Hier j ’ai attendu le colonel Noroff pour aller ensemble `a midi lui faire faire connaissance avec Monsieur et Md Ponomareff, mais il n’est venu que vers deux heures, de sorte que toute ma matin'ee a 'et'e manqu'ee. Nous avons parl'e de Md Ponomareff, je lui ai inspir'e le d'esir de la conna^itre, et comme il ne trouve pas convenable de venir diner `a la premi'ere visite, il m’a promis d’y venir demain vers 6 heures. Ensuite nous avons parl'e de la litt'erature russe et 'etrang`ere. Je lui ai pr^et'e 4 volumes de Parny pour lire. Il ne faut pas oublier de lui communiquer la note du meilleur commentaire de Dante. Le v oici:
Apr `es 7 heures j’ai 'et'e `a l а Soci'et'e des Amis de Lettres, des Sciences et des Arts, au Palais St. Michel. Bulgarine nous a lu ses souvenirs de la guerre d’Espagne, qui sont tr`es int'eressants. Il peint avec beaucoup de feu le beau s`exe de ce pays, le climat, la nature. Apr`es lui Ostolopoff a lu le trait'e de la trag'edie, qu’il veut intercaler dans le Dictionnaire de la Po'esie ancienne et moderne. Bonne compilation, mais un peu trop d'etaill'e pour un article d’un grand ouvrage. A dix heures j’ai propos'e `a Izma"iloff d’aller faire ensemble une visite `a Pana"ieff que nous avons trouv'e plus souffrant que jamais. J’y suis rest'e jusqu’`a minuit et je suis rentr'e chez moi vers minuit et demi.