Après l’occupation de la zone libre à la fin de 1942, le maréchal Pétain perd une grande partie de sa popularité auprès des Français qui constatent son impuissance à endiguer les volontés allemandes. C’est Pierre Laval qui est devenu l’homme du pouvoir. Hitler lui accorde sa confiance, à condition qu’il recrute en France des centaines de milliers de travailleurs qui seront employés dans les usines en Allemagne ou ailleurs pour les intérêts du Reich. Ainsi est créé le STO (Service du travail obligatoire) auquel bon nombre de jeunes gens vont se soustraire en entrant dans les maquis de résistants. Le 30 janvier 1943, afin de mieux pénétrer ces maquis où sont organisées des actions de sabotage contre l’occupant, Laval crée une milice française qui va lutter aux côtés de la gestapo. Cette milice va se rendre, jusqu’à la fin de la guerre, tristement célèbre, utilisant les moyens les plus lâches pour parvenir à ses fins. Au total, ce sont presque 700 000 travailleurs obligatoires qui vont aller en Allemagne, beaucoup moins que ce qui avait été prévu par les autorités françaises.
La guerre mondiale
Le 7 décembre 1941, le Japon qui s’est allié à l’Allemagne et à l’Italie lance une attaque surprise, sans déclaration de guerre, contre l’escadre américaine qui est ancrée à Pearl Harbour, dans l’île d’Ohau – îles Hawaii. 250 avions sont détruits, 6 cuirassés, 3 contre-torpilleurs, 3 croiseurs... C’est un vrai désastre ! À la suite de cette attaque, l’Allemagne et l’Italie déclarent la guerre aux États-Unis. La guerre devient mondiale.
Un appel à la résistance, si convaincant soit-il, ne suffit pas à déclencher un mouvement de grande ampleur capable de gêner l’occupant. Peu à peu, cependant, cet appel fait son chemin, et les mouvements de résistance vont agir avec courage et détermination jusqu’à la Libération.
Résister. Lorsque de Gaulle lance son appel à Londres le 18 juin 1940, il est bien seul ! Les ralliements qu’il obtient au départ sont très limités : les pêcheurs de l’île de Sein, René Cassin, le général Catroux… Mais peu à peu, de Gaulle gagne le ralliement de l’Afrique équatoriale française, du Cameroun, de la Nouvelle-Calédonie et des îles du Pacifique. Ces ralliements lui suffisent pour créer à Brazzaville, le 27 octobre 1940, le Conseil de défense de l’Empire colonial français, puis, le 24 septembre 1941, le Conseil national français qui assure l’exercice provisoire des pouvoirs publics. Il devient alors un interlocuteur acceptable pour l’Angleterre et les États-Unis – qui cependant se méfient de sa conception personnelle du pouvoir.