Ce commissaire de police a décidé de mettre un de ses inspecteurs sur la trace d’un dangereux gangster.
L’inspecteur prend son travail au sérieux et s’attache aux pas du gangster, décidé à ne pas le perdre d’un pouce.
Pourtant, au bout de quelques jours, il revient au bureau du commissaire et lui avoue d’un air gêné:
— Chef, j’ai perdu sa trace.
— Qu’est‑ce que vous me racontez là?
— La vérité, chef.
— Mais enfin, comment cela est‑il possible?
— Je vais vous expliquer. Depuis que vous m’avez chargé de sa filature, je puis dire que je l’ai suivi partout, dans tous ses déplacements. Mais hier, après le déjeuner, vers quinze heures, il est entré dans un cinéma. C’est là que je l’ai perdu.
— Mais pourquoi ne l’avez‑vous pas suivi dans ce cinéma?
— C’est qu’il s’agissait d’un très mauvais film que j’avais déjà vu!
C’est un jeune ménage d’artistes très pauvres. Le mari a invité à déjeuner un homme riche de qui dépend son avenir.
— Qu’allons‑nous lui donner à manger? se désole sa femme. Je n’ai qu’un kilo de haricots secs.
— C’est très simple, répond le mari. Au début du repas, je vais annoncer à notre hôte qu’il y a au menu un salmis de perdrix, puis des haricots. A ce moment‑là, toi, dans ta cuisine, tu laisseras tomber sur le carrelage un plat vide de faïence. Puis, toute désespérée, tu viendras nous dire: «Je suis désespérée: je viens de renverser le salmis». Notre hôte dira alors, très gentiment: «Ça n’a aucune importance, passons à la suite». Et tu apporteras les haricots.
Le grand jour arrive. L’ homme riche prend place à table en face du mari, qui lui annonce le menu. A ce moment, comme prévu, un grand bruit de vaisselle cassée dans la cuisine. Et la femme apparaît, l’air confus:
— Pauvre maladroite, lui lance gaiement le mari. Je parie que tu as renversé le salmis.
— Non, répond‑elle: les haricots!…
Un célèbre chasseur vient de rentrer d’une expédition en Afrique et il est invité chez des amis.
Il raconte quelques petites histoires qui lui sont arrivées et tout le monde l’écoute avec intérêt. Parmi les invités il y avait un reporter. Celui‑ci s’approche du chasseur et lui pose la question suivante:
— Est‑ce que vous avez eu l’occasion de rencontrer de grands fauves?
— Naturellement.
— Je voudrais vous demander une chose. Il paraît qu’on n’est pas attaqué par les fauves si on a la précaution de porter à la main une torche allumée. Est‑ce que c’est exact?
— Tout dépend, cher monsieur, de la vitesse à laquelle on porte la torche.
Un touriste français entre dans un bar de Londres et, comme il ne sait pas un mot d’anglais, il commande espérant que ce mot simple et international sera compris:
— Un café, s’il vous plaît!
Quelques secondes plus tard, le garçon pose devant le touriste une tasse remplie d’un liquide noirâtre que ce dernier boit avec un léger dégoût. Puis, cette pénible opération terminée, le touriste appelle le garçon pour payer. Mais avant de donner son argent, il fait cette remarque:
— Je vous avais commandé un café et vous m’avez, je crois, servi un thé…
Alors le garçon, flegmatique comme tous les Anglais et qui n’a pas compris un mot de tout ce que lui a raconté le touriste, dit:
— Yes, sir!… I give you a second chocolaté! (Je vous apporte un second chocolat!)
Tartarin et ses amis parlent de leurs exploits. Arrive le tour de Tartarin.
— Eh bien, moi, j’ai vu encore plus fort: j’étais en Afrique derrière un baobab quand, soudain, je vois arriver une gazelle. Je tire: morte. Puis surgissent une deuxième gazelle, une troisième, une quatrième. Plus je tirais, plus il en venait. Quand je n’ai plus eu de balles, il y avait une bonne cinquantaine de bêtes mortes devant moi.
— Tu exagères!
— Pas d’une virgule. Même qu’à cê moment‑là un lion est apparu.
— Et tu n’avais plus rien dans ton fusil?
— Eh non!
— Alors?
— Alors… Il m’a regardé, je l’ai regardé, puis il m’a dit:
«Si vous voulez, je vais emporter quelques‑unes de vos bêtes chez moi. Vous ne pourrez jamais les manger tout seul!»
206. LE POIDS
Cette dame assez forte entre dans une boucherie et s’adresse au patron:
— Je voudrais, demande‑t-elle, que vous me coupiez un morceau de viande de 2 kilos 470 grammes.
Un peu étonné de cette précision, le boucher s’informe:
— Bœuf, veau, mouton?
— Aucune importance.
— Un peu plus ou un peu moins?
— Je vous répète: 2 kilos 470 grammes.
Le boucher se dit qu’elle a peut-être ses raisons après tout, et il se met à l’ouvrage. Il coupe un très beau morceau, jugeant que ça doit aller. Mais la balance indique 2 kilos 420.
Il regarde la dame, mais celle‑ci fait non de la tête.
— J’ai dit: 2 kilos 470.
Il prend alors un morceau nettement plus gros, et commence à en enlever. Après quatre pesées, il arrive exactement au résultat demandé. Le morceau fait tout juste 2 kilos 470. Il se tourne vers la dame et demande:
— Je vous le ficelle?
— Non, dit la dame, je ne le prends pas.