tombés. De ce que j’en comprends, ils ont vu que l’ennemi avait déjà pris l’enceinte, ou qu’il l’assaillait, au moment de rentrer chez eux – et ce devait être il y a deux nuits, s’ils se sont arrêtés aux postes pour prendre des chevaux frais comme ils en ont l’habitude. Ne pouvant gagner la Cité, ils s’en sont retournés. »

« Hélas ! dit Théoden. Denethor n’aura donc jamais eu vent de notre chevauchée ; sans doute désespère-t-il de notre venue. »

« Nécessité ne saurait attendre, mais mieux vaut tard que jamais, dit Éomer. Et ce vieux dicton pourrait bientôt se vérifier, maintenant plus que toute autre fois, depuis que les hommes sont doués de parole. »

Il faisait nuit. L’ost du Rohan se mouvait en silence de part et d’autre de la route. Celle-ci, contournant le pied du Mindolluin, tournait maintenant au sud. Au loin, presque droit devant, une lueur rouge empourprait le ciel noir, et les flancs de la haute montagne se dessinaient sombrement sur l’arrière-fond. Ils approchaient du Rammas autour du Pelennor ; mais le jour n’était pas encore levé.

Le roi chevauchait au milieu de la compagnie de tête, entouré des hommes de sa maison. L’éored d’Elfhelm venait ensuite ; et Merry remarqua alors que Dernhelm avait quitté sa place, qu’à la faveur des ténèbres il ne cessait de gagner du terrain, de sorte qu’avant peu il chevauchait tout juste derrière la garde du roi. Puis l’on s’arrêta. Devant lui, Merry entendit des voix qui parlaient doucement. Des éclaireurs étaient revenus après s’être aventurés en vue de la muraille. Ils s’adressaient au roi.

« Il y a de grands feux, sire, dit l’un. La Cité est toute entourée de flammes, et les champs fourmillent d’adversaires. Mais tous semblent s’être portés à l’assaut. Pour autant que nous puissions voir, il en reste très peu sur l’enceinte, et ils ne font attention à rien, occupés à détruire. »

« Vous rappelez-vous les paroles de l’Homme Sauvage, sire ? dit un autre. Je vis sur les hautes plaines du Wold en temps de paix : Wídfara est mon nom, et à moi aussi, l’air apporte des messages. Déjà, le vent tourne. Il vient un souffle du Sud ; et avec lui, l’air piquant de la mer, aussi faible soit-il. Le matin apporte du nouveau. L’aube poindra au-dessus des vapeurs quand vous passerez le mur. »

« Si tu dis vrai, Wídfara, puisses-tu vivre au-delà de ce jour pour des années bénies ! » dit Théoden. Se tournant vers les hommes de sa maison qui se tenaient à portée, il parla alors d’une voix claire, si bien que les cavaliers de la première éored furent nombreux à l’entendre :

« L’heure est venue, Cavaliers de la Marche, fils d’Eorl ! L’ennemi et le feu sont devant vous, et vos foyers loin derrière. Et bien que vous combattiez sur un sol étranger, la gloire que vous y récolterez sera à jamais vôtre. Des serments vous avez jurés : remplissez-les maintenant, envers seigneur, patrie et pacte d’amitié ! »

La lance sonna sur l’écu.

« Éomer, mon fils ! Tu dirigeras la première éored, dit Théoden ; et elle ira au centre derrière la bannière du roi. Elfhelm, conduis ta compagnie à droite quand nous passerons le mur. Et Grimbold mènera la sienne à gauche. Que les autres compagnies suivent ces trois qui mèneront, comme faire se pourra. Frappez où que l’ennemi décide de s’assembler. Ce sont là les seuls plans qui puissent se faire, car nous ignorons ce qui se passe sur le terrain. En avant, maintenant ; et ne craignez point de ténèbres ! »

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