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Les 21 et 28 mars 1993 ont lieu les élections législatives. La droite l’ayant emporté, le président Mitterrand entame une seconde cohabitation, cette fois avec Édouard Balladur qui devient Premier ministre le 29 mars. Une nouvelle série de privatisations est décidée : Elf-Aquitaine, Rhône-Poulenc, BNP, UAP, AGF, etc. L’année suivante, au cours du 28e congrès du parti communiste, du 25 au 28 janvier 1994, Georges Marchais cède son poste de secrétaire général au maire de Montigny-lès-Cormeilles, Robert Hue. Ces nouveautés politiques n’empêchent pas le mécontentement de plusieurs catégories de Français : les marins-pêcheurs d’abord qui défilent dans les rues de Rennes le 4 février 1994 – lançant des fusées dont l’une tombe dans les combles du Parlement de Bretagne qui est la proie des flammes. Les lycéens et étudiants défilent aussi, en mars 1994 : ils protestent contre le projet du CIP – le contrat d’insertion professionnelle – qui permettrait de rémunérer un jeune à 80 % du SMIC. Ce projet qui était proposé par Édouard Balladur doit être retiré.


L’autre Tonton

L’actualité mitterrandienne, en 1994, devient fort sombre : son conseiller François de Grossouvre se suicide, le 7 avril, dans le bureau qu’il occupe au Palais de l’Élysée. Par ailleurs, en septembre, paraît le livre du journaliste Pierre Péan, Une jeunesse française, où le passé du président de la République est révélé, avec l’assentiment de celui-ci. C’est un Mitterrand bien différent du « Tonton » débonnaire et paternaliste des années 80 qui apparaît alors, notamment lorsque son passé vichyste est évoqué. L’ouvrage de Pierre Péan provoque un trouble durable dans une France qui se prépare déjà aux élections présidentielles de 1995.


Chapitre 251995 à 2004 : Jacques Chirac : de Juppé à Raffarin


Dans ce chapitre :

Revivez le premier septennat du président Jacques Chirac


Faites le bilan des cinq années de cohabitation


Informez-vous sur les réformes mises en place le gouvernement Raffarin depuis 2002

Élu président de la République, Jacques Chirac nomme Alain Juppé Premier ministre. Le coup d’envoi de réformes importantes va être donné, provoquant de nombreux mouvements sociaux. En 1997, la dissolution de l’Assemblée nationale ouvre une période de cohabitation de cinq années. La gauche plurielle de Lionel Jospin est celle de la croissance qui culmine en 2000 à 3,9 %. Depuis, elle décroît régulièrement. Le gouvernement Raffarin, installé après la réélection de Jacques Chirac en 2002, tente de la relancer.


1995 : Jacques Chirac, président de la République

Beaucoup d’élections importantes reposent sur une petite phrase. Vous vous souvenez sans doute de « Monsieur Mitterrand, vous n’avez pas le monopole du cœur ! » de Valéry Giscard d’Estaing ; vous imaginez sans peine celles qui ont serti les diamants du même Giscard en 1981… En 1995, c’est la grande époque des Guignols de l’Info sur Canal+ – à cette époque, ils sont inspirés, incisifs et drôles : on voit apparaître un Jacques Chirac dont le parti politique est le premier de France, et qui sait que le mois de mai 1995 comblera ses désirs. En attendant, il répète son slogan qui sent bon le verger paisible et la patience végétale : « Mangez des pommes ! » Les pommes, sa force tranquille…


La fracture sociale en action

Le 7 mai 1995, 52,64 % des Français élisent Jacques Chirac président de la République. Lionel Jospin recueille 47,36 % des voix. Au premier tour, les voix s’étaient réparties ainsi : Jospin : 23,30 % ; Chirac : 20,84 ; Balladur : 18,58 % ; Le Pen : 15 % ; Hue : 8,64 % ; Laguiller : 5,30 % ; de Villiers : 4,74 % ; Voynet : 3,32 %. La « fracture sociale », thème majeur de la campagne de Jacques Chirac, va bientôt quitter son statut de formule gagnante pour devenir dans les faits un gigantesque mouvement social – le plus important depuis 1968 – qui concerne surtout le secteur public, en novembre et décembre 1995 : SNCF, RATP, EDF-GDF, La Poste, les enseignants.


Le secteur public en plan

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