Il y eut Edward Muybridge connu pour ses séries photographiques sur le mouvement, et qui conçut, dès 1878, une batterie de vingt-quatre chambres noires permettant de décomposer les allures d’un cheval. Il y eut en 1882 le Français Étienne Jules Marey qui expérimenta un fusil photographique, capable de prendre très rapidement une série de photos et de réaliser une image unique et synthétique du mouvement, au moyen de dix images par seconde. Il y eut, en 1889, l’Américain George Eastman qui inventa la première caméra, et puis Thomas Edison, en 1891, qui invente ce qu’il appelle le Kinétoscope : l’image est regardée directement dans le projecteur par un unique spectateur ! Enfin, les frères Lumière vinrent…
Louis et Auguste, issus d’une famille de Lyon, photographes à succès, chercheurs, inventeurs, déposent en 1895 le brevet d’une caméra qui fait office d’appareil de projection et de tireuse. Son nom ? Le cinématographe ! Leur premier film sort le 22 septembre 1895 à Lyon. Son titre :
En 1895, Pierre Curie, titulaire de la chaire de l’école de physique et de chimie de Paris, fils d’un médecin protestant, épouse Marie Sklodowska, une jeune Polonaise venue poursuivre ses études scientifiques à la Sorbonne en 1892. Reçue à l’agrégation des sciences physiques en 1896, Marie Curie s’intéresse alors de près aux récentes découvertes de Wilhelm Roentgen sur les rayons X et d’Henri Becquerel qui a découvert la radioactivité en 1896. Son mari décide de l’aider dans ses recherches et, en 1898, ils publient leurs premiers résultats annonçant la découverte de deux nouveaux radioéléments : le polonium et le radium. En 1902, Marie reçoit avec son mari et Henri Becquerel le prix Nobel de physique. Elle est la première femme à recevoir un tel prix.
Malheureusement, Pierre Curie meurt brutalement en 1906, écrasé par un camion. Marie se retrouve seule avec ses deux filles, Irène et Ève. En 1911, elle obtient le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur le radium et ses composés. Pendant la Première Guerre mondiale, elle dirige les services radiologiques de l’armée. En 1921, elle participe à la création de la Fondation Curie. Mais les expositions répétées aux rayonnements du radium qu’elle subit depuis des années ont raison de sa santé : elle meurt d’une leucémie en 1934.
Roland Moreno, né au Caire en 1945, reçoit en cadeau à onze ans un livre qui le passionne :
Chapitre 29
Les dix grands monuments parisiens