Le panslavisme r'eel est dans les masses. Il se r'ev`ele au contact du soldat russe et du premier paysan slave venu, slovaque, serbe, bulgare etc., m^eme magyar. Ils sont tous solidaires vis-`a-vis du
Pas de nationalit'e politique possible pour les Slaves en dehors de la Russie.
Ici vient se placer la question
2) L’Empire.
La question de race n’est que secondaire ou plut^ot ce n’est pas un principe. C’est un 'el'ement. Le principe plastique c’est la tradition orthodoxe.
La Russie est orthodoxe plus encore que slave. C’est comme orthodoxe qu’elle est d'epositaire de
Ce que c’est que
Cette tradition ni'ee par l’'ecole r'evolutionnaire au m^eme titre que la tradition dans l’Eglise.
C’est l’individualisme niant l’histoire.
Et cependant l’id'ee de l’Empire a 'et'e l’^ame de toute l’histoire de l’Occident.
Charlemagne. Charles V. Louis XIV. Napol'eon.
La R'evolution l’a tu'ee, ce qui a commenc'e la dissolution de l’Occident. Mais l’Empire, en Occident, n’a jamais 'et'e qu’une usurpation.
C’est une d'epouille que les Papes ont partag'ee avec les C'esars d’Allemagne (de l`a leurs discordes).
L’Empire l'egitime est rest'e attach'e `a la succession de Constantin. — Montrer et d'emontrer la r'ealit'e historique de tout ceci.
Ce que c’'etait que l’Empire d’Orient (fausses vues de la
science occidentale sur l’Empire d’Orient) transmis `a la Russie.
C’est comme Empereur d’Orient que le
Quant aux Turcs, ils ont occup'e l’Orient orthodoxe pour le mettre `a couvert des Occidentaux — pendant que l’Empire l'egitime s’organisait.
L’Empire est un:
l’Eglise orthodoxe en est l’^ame, la race slave en est le corps. Si la Russie n’aboutissait pas `a l’Empire, elle avorterait.
L’Empire d’Orient: c’est la Russie d'efinitive.
On a fait de la rh'etorique avec
C’est un centaure — moiti'e R'evolution, moiti'e… mais il tenait `a la R'evolution par les entrailles.
L’histoire de son sacre est le symbole de toute son histoire. Il a, dans sa personne, essay'e de faire sacrer la R'evolution. C’est ce qui a fait de son r`egne une parodie s'erieuse. La R'evolution avait tu'e Charlemagne, lui a voulu le refaire. — Mais depuis l’apparition de la Russie Charlemagne n’'etait plus possible…
De l`a le conflit in'evitable entre la Russie et lui. Ses sentiments contradictoires `a l’'egard de la Russie, attrait et r'epulsion.
II aurait voulu partager l’Empire qu’il ne l’aurait pas pu. L’Empire est un principe. Il ne se partage pas.
(Si l’histoire d’Erfurt est vraie, c’est le moment de la plus grande aberration dans les directions de la Russie.)
Chose remarquable: l’ennemi personnel de Napol'eon est
l’Angleterre. Et cependant c’est contre la Russie qu’il s’est <нрзб.>. C’est que c’'etait l`a son v'eritable adversaire — la lutte entre lui et elle, c’'etait la lutte entre l’Empire l'egitime et la R'evolution couronn'ee.
Lui-m^eme `a la mani`ere antique a proph'etis'e sur elle: «La fatalit'e l’entra^ine.
Napol'eon, c’est la parodie s'erieuse de Charlemagne… N’ayant pas le sentiment de son droit, il a toujours jou'e un r^ole, et c’est ce quelque chose de mondain qui ^ote toute grandeur `a sa grandeur. Sa tentative de recommencer Charlemagne n’'etait pas seulement un anachronisme comme pour Louis XIV, pour Charles V, ses devanciers, mais c’'etait un scandaleux contresens. Car elle se faisait au nom d’un Pouvoir, la R'evolution, qui s’'etait donn'e pour mission essentielle d’essuyer jusqu’aux derniers vestiges de l’oeuvre de Charlemagne.
1. Qu’est-ce que le
2. L’'equilibre politique est, dans l’histoire, le pendant de la division des pouvoirs, dans le droit public. L’un et l’autre — cons'equences, du point de vue