Читаем Цветы зла полностью

Pluvi^ose, irrit'e contre la ville enti`ere,De son urne `a grands flots verse un froid t'en'ebreuxAux p^ales habitants du voisin cimeti`ereEt la mortalit'e sur les faubourgs brumeux.Mon chat sur le carreau cherchant une liti`ereAgite sans repos son corps maigre et galeux;L'^ame d'un vieux po`ete erre dans la goutti`ereAvec la triste voix d'un fant^ome frileux.Le bourdon se lamente, et la b^uche enfum'eeAccompagne en fausset la pendule enrhum'ee,Cependant qu'en un jeu plein de sales parfums,H'eritage fatal d'une vieille hydropique,Le beau valet de coeur et la dame de piqueCausent sinistrement de leurs amours d'efunts.

русский

LXXVI

SPLEEN

J'ai plus de souvenirs que si j'avais mille ans.Un gros meuble `a tiroirs encombr'e de bilans,De vers, de billets doux, de proc`es, de romances,Avec de lourds cheveux roul'es dans des quittances,Cache moins de secrets que mon triste cerveau.C'est une pyramide, un immense caveau,Qui contient plus de morts que la fosse commune.— Je suis un cimeti`ere abhorr'e de la lune,O`u comme des remords se tra^inent de longs versQui s'acharnent toujours sur mes morts les plus chers.Je suis un vieux boudoir plein de roses fan'ees,O`u g^it tout un fouillis de modes surann'ees,O`u les pastels plaintifs et les p^ales Boucher,Seuls, respirent l'odeur d'un flacon d'ebouch'e.Rien n''egale en longueur les boiteuses journ'ees,Quand sous les lourds flocons des neigeuses ann'eesL'ennui, fruit de la morne incuriosit'e,Prend les proportions de l'immortalit'e.— D'esormais tu n'es plus, ^o mati`ere vivante!Qu'un granit entour'e d'une vague 'epouvante,Assoupi dans le fond d'un Saharah brumeux;Un vieux sphinx ignor'e du monde insoucieux,Oubli'e sur la carte, et dont l'humeur faroucheNe chante qu'aux rayons du soleil qui se couche.

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