Читаем Если душа родилась крылатой полностью

On dit qu’en bordure, sur de tels coteaux


L’air est plus pur et qu’il fait bon vivre.


Et l’on se mettra a` tailler des lambeaux,


A rayer de linteaux l’herbe vive,


A niveler mes cols et tous mes ravins —


A l’envers! Car il faut qu’un soupcon


De maison entre dans le bonheur d’au moins


Quelqu’un, — de bonheur — dans la maison!


De bonheur, — dans la maison, d’amour deґnueґ


De fiction et de tension des veines!


C’est qu’il faut etre femme et le supporter!


(Il fut bel et bien, quand tu venais,


Le bonheur — dans la maison!) D’amour tranquille,


Sans que rupture et couteau s’imposent.


Des ruines de notre bonheur une ville


Se le`vera — d’eґpoux et d’eґpouses.


Et au bon air dans cette meme nature


— Si tu peux — faute! Tant qu’il est tot! —


Les boutiquiers pourront en villeґgiature


Macher et remacher leur magot.


Et d’inventer des couloirs courbes ou droits


Pour que, brin a` brin, la maison — fut!


Car il faut bien qu’au moins quelqu’un ait un toit


Et un nid de cigogne au-dessus.




10

Jamais la montagne n’oubliera — le jeu


Sous le poids de pareils fondements.


Se perdre — on le peut, — la meґmoire: on ne peut:


La montagne a montagnes de temps!


Et ils comprendront! Que leurs yeux s’eґcarquillent


Devant les crevasses obstineґes:


Non pas monticule planteґ de familles, —


Mais crate`re qu’on a deґclencheґ!


On n’immobilisera pas le Veґsuve


Par des vignes! Avec du lin on


Ne tiendra pas un geґant! La folle eґtuve


Des le`vres suffit afin qu’en lion


Les vignes changeґes, se retournent soudain,


Crachant sur vous des laves de haine.


Vos filles seront rien moins que des putains


Et vos fils eґcriront des poe`mes!


Fille, eґle`ve un enfant naturel! Dehors,


Fils! Livre-toi aux femmes du vent!


Il ne vous sera pas donneґ, vous — les corps,


De seґjour de plaisir sur mon sang!


Plus dur que la pierre angulaire — voici


Le serment d’un mourant qui deґfaille:


Il ne vous sera pas donneґ, vous — fourmis,


De bonheur d’en-bas sur ma montagne!


Vienne un temps ignoreґ, — une heure incertaine,


— Famille au complet — vous connatrez


La montagne du commandement septie`me,


— Montagne eґnorme, deґmesureґe.



Postface


La meґmoire a des effondrements,


Les yeux sont recouverts de sept taies...


Je ne te vois pas — seґpareґment.


Un trou blanc — a` la place des traits.


Sans indices. Trou, vaste paleur


— Que toi, tout toi! (L’ame n’est que plaies,


Pure plaie.) C’est l’uvre des tailleurs


De marquer les deґtails a` la craie.


Tout le ciel d’un seul tenant s’eґtale.


L’oceґan: des gouttes le remplissent?


Sans indices. Tout entier — speґcial —


Lui! Complice est l’amour, non police.


Pelage d’alezan, de moreau?


Que le voisin le dise: il voit bien.


La passion coupe-t-elle en morceaux?


Et moi, suis-je horloger, chirurgien?


Tu es un cercle entier — pleinement.


Tourbillon — pleinement, bloc entier.


Je ne te vois pas seґpareґment


De l’amour. Signe d’eґgaliteґ.


(Dans les touffes de duvet, la nuit,


— Collines d’eґcume par rafales —


La nouveauteґ eґtrange pour l’ouїe,


Au lieu du «je»: le «nous» impeґrial…)


Mais dans les jours eґtroits, indigents


— «La vie, telle qu’elle est» — en revanche,


Je ne te vois pas conjointement


Avec aucune.


— Meґmoire se venge.



Le poeme de la fin



1

Le poteau sur un ciel rouilleґ,


Doigt hautain.


Lui, posteґ au lieu deґsigneґ;


— Le destin.


Moins le quart. Ponctuel, non? — La mort


N’attend pas.


Exageґreґment de`s l’abord:


Chapeau bas.


Chaque cil d’un deґfi — chargeґ!


Bouche: exclue.


Exageґreґment deґgageґ,


Le salut.


— Moins le quart. Exact, non? Syllabes


Sonnant faux.


Le cur tombe: qu’a-t-il? Signal


Du cerveau!


Ciel des noirs preґsages: acier


Et rouilleur.


Lui, preґsent au lieu familier.


Soir: six heures.


Ce baiser: le`vres de boix! Bien


Insonore!


Tel qu’aux souveraines — la main,


Tel qu’aux morts...


Citoyen se preґcipitant:


Les reins prennent.


Exageґreґment lancinante,


La sire`ne.


Hurlante, ainsi qu’un chien rugit,


— Bruit rageur.


(Exageґration de la vie


Quand on meurt).


Soudain, — ce qui n’est qu’a` mi-corps —


Jusqu’aux astres.


(Exageґreґment, ou encore:


Tout plus vaste).


Mentalement: cher, cher. — Quelle heure?


— Sept, disons.


Au cineґma, ou bien? — Lueur:


«La maison!»




2

Libre fratrie nomade, —


C’est la` qu’on te menait!


C’est l’eґclair, la tornade,


Le sabre — son reflet,


Ce sont les mots en foule


Que d’effroi nous taisons.


C’est la maison qui croule —


Ce mot: maison.


Cri de l’enfant perdu:


Ma maison!


Le tout-petit — son du:


«Ma», «mes», «mon»!


Mon fre`re en aventure,


Ma fie`vre et ma fusion,


On se rue hors des murs,


Et toi — a` la maison!


Cheval ruant rompt l’attache —


Les cimes! — Corde en charpie.


— Mais de maison, pas la trace!


— Si, a` dix me`tres d’ici:


La maison sur la montagne.


— Plus haut, encore? — Au sommet.


Au bord du toit, la mansarde.


— «Qui ne brule pas du fait


De la seule aube?» De`s lors,


Vivre? — Poe`mes, raillez!


Maison, c’est dire: dehors,


Dans la nuit.


(A qui narrer


Ma peine, oh! a` qui ma perte?


L’horreur violaceґe, qui l’ouїt?...)


—Votre reґponse — enfin prete? —


C’est un meґditatif: — oui.




3

Et maintenant — le quai. A l’eau


Je me tiens comme a` un corps dur.


Seґmiramis, ah! ils sont beaux


Tes jardins suspendus, pour sur!


A l’eau — rouleau de minerai


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