Pour peu qu'on ait l'esprit sensé,
Et que du monde on sache le grimoire,
On voit bientôt que cette histoire
Est un conte du temps passé;
Il n'est plus d'époux si terrible,
Ni qui demande l'impossible,
Fût-il malcontent et jaloux.
Près de sa femme on le voit filer doux;
Et de quelque couleur que sa barbe puisse être,
On a peine à juger qui des deux est le maître.
Les fées
(Волшебство;)
( fée — заколдованный /о вещи/
)
Il était une fois une veuve (жила-была вдова
) qui avait deux filles (у которой были две дочери); l'aînée lui ressemblait si fort et d'humeur et de visage (старшая на нее походила столь сильно и нравом и лицом), que qui la voyait voyait la mère (что тот, кто ее видел, видел мать). Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses (они были обе столь неприятными и столь спесивыми) qu'on ne pouvait vivre avec elles (что невозможно было жить с ними). La cadette (младшая), qui était le vrai portrait de son père (которая была настоящим портретом своего отца) pour la douceur et pour l'honnêteté (по кротости и по вежливости), était avec cela une des plus belles filles (была вместе с тем одной из самых красивых девушек) qu'on eût su voir (которых можно было увидеть). Comme on aime naturellement son semblable (так как любят, конечно, себе подобное), cette mère était folle de sa fille aînée (эта мать была помешана на своей старшей дочери), et en même temps (и в то же самое время) avait une aversion effroyable pour la cadette (имела жуткое отвращение к младшей). Elle la faisait manger à la cuisine (она ее заставляла есть в кухне) et travailler sans cesse (и работать беспрестанно).
Il était une fois une veuve qui avait deux filles; l'aînée lui ressemblait si fort et d'humeur et de visage, que qui la voyait voyait la mère. Elles étaient toutes deux si désagréables et si orgueilleuses qu'on ne pouvait vivre avec elles. La cadette, qui était le vrai portrait de son père pour la douceur et pour l'honnêteté, était avec cela une des plus belles filles qu'on eût su voir. Comme on aime naturellement son semblable, cette mère était folle de sa fille aînée, et en même temps avait une aversion effroyable pour la cadette. Elle la faisait manger à la cuisine et travailler sans cesse.