Читаем Если душа родилась крылатой полностью

9

Au long d’usines reґsonnantes,


Vibrant a` l’appel des voix...


Sous la langue le secret hante


Femmes et veuves, — a` toi voi —


— la` je dis le secret de l’etre


Qu’Eve a` l’Arbre a celeґ, vivante:


Je ne suis pas plus qu’une bete


Que quelqu’un a blesseґe au ventre.


Ca brule... L’ame qu’on arrache


Avec la peau! Au trou! Fumeґe!


Partie, l’heґreґsie-grand-panache,


L’ineptie, — «ame» deґnommeґe!


Chreґtienne, terne infirmiteґ!


Fumeґe! De compresses — couvrir!


Elle n’a jamais existeґ!


Etait — le corps, il voulait vivre,


Ne veut plus.


Pardonne-moi! Je ne voulais


Pas! Clameur des fonds eґventreґs!


Condamneґs attendant qu’on les


Fusille, — devant l’eґchiquier


Au petit jour... Le judas comme


Pris d’un rictus narquois — pour nous!


Car c’est bien des pions que nous sommes!


Et quelqu’un la` — mais qui? — nous joue.


Brigands? Ou dieux au bon vouloir?


Tout englobant par le judas —


L’il. Cliquetis dans le couloir


Du deuil. Planche leveґe — deґja`!


Puis, la bouffeґe de cigarette.


(Crachat.) — On a veґcu un coup!


(Crachat.) Chemin droit qui s’arrete


Sur les trottoirs du jeu — au bout:


Fosseґ! Saigner! Par la lucarne:


C’est l’il de la lune qui point...


Et sur le coteґ je regarde,


Pencheґe — que tu es deґja` loin!




10

— Notre cafeґ! — Frisson


Unique — a` l’unisson!


Notre e`glise! O lot!


Couple d’un jour, tre`s tot,


Vagabonds sans adresse,


On ceґleґbrait la messe.


Le bazar, la lavasse,


Autre rive et printemps...


Un cafeґ deґgueulasse, —


C’eґtait du foin vraiment!


(C’est l’ardeur des chevaux


Qu’avec le foin on mate!)


D’Arabie — il s’en faut! —


D’Arcadie, l’aromate


Dudit cafeґ...


Mais comme la patronne,


Nous ayant attableґs,


Souriait, habile et bonne, —


Et les eґgards d’embleґe


Des amantes blanchies:


Vivez! On fane, un jour!


Sans-le-sou, — nos folies,


Baillements, — a` l’amour


Souriant, — a` la jeunesse!


A nos rires — pour rire,


A l’ironie — sans cesse,


Aux visages — sans rides, —


Surtout — a` la jeunesse!


Aux passions — pas d’ici!


Venant d’ou`? — qui se presse,


Venant d’ou`? — qui jaillit


Dans le cafeґ blafard:


— Les burnous et Tunis! —


Aux muscles, aux espoirs


Sous nos chasubles tristes...


(L’ami, qu’on ne me plaigne


Pas: tant de cicatrices!)


Et nous raccompagnant,


Avec son bonnet lisse


Et le linge hollandais...


A mi-souvenir, mi-comprendre,


Comme de la fete enleveґs...


— Notre rue! — D’autres vont la prendre...


— Que de fois nous!... — Loin, ses paveґs...


— Demain de l’Ouest le soleil part!


— David avec Dieu rompt les liens!


— Et nous, au juste? — On se seґpare.


— Il ne me dit strictement rien


Ce mot superabsurdissime:


Seґ-pa-ra-tion. — Une sur cent?


Un mot composeґ de dix signes:


Rien que le vide sous-jacent.


Attends! La Tcheґquie nous eґgare!


En serbe ou croate — on le dit?


Seґ-pa-ra-tion. On se seґpare...


Surabsurdissime anerie!


Oreilles: deґchirement brusque


A ce son — et l’angoisse plus loin...


Seґparation — ce n’est pas russe!


Pas feґminin! Pas masculin!


Pas divin! Quoi! Nous — des brebis


Baillant qu’on disperse au repas?


Seґparation — en quel sabir?


De sens, ca n’en a meme pas,


Ni de son! Bruit creux d’une scie,


Par exemple, pour un dormeur.


Seґparation — ce sont des cris


De rossignols, martins-pecheurs


Chez Khlebnikov...


Est-ce possible?


Reґservoir videґ — voila` l’air!


La main contre l’autre — est audible.


Se seґparer — c’est le tonnerre


Sur la tete... Dans la cabine


L’oceґan! Le cap — le dernier


D’Oceґanie! Rues — trop a` pic:


Se seґparer, mais c’est au pied


De la montagne... Pied pesant:


Deux soupirs... Paume — sans retard,


Et clou! Argument renversant:


Se seґparer — c’est etre a` part,


Or nous sommes soudeґs...




11

Perdre tout en un tour —


Net! Plus rien!


Banlieue, faubourg: des jours


C’est la fin.


Finis — silex, deґlices,


Nous, jours et eґdifices.


Villas vacantes! (— Me`re ageґe):


Meme respect pour celles-la`!


Car c’est une action que — vaquer!


Le creux ne vaque pas.


(Villas vacantes a` moitieґ,


Mieux vaudrait vous bruler!)


Pas trembler, la blessure


Inciseґe.


Banlieue, banlieue: coutures


Deґchireґes.


Car l’amour — (sans enflure


Superflue) — est couture.


Ni mur, ni pansement, — couture!


— Pas d’armure pour toi!


Couture: le mort cousu dur


En terre, et moi — a` toi!


(Le temps dira de quelle trempe:


Preґcaire ou reґsistante!)


En tout cas, l’ami, — deґchirure!


Mille eґclats et deґbris!


Fracas! Encore heureux (— cassure!)


Qu’elle n’ait pas pourri!


Pas d’infection! Rouge — la vie


Veineґe sous le bati!


Oh! ne perd pas qui rompt


En force!


Banlieue, faubourg: des fronts


Le divorce.


Cerveaux — au vent! (Dans les


Peґripheґries — gibets).


Oh! ne perd pas qui rompt et part,


A l’heure ou` l’aube point!


Une vie cousue pour toi, tard,


Sans bati, par mes soins.


Tordue? Pas de griefs! Faubourg:


Rupture des coutures.


Ames sans appret: plaies


Partout!...


Banlieue, faubourg... Ample est


Le courroux


Du faubourg. Entends le destin,


Sa botte dans les flaques


De boue!... Ami, juge ma main


Qui coud en toute hate:


Le fil — va le deґfaire!


Le der-nier reґverbe`re!


Ici? La magie gagne —


Regard. (Races qui croient:


Regard). — Sur la montagne?


Pour la der-nie`re fois!




12

— Collines. Crinie`re


Drue: pluie dans les yeux.


Le faubourg — derrie`re,


On est en banlieue,


On est. Mais qu’en faire?


Maratre-vireґe,


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