Denis Papin est né à Blois le 22 août 1647. Après des études de médecine à Angers, ce protestant découvre les possibilités de la vapeur d’eau. Mais la révocation de l’édit de Nantes en 1685 l’oblige à s’exiler en Angleterre, puis en Allemagne. C’est là, à Kassel, qu’il va faire naviguer son premier bateau à vapeur encore rudimentaire, mais suffisamment porteur de promesses pour que les bateliers, se sentant menacés dans leur avenir, le détruisent à coup de pioche, de scie et de marteau ! Il invente aussi un cuiseur à pression (l’ancêtre de la cocotte-minute)
Retourné en Angleterre, il poursuit ses recherches, mais ses ressources s’épuisent et il meurt dans la misère et dans l’oubli en 1712 à Londres. Ses travaux ont inspiré Joseph Cugnot (1725 - 1804) qui, en 1770, réalise la première voiture automobile à vapeur, puis l’année suivante, son fameux fardier, à roues très basses, destiné à transporter l’artillerie en temps de guerre, mais qui se révéla un peu lent en cas de retraite…
Joseph (1740 - 1810) et Étienne (1745 - 1799) Montgolfier, deux des seize enfants de Pierre Montgolfier, fabricant de papier de Vidalon-lès-Annonay en Ardèche, n’ont qu’une idée ; faire voler des ballons ! Après plusieurs expériences, ils invitent les conseillers généraux du Vivarais, le 4 juin 1783, dans la cour du couvent des Cordeliers à Annonay, pour le premier envol de leur ballon à air chaud – 12 mètres de diamètre, 770 m3
qui s’élève à 1 000 mètres, pendant 10 minutes, et parcourt 3 kilomètres. L’expérience est répétée à nouveau près de Versailles le 19 septembre 1783, en présence du roi Louis XVI et de la cour.Le ballon de 1 000 m3
monte à 600 mètres et parcourt 3,5 kilomètres. On y a suspendu un panier en osier dans lequel se trouvent un mouton, un coq et un canard en pleine forme à l’arrivée. Le mouton, devenu un héros, est placé dans la ménagerie de la reine ! Le 21 novembre 1783, Pilâtre de Rosier et le marquis d’Arlandes sont les premiers humains à s’élever au-dessus du sol, à bord d’une montgolfière de 2 200 m3. Ils s’envolent du parc du château de la Muette, devant 500 personnes ; ils survolent Paris et se posent à la Butte aux Cailles, à 10 kilomètres environ. Le vol a duré une demi-heure à peine. Des Montgolfier venait de naître la montgolfière !« Il ne leur a fallu qu’un moment pour faire tomber cette tête et cent années peut-être ne suffiront pas pour en reproduire une semblable ! » Celui qui prononce ces paroles le 9 mai 1794 est le mathématicien Joseph-Louis Lagrange. Il ne comprend pas que le tribunal révolutionnaire ait pu envoyer à la guillotine son collègue, le savant Antoine Laurent de Lavoisier, père de la chimie moderne. C’est parce qu’il faisait partie des fermiers généraux que Lavoisier a été exécuté. Demandant quinze jours de délai avant son exécution afin de terminer une expérience, il obtient cette réponse : « La république n’a pas besoin de savants ! »
Il est né en 1743 à Paris. Brillant élève, il devient avocat, mais, attiré par les sciences, il est nommé régisseur des poudres et salpêtres, et réside à l’arsenal. Il y entreprend des expériences de chimie, parvient à faire l’analyse de l’air, à identifier l’oxygène et l’azote, établit la composition du gaz carbonique, démontre que l’eau est obtenue par combustion de l’hydrogène. Avec Guyton de Morveau, Fourcroy et Berthollet, il modifie la nomenclature chimique, substituant aux noms fleuris et fantaisistes de l’alchimie, des termes précis tels sulfates, acétates et borates afin de désigner les sels. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme », ainsi a-t-il résumé sa théorie générale.
Il est né à Lyon, le 20 janvier 1775, dans la paroisse de Saint-Nizier, quai Saint-Antoine. Son père, Jean-Jacques Ampère, lui donne pour prénom André-Marie. Jean-Jacques Ampère, fervent lecteur de Jean-Jacques Rousseau, s’inspire de